Fini le travail à distance et pourquoi on passe au mode bureau

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Et voilà. On a décidé de faire le « move » et de rapatrier tout le monde dans un bureau physique. Après 5 ans à travailler à distance, ce n’est pas quelque chose qu’on prend à la légère. (voir mon billet sur le sujet voilà 3 ans)

Tout d’abord, le contexte :

Il y avait deux raisons qui nous ont poussé à ne pas avoir de bureau dès le départ. Bien sûr, quand j’étais seul, ça allait de soi, mais la journée que nous étions 5 (3 embauches d’un coup), il fallait se fixer : Bureau ou pas?

Tout le monde a un bureau, nous aussi, non? Pas si vite mec…

La première raison est le coût associé à un bureau. Dans les endroits qu’on regardait, c’était entre 2000$ et 3000$ par mois, donc 30-35K$ par année. Pour une startup qui ne fait pas un rond et qui ne sait pas si elle va en faire, c’est un risque MAJEUR.

Un bail de 5 ans quand on ne sait pas si on va survivre un an? Attend minute toi là… Je veux tu vraiment m’engager là-dedans? Mais surtout, pourquoi on veut un bureau?

Bonne question. Et c’est la deuxième raison : Est-ce nécessaire? Le bureau a deux fonctions : travailler en équipe et rencontrer les clients. Nos clients sont en majorité hors du Québec alors ça règle ce point. Pour ce qui est de l’équipe, on peut toujours essayer le travail à distance.

Avec tous les outils collaboratifs qui existent et des mentalités comme Remote, on ne risque pas grand-chose à essayer. Et si ça ne fait pas, on pourra toujours switcher au mode bureau. Lire la suite de « Fini le travail à distance et pourquoi on passe au mode bureau »

J’ai démissionné de mon poste de CEO et c’est une excellente chose!

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– Je, sousigné, Stéphane Guérin, démissionne de mon poste de CEO de DashThis.

Quoi? T’es malade Steph? Tu fermes DashThis? Tu vends? Tu fais faillite et la banque te fout dehors?

Relaxe mon pote, tout est cool et la shop se porte à merveille. Je démissionne effectivement de mon poste de CEO/PDG/Dieu-qui-règle-en-absolu de DashThis. Et c’est une maudite bonne affaire!

Disons-le, j’étais gestionnaire par défaut, faute de mieux. En lançant une boîte seul, pas trop le choix d’occuper toutes les fonctions. Dont celle de directeur général. Et plus la boîte grandit, plus cette fonction me collait à la peau.

Logiquement et naturellement car je suis le fondateur actionnaire majoritaire.

Sérieusement, est-ce que j’ai l’air d’un gestionnaire? No way. Mon talent est dans la vision, les idées, lancer des projets, tester, penser différemment, concevoir et exécuter des stratégies. Le mot « gérer » m’allume autant qu’une allumette mouillée.

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Et ta vision, ça va? Ou plutôt, ton équipe sait-elle où tu t’en vas?

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Je mets des lunettes pour travailler depuis quelques années, mais je n’ai jamais vraiment eu de problème de vision, businessement parlant. Généralement, ma vision, savoir où je m’en vais, est assez claire.

Comme pour conduire une auto ou piloter un avion, c’est essentiel une vision claire. On peut ensuite déterminer le chemin pour réaliser ladite vision. Sinon tu es comme grand papa qui ne fait pas la distinction entre un stop et l’entrée d’autoroute pour se rendre là où il ne veut pas aller.

Pour une première fois, je dirige un bateau sans le conduire. En effet, je ne fais plus de technos ni même de support. Mon équipe s’en occupe.

Mon équipe conduit le bateau et va où je leur dis d’aller.

Leur dit où aller? Oups. Ce n’est pas si simple.

Quand ta femme conduit l’auto et que tu lui dis d’aller à Montréal, elle va s’organiser pour se rendre. Mais si tu lui dis « Chérie, j’aimerais aller quelque part, là où il fait bon de vivre préférablement », c’est moins clair.

C’est un peu ce que je constate : J’ai une vision, mais je ne la communique pas bien. Certains sont bien au courant, d’autres pensent que oui, d’autres ne sauraient pas quoi répondre si je leur posais la question.

Rajoute à ça le travail à distance où il n’y a pas toutes les discussions informelles, par exemple en dînant ensemble ou à côté de la machine à café, et ça donne un problème organisationnel qui coûte une tonne de fric en temps perdu et travail repris.

Alors tu fais quoi Steph?

