Click Contact, un projet (trop) ambitieux?

Une startup de Québec vient de lancer un nouveau réseau social Web 2.0 : Click Contact. Kossé ça? C’est un genre de Facebook / site de rencontres / petites annonces mélangées. Si je comprends bien, contrairement à Facebook où on est en contact avec ceux que l’on connaît, sur Click Contact on entre en contacts avec des inconnus. Son marché? Mondial. Rien de moins.

Un late-mover

Bien qu’il commence à être tard pour embarquer dans la vague des réseaux sociaux (ça date de 2004, une éternité quoi!), ça n’empêche pas qu’un nouveau produit peut percer et réussir. Google a réussi plusieurs années après Yahoo! et d’autres outils de recherche.

Le défi

Peu importe si j’aime l’idée ou non, ça ne changera rien au défi qui attend Click Contact : La masse critique. C’est le principe du téléphone. Personne n’achète de téléphone parce que personne n’a de téléphone. Maintenant tout le monde achète un téléphone parce que tout le monde a un téléphone. Comme tout le monde est sur Facebook parce que tout le monde est sur Facebook. Malheureusement, côté réussite, il y a peu d’appelés et encore moins d’élus.

Les ingrédients du succès

Je vois trois ingrédients pour réussir un tel projet :

1) L’élément distinctif qui mène au premier réflexe : C’est quoi la différence avec Facebook? La différence doit être claire comme de l’eau de roche. LinkedIn c’est pour les professionnels. Facebook c’est pour les amis. ClickContact c’est pour quoi?

2) Le potentiel viral : Les meilleurs ambassadeurs du produits sont les utilisateurs. Ceux-ci doivent de plein gré amener leurs amis à s’inscrire et participer activement. Plus facile à dire qu’à faire. Ça prend un message clair à faire circuler. Ça prend un engagement, une appartenance, une fierté, etc.

3) Prouver que ça marche : On place des annonces sur LesPac parce qu’on sait qu’on va vendre. On va sur Réseau Contact parce qu’on sait qu’on va rencontrer des célibataires. Un utilisateur qui participe sur ClickContact ne doit pas revenir bredouille avec l’impression d’avoir perdu son temps. Même s’il ne trouve pas ce qu’il cherche, il doit revenir avec une bonne impression.

Et le modèle d’affaires?

J’ai compris que c’était un mix publicité et freemium. La pub, c’est la cerise sur le sunday plus que la fondation à mon avis. Combien connaissez-vous de sites Web vivent de la publicité? Le freemium est une bonne idée, mais c’est terriblement difficile de faire sortir une carte de crédit au grand public. La valeur ajoutée doit être évidente sans nuire aux utilisateurs qui ne paient pas.

Bref c’est une grosse game où plusieurs se sont cassé les dents (pensez à Capazoo!). L’arrivée tardive, le petit budget et la concurrence mondialement établie ne rendent pas les choses faciles. Mais s’ils y croient et qu’ils essaient, pourquoi pas. Après tout, personne ou presque ne croyaient en nos chances de faire quelque chose avec Percute Analytique face à Google Analytics. Aujourd’hui, Percute réussit très bien dans sa niche, n’a aucun complexe et n’a rien à envier à personne. Quand on veut…

Et vous, comment voyez-vous Click Contact?