Comment se faire racheter par Google?

Même si personne ne l’avoue candidement et ouvertement, le summum du démarrage d’une entreprise est sans doute de se faire racheter par Google avec un gros chèque, non? Avec les centaines de milliers de startups qui naissent par année, comment arriver à se faire voir par les géants? Qu’ont en commun celles qui se font acheter par Google, eBay, Microsoft, Yahoo! et compagnie?

Évidement, ce n’est certainement pas une recette miracle et je ne détiens pas le secret pour se faire racheter à coups de milliards. Par contre, on peut sans doute penser à quelques pistes qui amènent des startups à se distinguer des autres. En voici 5 :

1- Ne pas focuser sur le rachat

La gaffe. Construire une entreprise dans le seul et unique but de se faire racheter? C’est probablement la meilleure façon de ne pas y arriver. Qui voudrait marier celle qui cherche désespérément à se marier et prendrait pour époux le premier venu? Achèterions-nous cette auto du vendeur qui a baissé 3 fois son prix avant même que nous ayons montré un désir d’acheter?

Au contraire, il faut se concentrer sur le produit et sur l’utilisateur. En construisant un excellent produit recherché et aimé des utilisateurs, le succès viendra par la suite. C’est le point de départ et négliger ceci ne mènera nulle part. Quelle startup s’est fait racheté malgré un produit ordinaire dont les utilisateurs appréciaient plus ou moins?

2- Choisir sa niche

Ça ne sert à rien de vouloir créer un système d’exploitation grand public pour concurrencer Windows. Du moins, il faudrait être débile pour ça. Par contre, une startup peut identifier un besoin d’un segment d’un marché et créer un produit spécifiquement pour eux. Ce genre de segment est trop petit et pas assez profitable pour les grandes entreprises. Mais ils peuvent faire vivre aisément une petite entreprise. Puis une fois qu’on est bien établi dans une niche, rien n’empêche de viser une autre niche, puis une autre et une autre. Et hop, nous voilà dans les rangs d’entreprises établies.

3- Être le meilleur

Google n’achètera pas les deuxièmes ni les troisièmes. Ils vont racheter les meilleurs. Malgré les moyens financiers énormes et les ressources quasiment infinies des géants, ces meilleurs vont créer quelque chose de mieux avec une fraction des moyens. Pourquoi Google a acheté Youtube alors qu’elle avait Google Vidéo? Et eBay a acheté Paypal même si elle avait créé Billpoint? Parce que les startups avaient créé un produit supérieur aux leurs.

4- Être perfectioniste

L’idée n’est pas d’avoir le produit le plus complet au monde. L’idée est de très bien faire ce qui doit être fait. À quoi bon avoir le meilleur logiciel dans tel domaine si l’utilisateur ne sait même pas comment l’ouvrir?

Au lieu de penser créer 10 000 fonctions superflues alors que l’on sait très bien que seules 20% seront utilisées, il vaudrait mieux se concentrer sur ce 20% et le faire de manière irréprochable.

Par expérience, c’est l’erreur que beaucoup de personnes font : Rajouter des fonctions et en rajouter encore avant de mettre le produit sur le marché. Essayez donc la méthode Google : Lancer tôt et souvent! Autrement dit, construisons les fonctions principales, lançons, testons auprès du marché et réajustons. Puis ensuite, ajoutons de nouvelles fonctions.

5- Être patient et réaliste

Patient : Le succès ne vient pas en 3 mois. Youtube a patienté un petit 18 mois avant d’être racheté. Mais pour le commun des mortels, ça prendrait le double, sinon le triple et souvent beaucoup plus. Et ça, c’est si on est racheté. Comme mentionné au point 1, s’attendre à être racheté est probablement la meilleure façon de ne pas y arriver.

Réaliste : Pourquoi nous plus que le compétiteur? Dans le club sélect des rachetés, il y a peu d’appelés et encore moins d’élus. Les chances d’être racheté ne sont pas de notre bord dès le départ. Il ne faut donc pas se faire d’illusion sinon on risque d’être fort déçus.

Bref, s’il y a une recette simple, c’est de ne pas lancer quelque chose en fonction d’un éventuel rachat, mais en fonction de répondre à un besoin. Puis avoir tout son focus sur créer le meilleur produit possible dans son créneau. Facile, non?