Démarrer une shop à l’ère de l’IA

J’ai demandé à ChatGPT de créer une image d’après ce qu’il connaît de moi. Un peu trop d’écrans! 😎

Tu penses que faire de l’intelligence artificielle c’est simplement de ploguer ChatGPT dans ton produit? You wish.

À vrai dire, je pensais un peu comme ça il y a quelques mois. Wrong! Si je veux construire une shop techno pour les 10 prochaines années, il faut que je vois les choses autrement. 🙃

Pas le choix. La game a changé. Autant au développement, qu’au marketing, que dans les RH, et même dans les services professionnels qui nous entourent.

Un exemple? J’hésite à incorporer ma compagnie au Québec pour 1) m’éviter les trop nombreuses taxes et impôts et 2) pour ne pas avoir à dealer avec les fonctionnaires zélés de l’OQLF. J’ai donc brainstormé avec mon ami ChatGPT. Quand j’ai appelé mon avocat, je me trouvais franchement plus connaisseur et préparé. J’aime bien mon avocat, mais à 350$ de l’heure, j’ai fait des bonnes économies sur une question qui n’a pas tant de valeur. Même chose quand on jase fiscalité ou d’autres sujets où l’expertise est historiquement difficile d’accès. 🫰💸

Cependant, si on a un problème qui demande de la créativité, comme ficeler une transaction, là ces experts sont importants. ✨

Et le développement informatique? C’est un sujet trop large pour couvrir dans un seul billet de blogue, mais résumons ça à j’ai dû mettre à jour mes connaissances et repartir presqu’à neuf

Au début, je pensais naïvement repartir une SaaS comme celles qui existe depuis 2010. Puis j’ai regardé des projets existants qui s’approchent de ce que je veux faire… Ça date de 2012… 2016… les plus « récents » sont de 2018, soit déjà 7 ans! Aussi bien dire une éternité en techno. 🧓

Clairement, je ne me sentais pas visionnaire.

Comme quand j’ai relancé un 2e site de rencontres en 2003. La fenêtre qui m’a profité en 1998 était fermée depuis longtemps.

À vrai dire, je me sentais comme lorsque j’ai commencé à faire du Web en 1996. Je travaillais avec un designer de dépliants et brochures papier. Nous n’étions pas de la même époque. Pour lui, un site Web c’était un dépliant sur un écran d’ordinateur. Ou avec un dev de logiciel sur CD-ROM qui pensait à une app web de la même manière alors que c’était le mode client / serveur qui allait révolutionner la patente.

Non. Le développement sera différent. Très différent. Aussi différent que l’interface / UI ne sera pas ce qui se fait depuis des années. Pensons seulement à l’interface conversationnelle comme ChatGPT. 😮

Pourquoi développer une interface visuelle compliquée alors qu’on peut simplement énoncer ou écrire une commande? 🤔

Adieu les séances d’onboarding pour pouvoir profiter du logiciel.

À ne pas confondre avec les commandes textes compliquées maîtrisées uniquement par les experts comme le DOS ou Shell. Non, un non initié peut exécuter une tâche du moment qu’il est capable de l’exprimer avec des mots. 🤓

Meilleur example? Je n’ai jamais été capable d’utiliser Photoshop alors je devais payer des gros sous pour les services d’experts, pigistes ou employés. Maintenant? J’exprime ce que je veux à la machine et hop, le résultat est généré. Il me suffit d’être clair et de bien expliquer et c’est bingo. 

Pas besoin d’ouvrir l’aide, d’aller sur Google ou Stack Overflow.

Et si je veux du fine tuning plus pointu, là je demande à un pro.

D’ailleurs, je pense qu’on continuera d’avoir des SaaS, mais ce sera un nouveau terme. Ça va passer de «Software as a Service» à «Service as a Software». 

La différence? 🤨

Le SaaS 1.0, c’était un logiciel en ligne que nous contrôlions en grande majorité. Ça prenait une interface graphique claire, simple et intuitive car c’est nous qui faisions les tâches

Le gros avantage par rapport au paradigme précédent, les logiciels en boîte installés sur nos ordinateurs et serveurs, c’était surtout la facilité de mise en place et de maintenance. Plus besoin de spécialistes coûteux. Franchement, c’était toute une révolution. 

