Quoi, tu savais pas? DashThis est classé 58e sur les 500 entreprises les plus en croissance au Canada.
10e dans la catégorie techno.
9e dans la province de Québec.
Et 1er dans la ville de Québec.
1302% de croissance en 5 ans.
Zero ronde de financement. Un p’tit prêt et de l’aide d’un ange au départ, mais c’est tout. Tout a été financé par les ventes, la croissance organique et les clients satisfaits.
Mais bon, vous n’êtes pas là pour que je répète ce qui est dit dans le communiqué de presse ou dans notre blog post officiel, right?
Alors donc… Être dans ce classement. Ouin pis?
Tout d’abord, 2 choses.
1) Les classements du genre sont à prendre avec modestie. De un, ce n’est pas toutes les entreprises qui participent. Évidemment, ceux qui ont une piètre croissance n’ont pas un grand intérêt à soumettre leur candidature.
Mais j’imagine aussi que plusieurs entreprises qui pourraient être dans le classement ne participent tout simplement pas pour des raisons X, Y ou Z.
2) Il y a quelques années, Bandzoogle a fait le classement et ça m’avait marqué. Une boîte Internet inspirante où tout le monde, une quinzaine d’employés à l’époque, travaille remote, ça ressemblait pas mal à DashThis. Basée au Québec en plus. Je m’étais dis que si eux peuvent faire ce classement alors moi aussi je pouvais.
Le plan était simple. Il allait comme suit:
- Tester le produit et le marché
- Faire une couple de millions en ventes
- Soumettre sa candidature
Facile hein?
Évidemment dans la réalité c’est plus tordu que ça. Mon aventure dans DashThis en presque 8 ans a été pas mal Rock’n Roll. Gérer le shit load de problèmes, les clients, la banque, le gouvernement, le cash flow, les employés, les associés, la femme et les enfants, apprendre sur le tas, prendre des décisions au feeling avec les meilleurs intentions au risque de tout faire planter, etc. Je le re-dis, il faut être débile pour endurer ça. Tout n’est pas rose avec des fleurs. Si c’était facile, tout le monde le ferait.
Revenons à nos moutons. Classement, ouin pis?
C’est flatteur, mais pas une énorme surprise. Pour ma part, quand j’ai démarré DashThis il n’y avait pas de plan B.
Failure is not an option.
Succeed or die trying.
Bon ok, p’tete pas mourir, mais pas loin. La raison était simple, avec une femme et des enfants, j’avais une shot de réussir mon projet. Une. Pas deux.
Et j’avais 2 ans. Pas 10.
Tout seul.
Avec un budget misérable.
Alors donc, j’ai focusé sur 2 choses. Focus laser de grade militaire. Tout le reste était ignoré.
- Les ventes
- Le top service
Vendre et donner du service de la mort. Rien d’autre.
Même pas une techno top notch. “Ça marche? Mets-ça en ligne!” était pas mal ma ligne directrice. J’aimais mieux avoir des clients avec des problèmes que pas de clients du tout.
La qualité du service va compenser. Crois-moi mon pote!
Lorsque quelqu’un rentrait dans le magasin je barrais la porte, ne le laissant sortir que si ça virait en vente.
J’avais faim. Très faim. C’était la réussite coûte que coûte. Une vente à 50% de rabais était mieux que pas de vente du tout.
Entretemps, le timing et la persévérance auront fini par rapporter.
Ça aura pris 3 ans avant que je me dise que ç’a l’air de vouloir fonctionner.
Et 4 ans avant que je me dise “Ben coudonc, on dirait que ça marche…”!
En même temps l’équipe a continuellement grossi. C’est grâce à tout ce beau monde que ça a fonctionné. Tout seul, c’est impossible une aventure de même. Double thumbs up à l’équipe de dev qui fait de la magie en livrant du fiable et du solide. Au crew au design / UI: C’est un commentaire récurrent que ça look en débile nos affaires! À notre gang au customer success qui place la barre haute en terme de service client. Et que dire de notre gang en marketing qui arrive à rivaliser avec des équipes plus nombreuses et mieux financées. À Annie notre dévouée adjointe qui garde la maison en ordre! Et à mes partners et Élo qui gèrent la bête.
Alors le classement? Je suis de l’école qui pense que si tu as une mission, que tu es convaincu et que tu travailles fort alors de bonnes choses vont t’arriver. Comme faire des classements, mais aussi comme attirer et recruter les meilleurs, être cité en exemple, faire taire les sceptiques, etc.
Faire sa propre chance. Ça, ça me parle.
Au final, c’est amusant de voir sa tronche dans le journal (ici et là), à la tivi (sauter à 16:55) et de se vanter sur Facebook, mais ça ne change pas grand chose dans ma vie ni à la mission globale: Faire un putain de bon outil de reporting tout en construisant une entreprise humaine, qui représente nos/mes valeurs et qui apporte une humble contribution au rayonnement de notre belle ville de Québec dans un monde techno dominé par la Silicon Valley.
Autrement dit, dans 5 ans on va probablement avoir oublié ce classement, mais on aura pas oublié d’où on vient et pourquoi on fait ça.
Ceci étant dit, comme Darth Vader je ne suis pas le plus expressif ni le plus volubile en ville. Content ou en maudit, c’est pas mal pareil. Tout ça pour dire qu’on peut bien profiter de l’événement et célébrer. Il y a peu d’appelés et encore moins d’élus dans le jeu des startups qui réussissent alors il y a de quoi être fier!
Good job gang!