Pourquoi toi? Ou petite réflexion sur la croissance

Au début de DashThis il y a 6 ans, c’était simple. La nouveauté de notre produit était suffisante pour attirer et retenir l’attention puis transformer ça en profits.

Avec le temps, la qualité, les features, le service ont remplacé la nouveauté comme facteurs pour générer des revenus et croître.

Mais aujourd’hui? Il y a comme un plateau qui m’embête. Oui, on est en croissance et oui, ça va très bien, mais je sens qu’il manque de quoi pour passer au prochain niveau.

Je sens qu’il nous manque une personnalité. Distincte, unique, forte, claire.

Pour ceux qui me connaissent, Stéphane Guérin est assez difficile à imiter.

Mais DashThis? C’est moins clair. Pour moi du moins.

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L’art d’être heureux et de s’en câli**er

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Je me suis rendu compte que mon dernier blog post datait du 30 mars. C’est loin hein?

Après 1300 billets et 11 ans à bloguer (j’ai commencé à 2006, fou raide!), j’ai comme perdu la motivation.

C’est permanent? Temporaire? Fouille moi!

Pas que je n’aime pas raconter des histoires, au contraire. J’adore écrire et partager. J’aime aussi quand une personne me dit que mon blogue l’a aidé, qu’il est un fan ou qu’il me lit depuis longtemps.

Par contre, j’ai aujourd’hui plus le goût d’être under the radar comme on dit en français.

Si on a des fans, on a aussi des détracteurs. Avant j’avais le goût de mettre de l’énergie à défendre mon point de vue ou de débattre. Aujourd’hui? Je m’en turbo sacre.

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DashThis est maintenant rendu à 275 employés!

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Oups. J’ai fait une erreur dans le titre. DashThis emploie 27 personnes et non 275. C’est poche hein?

Pas du tout au contraire!

Mais il y a un truc que j’ai remarqué ces derniers temps, plus le nombre d’employés grossit, plus on est pris au sérieux, on a un meilleur pouvoir d’attraction des talents, tout le monde fait “wow, ça va bien vos affaires!”…

Pourtant, le nombre d’employés d’une compagnie en dit aussi long sur sa santé que la longueur de tes lacets ou la qualité de l’élastique qui retient tes bobettes.

En effet, tu peux avoir 100 employés et être archi endetté, à perte, non profitable, en train de mourir ou toutes ces réponses en même temps. Tu peux aussi vouloir gonfler ta prestance corporative pour te vanter d’avoir une “grosse” compagnie. Tu peux être financé, pas faire une cenne de revenus et être en train de tout flamber. Tu peux aussi faire une grosse gaffe d’engager trop de monde trop vite et te péter la gueule tout aussi rapidement.

A l’inverse, il existe des micro boîtes de 1-10 employés qui font une tonne de fric.

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F*** la compétition, même quand c’est Google

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Merde, Google vient d’ouvrir son produit de création de dashboard à tous, gratuitement.

Ça y’est, on est mort. On ferme boutique. Ciao bye, ç’a été l’fun le temps que ça duré.

Ben non, je niaise. M’en sacre pas mal de Google Data Studio comme tel. Autrement, c’est une bonne nouvelle pour nous qui valide le marché quand un gros joueur sort un tel produit.

Je suis peut-être têtu, borné ou insouciant, mais je n’ai pas l’habitude de me soucier de la compétition. J’ai plutôt l’habitude de me soucier de mon client.

En fait, quand j’ai parti DashThis voilà 6 ans on me disait à tous les jours “Ça marchera pas ton affaire, je peux tout faire ça direct dans Google Analytics!

En effet.

Mais moi je visais ceux qui cherchent à ne PAS faire ça dans Google Analytics. Ho, il n’y en a peut-être pas beaucoup, mais sur la planète, il y en a assez pour me faire vivre et me permettre de construire une belle entreprise.

Google, avec son produit Google Analytics ou son produit de dashboards Google Data Studio ne fera jamais tout, parfaitement, pour combler 100% des besoins de 100% du marché. Dans les p’tites craques, insignifiantes pour un géant, c’est là qu’on se trouve.

DashThis est un produit de niche. On occupe probablement 0.001% du marché et on vit très bien de même. Peu importe ce que les autres font, l’idée est d’être à l’écoute de ceux qui recherchent quelque chose de différent et de combler ce trou, si petit soit-il.

