Dans le business du non-sexy

On entend beaucoup parler des vedettes, des nouveaux kossins au goût du jour, de la nouvelle startup qui a le spotlight parce qu’elle fait un geolocal-instagram-social-gamify-cloud-mobile-QR pour les aveugles albinos unijambistes champions de trottinette miniature.

Pourtant.

On entend moins parler des autres. Le 99% restant, ces entreprises qui font leur affaire sans faire trop de bruit. On en parle moins tout simplement parce qu’elles ne sont pas sexy.

Sexy?

I’m not sexy and I know it

Prenons une firme qui développe une suite de logiciels comptables ou encore une application pour aider les arpenteurs ou bien une autre qui optimise les routes pour une flotte de véhicule de livraison. C’est tout sauf sexy.

Plus souvent qu’autrement, les affaires n’ont rien de sexy. Un client a un besoin. On apporte une solution. On fait un profit et on recommence.

Pas besoin de fling-flang. Juste de combler le besoin et résoudre le problème du client pour le rendre heureux. Ça ne fera pas les nouvelles parce que ça se passe des milliers de fois chaque jour.

Mais ça c’est moche. C’est plus l’fun jaser de la startup qui vient d’être racheté 18 zilliards alors qu’elle fait pas une cenne de revenus.

Je pense que ça envoie un mauvais signal. Les chances de réussir un tel coup sont au mieux celles de se faire frapper 3 fois de suite par la foudre alors qu’on explore une grotte des nains du Père Noël au Groënland.

L’exemple du reporting

Mon entreprise par exemple. On enlève la roche dans les souliers des agences Web et organisations qu’est la création de rapports. Le reporting, c’est le mal-aimé des affaires. C’est un mal nécessaire. C’est compliqué, ça demande du temps, c’est peu motivant et pour mal faire, ça revient chaque mois.

Il n’y a pas grand-chose de sexy dans le reporting. Pourtant, c’est un des domaines où il y a beaucoup d’entreprises et de solutions variées. Pas du tout sexy, mais une demande énorme et en croissance. Avec toutes les informations qu’on entrepose et les accès aux multitudes de sources de données, ce n’est pas demain que le reporting disparaîtra. Les opportunités se renouvellent constamment.

Draguer une nana dans un bar en lui vantant les mérites d’un outil de reporting? Bah!

Sexy? Non, pas du tout. Payant? Oui.

Bref, on peut mettre du sexy dans les affaires, mais ça vient après la base qui est de répondre à un besoin pour lequel une personne est prête à payer en échange d’une solution.