Avec 240 employés et des ventes qui dépasseront bientôt les 100 M$, tout ça en deux ans, on peut se demander quel genre d’entreprise peut réussir un tel tour de force. Cette entreprise, c’est Beyond The Rack. De kossé? En effet, c’est une shop peu connue au Québec, mais elle compte tout de même 3 000 000 de membres au Canada et aux États-Unis.
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Et ça vend quoi ça, Beyond The Rack? Des gadgets électro-full-cool-top-2.0? Non. De la guenille comme dirait le pote Phil. Des vêtements, des bijoux, des jouets, des livres, etc. Bref, n’importe quel kossin dont un fabricant veut liquider son excédent de stock. Le tout en formule privée.
Mais les entreprises de vente privée ne datent pas d’hier, non? Ça fait même longtemps que ça existe. D’avant les Interwebs si je ne m’abuse. Alors comment une entreprise qui arrive dans un domaine relativement mature arrive à se tailler une place aussi enviable en deux ans? C’est du grand art de business. Ni plus ni moins.
J’ai souvent des discussions avec des gens qui ne croient pas au business sur Internet. Avec raison si on regarde les flops des dotcoms ou tous les kossins 2.0 qui voient le jour comme Shwowp. La seule place où ces projets réussissent, c’est à faire de l’ombre aux vraies entreprises qui, dans une certaine mesure, ne cherchent pas les projecteurs comme les wannabe vedettes 2.0. Pour le reste, Beyond The Rack est un exemple contre-exemple de business Internet qui fonctionne.
Alors ces ingrédients du succès?
Et bien, ce n’est rien de magique de ce que j’en comprends. Une offre qui se tient (des vêtements et produits de luxe a une fraction du prix), une solution à un problème (les fabricants qui veulent liquider leur stock), un sens des affaires développé (chercher de l’investissement, des stocks à écouler, ne pas avoir peur de grandir et d’engager) et une excellente connaissance du domaine (des stats, des chiffres, des analyses, des tests et encore des stats).
Pour appuyer ceci, une citation qui en dit long sur le sens des affaires dans cet article de la Presse :
«Pour réussir, il fallait atteindre une taille intéressante rapidement», a expliqué Robert Gold lors d’un passage au Startup Camp jeudi dernier. «Il a fallu abandonner notre réflexe de grandir prudemment. Nous avons mis la pédale au plancher. Nos investisseurs nous ont dit: vous foncez dans un mur de briques et vous allez manquer d’argent. Mais il faut avoir confiance qu’au moment où vous allez frapper le mur, il disparaîtra.»
Bref, en affaires brique et mortier, de services ou entièrement Internet, les règles du jeu ne changent pas. Un entrepreneur qui veut réussir finira par réussir peu importe l’environnement choisi.