Et bien je ressorts mes vieux livres d’écoles et je vais écrire un énoncé de vision et de mission.

Je n’ai jamais fait ça.

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Petites lectures d’affaires qui inspirent grandement

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« Rich people have big libraries. Poor People only have Big TVs. »

Pas trop certain de qui vient cette citation, mais ça fait vraiment du sens. Je lis beaucoup et je peux dire avec certitude que ça influence là où j’en suis aujourd’hui.

Il y a de ces livres qui nous transforment significativement à mesure qu’on les lit. Ce sont des livres marquants dont on va se rappeler plusieurs passages pendant longtemps.

J’ai lu des dizaines de livre, mais quelques-uns ont véritablement changé quelque chose chez moi. En voici la liste :

How to Win Friends and Influence People

Un classique. Pour un gars gêné et qui manque de confiance comme moi, c’est un must. Tu aimerais être plus comme ces gens charismatiques ou ceux qui ont un leadership positif fort? C’est le livre pour ça.

The Art of the Start 2.0: The Time-Tested, Battle-Hardened Guide for Anyone Starting Anything

Tu veux faire une startup? Ç’a été une véritable inspiration ce livre-là. Travailler fort, travailler intelligemment. Lire la suite de « Petites lectures d’affaires qui inspirent grandement »

Les conflits d’actionnaires: Petit guide de survie

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Avoir un ou des associés en affaires, c’est comme un mariage : C’est un chemin pavé de compromis. Et comme dans un mariage, des fois ça ne marche juste pas. Oui oui, des fois on a le goût de visser l’autre dans l’mur.

De mon côté, j’ai été relativement chanceux au niveau conflits. En 20 ans, c’est sûr que j’en ai eu quelques uns. Des petits et des plus gros.

En fait, je dis chanceux, mais ce n’est pas de la chance, c’est plutôt mon attitude dans un conflit qui fait que ça se passe généralement bien. Mon attitude? Je veux régler rapidement et passer à autre chose tout aussi rapidement.

En effet, un conflit entre humains est une chose mauditement nocive pour soi-même, pour les autres, pour notre entourage. Ça affecte plein de choses comme l’humeur, la motivation, la confiance. C’est tout simplement impossible de fonctionner quand un conflit important n’est pas réglé.

Pire quand il traîne en longueur. Comme un caillou dans ton soulier depuis ton enfance.

Alors, as-tu un petit guide de survie mon Steph?

Ben kin mon pote!

#1 Signer une convention d’actionnaires

Ça, c’est la règle numéro un avec des associés. Quand c’est tout nouveau tout beau, on ne pense pas à ça, mais quand c’est la guerre, ça aide beaucoup. Les règles du jeu sont au moins établies. Sinon, c’est tout simplement le chaos.

Perso, ça ne m’a vraiment servi qu’une fois, mais heureusement que je l’avais. Au même titre que ta maison ne passera peut-être pas au feu, mais si c’est le cas, tu ne regretteras pas ton assurance.

T’as pas de convention d’actionnaires? Arrête de lire maintenant et fais ça tout suite. GO, ça presse.

#2 Take the money and run.

S’il y a une question d’argent, garde en tête qu’un tien vaut mieux que deux tu l’auras. Tu ne peux pas te tromper. Soit tu prends le deal moindre, mais plus facile qui te permet de continuer ton chemin, soit tu t’embourbes dans un conflit qui peut être long. Moi je préfère l’option A.

Aimes tu mieux avoir 100 000$ sûr maintenant ou bien peut-être 500 000$ dans 18 mois sans garantie, avec le stress que ça implique, le temps, les discussions et avec le risque de ne rien avoir?

DashThis est né de cette façon. On dirait que je m’en sors pas trop mal! A l’inverse, j’en connais qui ont perdu gros en étirant l’élastique en espérant avoir plus. Lire la suite de « Les conflits d’actionnaires: Petit guide de survie »

L’obsession du service à la clientèle

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Tu peux avoir un produit broche à foin, mais tout de même réussir avec un service à la clientèle top notch. A l’inverse, avoir un excellent produit avec un service merdique, ça va mal finir.

Je dis souvent que je suis ultra focus sur les ventes depuis le début de DashThis. Mais en réalité, je suis ultra focus sur le service à la clientèle. J’en suis même obsédé.

Les ventes passent par le service à la clientèle. Point.

Même si nous avons des clients qui payent sans jamais nous avoir parlé, la majorité se frotte à notre service client à un moment ou un autre. Avant la vente ou après la vente.

