Communautés Web vs départements légaux

 

Tout bon chef d’entreprise ou directeur du marketing le dira : C’est moins coûteux et plus profitable d’exploiter (lire satisfaire!) nos clients fidèles que de s’efforcer à en recruter des nouveaux. C’est logique, non? Et bien, ce n’est pas ce que Ford semble penser.

Résumons l’histoire : Une bande de fans de Mustangs décident de prendre des photos de leur auto favorites (la leur, qu’ils ont acheté!), d’en faire un calendrier et de faire imprimer le tout chez CafePress.com. Tout est refusé.

Pourquoi? Parce que Ford à des droits d’auteurs sur le nom Ford, la marque Mustang, le logo ET l’auto comme tel. Oui, oui, l’auto Mustang est une marque de commerce qui ne peut être reproduite sans permission.

Ok. Reprenons depuis le début. Des clients qui sont sans doute les plus fidèles et les meilleurs ambassadeurs (bénévoles) de la compagnie désirent faire un calendrier de leur auto favorite avec des photos de leur propre auto prises par eux-mêmes. Ford ne veut pas. Question de droit parait-il. C’est moi ou quelque chose cloche ici?

Rappellons que Ford et autres constructeurs automobiles américains n’ont pas la vie facile ces temps-ci avec la concurrence japonaise. Ce n’est sûrement pas en tapant sur ces meilleurs clients que  Ford remontra la pente.

Ce n’est pas la première que j’entends parler d’histoires semblables où une grosse corporation envoie son armée d’avocats empêcher une bande de joyeux lurons de bâtir une communauté autour d’un produit ou d’une marque en toute bonne foi. À mes yeux, c’est tout simplement imbécile. Ce sont ces gens qui contribuent le plus à une image positive d’une marque, qui font un excellent bouche à oreille et qui influent le plus sur les achats des autres personnes. Gratos en plus, contrairement aux coûteuses campagnes de marketing.

Bref, avec la facilité de créer des communautés sur le web, ce problème reviendra de plus en plus. D’accord pour un certain contrôle sur l’utilisation d’une image ou d’une marque pour éviter les abus des profiteurs. Mais passer ses meilleurs clients à la douche froide puis les frustrer pour des insignifiances légales alors qu’ils sont de bonne foi? Il y a des façons de faire qui devraient être revues.

Qu’en pensez-vous? D’un côté, la protection et le contrôle d’une marque, de l’autre, une communauté de gens qui partagent un intérêt commun. Quel genre de contrôle devrait être fait par ces entreprises? Qu’est-ce qui devrait être permis ou non?