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La foutue règle 5/25 de Warren Buffett

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Je suis tombé dernièrement sur la règle de productivité de Warren Buffett qui consiste à faire une liste des 25 choses que l’on veut faire dans la vie, de la mettre en ordre d’importance puis de ne garder que les 5 premières et foutre le feu aux 20 autres.

Je me suis dis « C’est amusant. Mais pas besoin de ça moi, je sais déjà ce que je veux faire dans la vie. »

Mais j’avais un p’tit doute.

L’idée est que tant qu’on garde en tête l’ensemble des 25 choses que l’on veut faire on ne fait alors rien de bon parce que nous ne sommes pas assez focus. Les 20 dernières choses nous empêchent d’être 100% dédié aux 5 premières.

Ça fait du sens.

« Je vais faire la liste » que je me suis dis. Je suis un gars simple, je ne cherche pas à faire des millions de trucs dans la vie. Enfin, je crois?

Ha bin gadon, c’est plus facile que je pensais de lister les 15 premières choses. Un peu de misère avec les 5 dernières, mais en moins d’une heure de réflexion, ma liste des 25 était pas mal finale.

Reste à mettre ça dans l’ordre.

Oups, je sais que je vais devoir rayer les lignes 6 à 25 alors ç’a une influence sur mon tri. Disons que l’item 25 est facile à placer, mais le 4-5-6-7-8-9-10? Lire la suite de « La foutue règle 5/25 de Warren Buffett »

La différence entre service client et succès client

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Il y a de ces billets que j’écris pour moi, simplement pour me faire une tête sur un sujet. Ç’en est un. Si tu ne veux pas m’écouter réfléchir, clique ici.
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J’ai récemment lu le livre Customer Success: How Innovative Companies Are Reducing Churn and Growing Recurring Revenue. C’est un putain de bon livre pour tout proprio de boîte SaaS. Comme moi tsé!

Pourquoi le succès client?

Écoute, c’est bien simple: Pas de succès client, pas de succès pour toi non plus.

Fût une époque où une firme de logiciels faisait 90% des revenus avec son client (nous dirons lifetime value) au moment de signer le contrat et de lui laisser le CD d’installation. On vendait une licence perpétuelle d’utilisation. Il pouvait y avoir une portion installation et maintenance prévue au contrat, mais pour le vendeur, la “job” était faite.

Aujourd’hui, avec le modèle SaaS (Software-as-a-Service), ça a changé. Les licences ne sont plus achetées, elle sont louées sur une base régulière, mensuelle ou annuelle par exemple.

Donc, au lieu de faire 90% de tes revenus avec ce client dès le premier mois, si ton client reste 20 mois avec toi alors tu n’auras que 5% le premier mois. C’est un problème. Ou un défi. C’est selon.

Du coup, tu ne peux plus te permettre de le prendre pour acquis et de le négliger. En fait, tu dois travailler pour conserver ton client chaque mois.

Le client n’est plus prisonnier d’un vendeur, il a maintenant le choix et la liberté. Et il ne se gêne pas pour se pousser s’il n’est pas satisfait.

Et s’il se pousse, non seulement tu perds, mais ton compétiteur gagne alors tu es doublement perdant.

On appelle ça le churn.

C’est quoi ça le churn?

Le churn, c’est un client qui décide de ne plus être client. Si tu pensais recevoir 10 000$ de lui sur 20 mois (500$/mois), mais qu’il cancelle son abonnement après 2 mois alors tu as perdu 9000$.

Pire, si tu as 2 clients et que tu vises une croissance de 50% alors tu devrais acquérir 1 client, right?

Mais non, si tu perds un client, alors tu devras maintenant en acquérir 2!

C’est là que le taux d’abandon ou churn rate vient fesser un entrepreneur qui n’avait pas vu ça de même. Lire la suite de « La différence entre service client et succès client »

À propos du code beau-propre-béton

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Bon, bon, bon… Je me suis fait tiré des tomates suite à mon dernier billet. Apparemment, je ne comprendrais rien au développement techno et je ferais passer la profession d’informaticien pour une bande de vendeurs de fax.

Je me suis mal exprimé, désolé. Toutes mes excuses à la confrérie informaticienne.

Je crois réellement en l’importance du code de qualité. J’engage même du monde beaucoup plus compétent que moi à ce niveau. Je leur fais confiance les yeux fermés, je ne veux pas savoir comment ça marche du moment que ça marche.

Résumons mon point de vue simplement:

Focus client ne veut pas dire négligent.