Avant la vente : Fait sentir au gars qui entre dans ton resto qu’il te dérange et qu’il n’est pas le bienvenue pour voir… A l’inverse, je me rappelle encore de cet hôtel où j’ai été accueilli avec un biscuit au chocolat chaud et fondant! Miam!

Après la vente : Gageons que lorsque tu demandes de l’aide et que t’as l’impression d’être la tête d’affiche dans un dîner de cons, t’auras pas trop envie de revenir. A l’inverse, on aime entendre « Pas de soucis, on s’en occupe immédiatement. ».

On n’a pas eu nos premières ventes parce qu’on a un produit incroyable. Non. On a eu nos premières ventes parce que je donnais un service bien au-delà des attentes.

Les commentaires qu’on recevait dès le départ, ce n’était pas « wow, votre produit botte des culs », mais plutôt « wow, quel service incroyable! ».

Chaque personne qui nous contacte est traitée avec courtoisie, diligence, professionnalisme et ce, rapidement.

T’as un problème? On t’a entendu. On s’en occupe pronto. Avec un sourire sincère.

Mais Steph, est-ce compliqué offrir un service client hors norme?

Non. Pas du tout.

Faut juste traiter les autres comme on aime se faire traiter.

Et si t’aimes les gens qui te traitent en idiot, ta place n’est peut-être pas au service à la clientèle.

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3 règles pour réussir une startup SaaS

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« Steph, comment t’as fait pour réussir DashThis? »

C’est la question qui revient le plus souvent quand je rencontre quelqu’un grâce à mon programme « Les conseils de Steph pour le prix d’un burger ».

En effet, si plusieurs lancent des produits SaaS, peu réussissent à en faire une entreprise rentable, profitable et viable.

Je parle souvent des règles générales en affaires, comme solutionner un problème pour lequel quelqu’un est prêt à déplier son portefeuille, faire de la réussite de son projet une obsession, avoir un focus au laser sur les ventes, etc. Bien que ça s’applique au monde SaaS également, je vais essayer d’être plus précis pour ce type d’entreprise.

Règle numéro 1 : Offrir un produit qui est cherché

Sérieux, c’est super sympa ton truc révolutionnaire. Si si, c’est joli et c’est amusant. Mais si personne n’a le problème que ça doit régler ni ne sait que ça existe, personne ne va te chercher. Avoir des gens qui nous cherchent est un immense facteur de succès.

Ok, tu peux réussir sans ça, mais tu devras te forcer le coco pour éduquer les gens, leur faire comprendre que ton produit va changer leur vie alors qu’ils vivent actuellement très bien sans ça. Quand on n’a pas de besoin, on n’écoute pas ou peu alors imaginez l’effort que ça va prendre pour nous faire sortir notre portefeuille.

Le cellulaire était un produit révolutionnaire venant d’une industrie qui a des moyens. Pourtant avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui, ça a pris plusieurs années et une tonne d’investissement. Et tu penses qu’avec ta mère comme fidèle fan de ta page Facebook tu vas conquérir le monde?

À l’inverse, quand on est cherché c’est qu’il y a une demande bien réelle pour notre offre. On a pas besoin d’éduquer. On est en présence de gens qui ont un problème et qui cherchent activement une solution. Ils ont un « bleeding neck » et veulent que tu les soignes maintenant.

Et la beauté de la chose c’est qu’ils ont leur portefeuille déjà sorti!

Reste à leur démontrer que ta solution est la bonne et bingo!

Les gens vont sur Google, cherchent « Adwords reporting tool », tombent sur DashThis, essaient, achètent. Simple de même. Lire la suite de « 3 règles pour réussir une startup SaaS »

Ces dîners qui valent plus que mon MBA

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Je serai toujours surpris à quel point une rencontre d’une heure / une heure trente avec un entrepreneur qui a réussi vaut plus que mon MBA. Le contact avec ces gens inspirants donne une envie de continuer à bâtir et d’entreprendre. Et leur histoire est un condensé enrichi d’expériences ultra pertinentes.

Je pense à des gens comme Nicolas Bouchard, Martin Leclair et Martin Bouchard. Une heure à les écouter vaut tous les incubateurs-écosystèmes-accélérateurs de la province.

Notez que j’ai dit « entrepreneur », et non personne en affaires, comme un gestionnaire par exemple. Je trouve qu’il y a une nette différence entre les deux.

De un, je ne me suis jamais senti jugé par un entrepreneur, même s’il a 100x ma richesse. Les entrepreneurs qui sont partis de rien vont toujours se rappeler d’où ils viennent et du chemin qu’ils ont fait.

