– Quoi, tu connais pas la compagnie X? Pourtant elle a pignon à 2 pas de chez toi.
– Chosebine Qui? Connaît pas. Un blogueur de Montréal? Ha bon.
– Ha, il y a un évènement Y à cette date? Pas au courant.
C’est drôle comment des fois on oublie que nous ne sommes pas grand-chose à la grandeur de la planète. C’est humain de vouloir se la jouer plus grosse que la réalité des fois. Même moi avec ce blogue. Ça me fait un petit velours quand j’entends un « Tu es LE Steph Guérin »?
Oui oui, c’est moi. Célèbre blogueur. Un grand parmi les plus grands. Je n’ai pas inventé le pain tranché, mais c’est tout comme.
Non mais, il y a des français qui ont profité de leur passage au Québec pour venir me rencontrer. Tsé quand tu fais partie du plan de voyage au même titre que le bonhomme Carnaval!
J’en vois / entends tous les jours. Des gens se péter les bretelles et jouer aux vedettes. Des cliques, il y en a partout, dans tous les groupes sociaux. Les gens du Web n’y échappent pas.
Seth Godin appelle ça des tribus. Clique m’apparaît un bon synonyme.
Attention, qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas: Les réseaux sociaux et les communautés, virtuels ou réels, sont très importants et c’est essentiel de s’impliquer, professionnellement ou personnellement.
J’aime beaucoup entretenir les liens avec les gens que j’apprécie. Mon métier et mon blogue m’amène à rencontrer des gens de divers horizons dans de plus en plus de pays. J’ai appris à ne plus être surpris du court rayonnement de certains groupes que je croyais beaucoup plus grand.
Par exemple, quand je parle de mon ancienne boîte Nofolo ou du WAQ à des gens de l’extérieur de la ville. Never heard of pour résumer. Même quand je parle de la ville de Québec ou du Québec à des étrangers.
Régis Labeaume? Pauline Marois? Sirop d’érable? Carrés rouges? Même pas un peu? Poutine? Ha oui, Pooteen ça ils connaissent!
Dans le même ordre d’idée, il y a des boîtes à succès drette dans notre cour dont on n’a jamais entendu parler. Vous auriez dû voir ma tronche quand j’ai rencontré les gars de CrakMedia. 50 employés entassés dans un superbe bureau dans le quartier techno. Je n’avais jamais eu un seul indice de leur existence.
Si une boîte de 50 employés dans le Web nous passe sous le nez dans une petite ville comme Québec, imaginez quand on cesse d’admirer notre mousse de nombril.
La notoriété c’est très relatif et à tendance à être surestimée. Ça ne prend pas beaucoup d’efforts pour démontrer que le rayonnement est moins intense que l’idée que l’on s’en fait.
Prendre conscience qu’on est au mieux le roi des bécosses permet rester zen et terre à terre. Ça replace l’humilité à la bonne place. Après tout, 99.9999% de la population en a rien à cirer de nous.
Une blague pour conclure :
C’est deux grains de sable dans le désert et y en a un qui dit à l’autre « Te retourne pas mais je crois qu’on est suivi ! »