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Technos ou marketing? C’est le client, stupide!*

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*Variation de l’expression américaine, “It’s the economy, stupid”

Mettons que tu as une entreprise Web. Qu’est-ce qui est le plus important pour réussir, la techno ou le marketing?

Question simple, mais réponse différente selon le siège que l’on se trouve. Les gars de techno vont dire la techno. Les gars de marketing vont dire le marketing.

Et l’entrepreneur comme moi va dire que c’est n’importe quoi.

Du gros n’importe quoi.

Ce qui est important c’est de satisfaire le client, répondre à son besoin et le facturer. On est dans le business de régler le problème du client à sa pleine satisfaction. Point.

Ce n’est ni une question de techno et de marketing.

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L’objectif d’affaire ultime c’est de soulager le client de ce qui l’emmerde.

La techno n’est ni plus ni moins le “comment” on va réaliser l’objectif. Le marketing aussi.

La techno et le marketing sont au service du client et non l’inverse.

Bien honnêtement, t’as pas idée à quel point je m’en sacre que ton code soit beau-propre-béton. Le client n’achète pas le code beau-propre-béton. Il achète DashThis-qui-lui-promet-de-régler-son-problème.

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Petite histoire de congédiement déguisé et d’oppression d’actionnaire minoritaire qui a mal tourné

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Ce n’est plus le grand amour avec ton associé? Avant de faire des bêtises qui pourraient te faire tout perdre, prend 2 minutes et lit cette aventure qui m’est arrivé voilà pas trop longtemps.

En affaires comme dans un mariage heureux et épanoui, mieux vaut faire preuve d’ouverture, négocier et trouver un terrain d’entente mutuellement bénéfique plutôt que d’y aller avec des positions tranchées et fermées. Mais des fois, ça ne marche juste pas.

La relation avec mon ancien associé s’était mise à battre de l’aile depuis un moment. Pas sur la même longueur d’ondes. Friction. Distance. Ça arrive même dans les meilleures familles.

Ça fait parti de la game.

P’tit détail: comme je suis actionnaire majoritaire, j’ai un plus grand pouvoir sur certaines décisions alors disons que c’est moi le capitaine du bateau. Pas que je veuille être un enfoiré de dictateur, mais je n’apprécie pas quand on veut s’assoir sur moi pendant que j’essaie de conduire l’auto.

Il m’annonce donc son désir de quitter et me propose de le racheter, ce qui fait du sens. C’est souvent la meilleure façon de se quitter en bons termes.

Les négociations n’ont pas duré trop longtemps. Mon offre avec beaucoup de chiffres n’avait justement pas assez de chiffres pour le contenter. Sans entrer dans les détails, je lui ai offert de me racheter à la valorisation qu’il demandait puisqu’il croyait que c’était la juste valeur.

S’il avait dit oui, je serais aujourd’hui à la retraite en me tapant sur les cuisses pour ce coup d’argent surréaliste. Mais non, il n’a pas voulu. Stivident. C’est drôle exiger un prix astronomique sauf quand ça nous revient dans face.

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Alors étant à des kilomètres de s’entendre on a laissé faire cette option pour régler le différend.

À mon avis, il a refusé mes offres trop rapidement sans vraiment y réfléchir. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des montants comme ça… Rappelle toi ma devise mon pote: Take the money and run!

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A propos d’Alexandre Taillefer et son idée de salaire minimum à 15$

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Il y a de quoi qui me gosse avec les entrepreneurs « progressistes« .

Alexandre Taillefer est un entrepreneur que je respecte. Et en plus, contrairement à beaucoup de gens d’affaires il ose prendre la parole dans le débat de société. C’est admirable!

Mais sa plus récente sortie sur le salaire minimum à 15$ me désole incroyablement.

Entendons-nous: Personne n’est contre la vertu et tout le monde veut un monde meilleur. Moi aussi. On s’entend certainement sur l’objectif, mais définitivement pas sur les moyens.

Les moyens?

Alexandre propose de restreindre MA liberté en réglementant afin de me contraindre à payer plus. SA solution ne tient pas compte de MA réalité, juste de la sienne.

Perso, je suis un grand fan d’avoir une plus grande liberté afin de me laisser changer le monde à MA façon. MA solution tient compte de SA réalité car elle lui permet de faire ce qu’il veut.

Alexandre pense que le mieux est de se servir du gouvernement pour m’imposer SA vision.

Moi je pense que c’est mieux d’éloigner le gouvernement de ce genre de décision pour laisser le libre choix aux entrepreneurs.

Voyons voir comment ça fonctionne.

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