Pour le SaaS 2.0, Service as a Software, ça va plus loin: Pourquoi avoir besoin d’une interface pour faire soi-même les tâches quand on peut dicter la tâche à exécuter ou même avoir un agent AI qui s’occupe de presque tout? 🤔

On élimine maintenant une autre étape pour se rendre au résultat voulu. Parce que dans le fond, on n’utilise pas les logiciels parce qu’on a du fun, mais parce qu’on veut un résultat. Si on peut passer par-dessus l’utilisation et arriver directement au résultat, qui va se plaindre? 🤷‍♂️

Un exemple? Google Maps. Je veux aller du point A au point B. La machine nous dit comment faire et on ne pose pas de questions. Ça ne sera pas différent quand on parle de gérer la comptabilité, créer une campagne marketing sur Google Ads ou faire un design dans Photoshop. 

Dis moi ce que tu veux, je vais faire la job. 👷‍♂️

👉 Service as a Software.

D’ailleurs, avec ça vient aussi le changement de modèle d’affaires. On commence à voir des pricing aux résultats plutôt que de payer pour un accès. Ça fait un moment que c’est comme ça pour les solutions cloud (comme pay-as-you-go d’Azure), mais pour un logiciel ça va brasser la merde. 💩

En effet, pourquoi payer 250$ par mois pour un accès à un logiciel X avec telle ou telle feature quand tu peux payer 2$ par action complétée. Le résultat peut être un billet de support répondu, une demande d’information réglée, une analyse de document, un design de pub, etc.

Et si on voit plus loin que ça, on peut penser que chaque SaaS établie dans les dernières années est à risque et devra forcément s’adapter aux nouvelles réalités. 😬

Pourquoi développer des features, des onglets, des formulaires? Parce que c’est comme ça qu’on organisait l’information et les tâches dans une interface logicielle visuelle. Mais à l’ère de l’IA, on s’en fout un peu du moment que l’on peut exprimer ce que l’on veut. 🙌

Qu’arrive-t-il quand un dude dans son sous-sol va construire son entreprise avec toute la puissance de l’IA pour réduire les coûts, être plus efficace et fournir un service moins compliqué pour moins cher? 💥

D’ailleurs, on peut maintenant comprendre pourquoi Salesforce a acheté Slack et que Microsoft a remplacé Sharepoint par Teams. Parce que l’avenir est aux interfaces conversationnelles! 💡

Que dire du marketing? Comment sera le SEO ou les stratégies de contenu si on pose de plus en plus de questions à un engin sans avoir besoin de visiter le site Web? Est-ce qu’il y aura un nouveau canal qui offrira des opportunités comme on a vu à l’époque avec Google et Facebook?

Je dînais avec un pote en assurance-vie récemment. Je lui ai dit « ta job comme tu la connais va probablement disparaître dans les prochaines années ».

En effet, le gars d’assurance, il fait quoi au juste? 🤔

Il fait du démarchage. Il ramasse de l’info. Prépare toutes sortes de documents. Monte une présentation. Explique au client. Conclue la vente. Fait du suivi.

Avec l’aide de l’IA, sa job sera surtout du démarchage et signer le deal. Le reste, c’est de la job répétitive sans réelle valeur. 👎

Et c’est là que c’est intéressant pour ceux qui savent s’adapter. Ce représentant en assurance pourra se concentrer là où il a de la valeur: La vente et les relations humaine. Le reste? Donne ça à la machine. 💑📈

Puis s’il y a une place où l’humain continuera de performer, c’est dans la créativité. La machine peut bien faire un vidéo, mais elle aura de la misère à créer les Beatles si elle n’a jamais entendu ça auparavant. 

Je ne crois pas que l’IA remplacera l’humain. Ça va surtout l’aider à être meilleur. Ça va lui permettre de se concentrer sur ce dans quoi il excelle. C’est là toute la beauté de l’IA et les opportunités que ça amène. 🤩

Aussi, j’aurais pu faire écrire ce billet par ChatGPT en lui fournissant une liste d’idées et un ton, mais j’ai quand même du fun à écrire, ça me permet d’éclaircir mes idées

Faut pas virer fou non plus. Un monde presque entièrement de machines, personne ne veut ça. Le but de tout ça, c’est de créer de la valeur. De faire mieux qu’avant. 🚀

Bref, avec l’IA, l’énoncé « Adapt or die » prend tout son sens. Je trouve ça fascinant d’imaginer les prochaines années. Je répète à mes enfants qu’ils sont devant une occasion en or qui arrive une fois aux 10-15 ans. 

En terminant, même si l’IA va transformer le monde du business, ce n’est pas de la magie et il faut approcher ça avec curiosité et ouverture d’esprit. Il faut être prêt à tester, faire des erreurs, apprendre et itérer. Comme un article que j’ai lu titrait: AI Isn’t Your God—But It Might Be Your Intern ✨😎