Ils comprennent aussi mieux que quiconque que le succès est tout sauf facile.

Quoi de plus détestable de se faire regarder de haut par une personne dont on aimerait apprendre.

De deux, les entrepreneurs sont très généreux de leur temps et de leurs conseils. Je sens une intention véritable d’aider les autres à réussir. Je sens également une grande humilité. Ils ne se prennent pas pour d’autres et ne te font pas sentir comme le dernier des épais.

Pire, pour plusieurs, vu de l’extérieur, ils ont l’air de Random Joe. On est loin de se douter qu’ils sont pleins aux As.

Pourquoi? La plupart que je rencontre ont vécu des temps difficiles et ont appris à gérer les finances rigoureusement au sous près.

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Série comment lancer sa startup en 12 étapes: 12e étape – La diversification

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Bravo mon pote. Si tu t’es rendu ici, c’est que ça marche ton affaire. En fait, rendu à cette étape, tu n’es même plus une startup.

En effet, une startup, ça se cherche. Ça teste des modèles d’affaires, des idées, ça pivote si ça ne marche pas. Quand on est rendu en mode croissance, c’est fini l’exploration et le défrichage, on est sur l’autoroute pour jouer avec les grands.

Je suis assez content de dire que DashThis n’est plus une startup depuis plusieurs mois déjà. Nous sommes rentables et les affaires sont prévisibles, contrairement à une startup.

Mieux, nous ne pensons plus à la survie à court terme, mais pensons plutôt au futur, au long terme.

On vient de passer à travers la traversée du désert (tsé, là où tu ne sais pas si tu vas t’en sortir vivant?). C’est quoi la prochaine étape?

Bien souvent, une entreprise va se diversifier. Par exemple :

  • Lancer un nouveau produit demandé par les clients
  • Investir dans des projets connexes
  • Acheter un concurrent
  • Intégrer les composantes verticales ou horizontales de son domaine, comme un McDonald’s qui achètent des terres pour assurer son approvisionnement de patates.
  • Faire de la recherche et développement pour tester de nouvelles idées

Visiblement pas le genre de « thinking » d’une startup qui peine à générer des revenus.

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Comment j’ai généré un million (oui, oui, 1 000 000$) en revenus récurrents. Et le plan pour générer le deuxième million.

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Et bien voilà. DashThis a atteint une autre étape récemment. Et plus vite que prévu en plus! Nous avons atteint le plateau du million de revenus récurrents annuels, soit plus de 83 333,33$ par mois. Bien sûr, ça n’inclut pas les autres revenus, mais le récurrent, c’est ce qu’on aime le plus!

Faire un million en revenus, c’est bien. Faire un million en revenus récurrents, c’est mieux!

Dans le monde des entreprises SaaS hors Silicon Valley, dans un Québec francophone de surcroît, c’est quand même pas pire!

Je ne ferai pas dans ce billet l’éloge des revenus récurrents, mais toute personne sensée dira que c’est préférable des revenus récurrents, souvent qualifiés de passifs, contrairement à, disons, une compagnie de service qui doit toujours renouveler ses revenus avec des nouveaux mandats par exemple.

Des revenus récurrents, c’est des revenus qui entrent dans le compte de banque pendant qu’on dort. Pendant qu’on fait du vélo. Pendant qu’on est à la plage sans connexion Internet. C’est parfait pour un individu paresseux comme moi.

Alors, c’est quoi le truc Steph?

Choisir le bon modèle d’affaires

Ça l’air niaiseux, mais ce n’est pas tout le monde qui pense « revenus récurrents ». Le modèle d’affaires doit refléter ça. C’est peut-être plus évident dans le monde du SaaS de vendre des abonnements, mais j’ai aussi connu des entreprises de service qui avaient un fort penchant sur les revenus récurrents. Sans surprise, ils s’en sortaient mieux que les autres!

Ventes. Ventes. Ventes. Ventes. Ventes. Ventes.

Focus sur les ventes. Les ventes. Ventesventesventesventes. VEEEEEEEENTES!! Je ne sais pas comment le dire plus clairement. Sort de ton incubateur-accélérateur-écosystème-groupe-d’entrepreneurs-boboche pis va vendre. Always be selling.

Trouve des clients. C’est la SEULE façon de générer des revenus. Ça doit être une obsession. Lire la suite de « Comment j’ai généré un million (oui, oui, 1 000 000$) en revenus récurrents. Et le plan pour générer le deuxième million. »