Êtes-vous fait pour avoir un patron?

 

Ha, le Dilbert de ce matin me rappelle de bons et moins bons souvenirs : Un patron! J’ai eu d’excellents patrons, ceux d’Oricom Internet par exemple. J’ai participé à la naissance de l’entreprise alors qu’il n’y avait qu’un seul employé : moi.

Quand on a qu’un seul employé et que les patrons sont absents parce qu’ils sont à leur emploi principal, ils doivent faire confiance et laisser beaucoup de place aux initiatives. Sinon quoi? Sinon, j’aurais été toujours en train de les appeler pour savoir quoi faire dans telle ou telle situation. Ils n’avaient pas le temps de me materner et de mon côté, je préfère prendre une décision au meilleur de mes connaissances quitte à me justifier et corriger par la suite.

C’est dans cet environnement que j’ai pu bâtir mes sites Web que j’ai vendu en 2000. Ils ont d’ailleurs été récompensés pour leur support. Récompense et/ou dédommagement parce que j’ai fait planter les serveurs de l’entreprise assez souvent à cause de mes projets personnels. D’autres patrons auraient rapidement mis un stop à tout ça. Pouvoir apprendre et faire des erreurs sans se faire virer : Priceless!

Ensuite? J’ai eu des patrons plutôt ordinaires : Un qui a profité de la crédulité de deux jeunes (on apprend à la dure à ne pas trop faire confiance!) et un autre qui n’était qu’une marionnette dans une hiérarchie plus lourde. Dans les deux cas, on était loin du paradis.

Et aujourd’hui? Et bien, on n’est jamais si bien servi que par soi-même. J’aime faire les choses à ma façon sans être contraint de le faire autrement par une seule personne. Avec un associé, on ne fait pas ce qu’on veut, mais on peut négocier. Avec un patron, on se la ferme et on exécute s’il décide que sa décision est finale et sans appel.

Être mon propre patron est un rêve de jeunesse. La motivation première n’est pas pécuniaire, mais de caractère. Appelons ça être un artiste dans l’âme qui veut être le seul maître de sa création. J’aime faire les choses comme je les vois, quand et comment je le veux.

Bref, avoir un patron, très peu pour moi. Ce n’est pas exclus que ça arrive dans le futur (condition à une vente d’entreprise par exemple), mais ça serait surprenant que ça soit pour du long terme. À moins d’une relation particulière où j’ai ma part respectable du gâteau dans les bénéfices de l’entreprise. C’est personnel, mais je n’aime pas travailler à enrichir quelqu’un d’autre.

Et vous?