3 raisons de définir le marché cible de sa startup

On aimerait bien faire plaisir à tout le monde avec notre startup. Malheureusement, on ne peut pas. Du moins, pas encore. La survie étant généralement la  priorité absolue, il est préférable de viser une cible et de l’atteindre plutôt que de courir plusieurs lapins à la fois. D’où l’importance de définir son marché cible et de s’y tenir.

Voici 3 bonnes raisons :

1- Prendre le temps d’apprendre

C’est déjà compliqué de combler ses propres besoins, ça devient d’autant plus complexe quand on le fait pour des clients. En prenant le temps de bien servir une poignée d’entre eux, on mise sur la qualité et la satisfaction. Perso, je préfère un client très satisfait que deux moyennement satisfaits. Après tout, c’est un marathon en plusieurs étapes. Pas un sprint.

Par exemple, peaufiner son offre avec les hôtels indépendants de 30 à 80 chambres et laisser tomber les auberges et les grandes chaînes.

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5 raisons d’imiter au lieu d’innover

Avec le temps, j’ai changé d’avis sur bien des choses. En affaires aussi. Si j’étais un apôtre du 11e commandement « Tu ne copieras point, mais tu innoveras », maintenant je suis plutôt dans l’humeur « tu feras mieux que ton prochain ».

En effet, si imiter ou  copier n’est pas très glamour, ça comporte cependant plusieurs avantages. Le first-mover a l’avantage d’être le premier à occuper le terrain, mais le late-mover aura l’avantage d’attendre que le rôti soit prêt avant de se mettre à table.

Facebook n’a pas été le premier réseau social et Google n’a pas été le premier engin de recherche. Et plus récemment, Google+ pourrait bien jouer le coup du late-mover à Facebook.

Voici quelques avantages d’imiter au lieu d’innover :

1. Apprendre des erreurs des autres

Quand on défriche une forêt vierge sans carte du terrain, on tombera sur des surprises éventuellement. Regarder les autres se casser les dents et apprendre de ça est parfois une sage décision. C’est plus facile attendre que les frères Wright fassent voler leur engin que d’essayer soi-même.

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Frotter sa startup au vrai monde

Dire que je voulais lancer Sniffy au début du mois… J’aurai plutôt passé 2 semaines à demander des avis / écouter / re-écouter / encore écouter / parler / raconter / corriger et faire 30 mises à jour par jour. Week-end compris.

À l’époque, j’avais l’habitude de me tirer dans l’eau sans regarder la température. Là, ça doit être à cause de mon âge qui me rapproche de la sagesse, j’ai décidé de ne mouiller que mon petit orteil pour voir la température.

Et ce fut sans aucun doute la meilleure décision que j’ai prise depuis longtemps!

Primo, parce que j’ai corrigé plusieurs bogues gênants rapportés par des clients potentiels. Surtout alors que j’espérais en mettre plein la vue. Dur de voir la forêt quand on a la tête enfoncée dans un tronc d’arbre. Heureusement, les gens sont indulgents envers ceux qui essaient.

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Ces foutus NDA

Grâce à ce blogue, je reçois régulièrement des courriels de personnes voulant me partager leurs idées. J’accepte habituellement de grand cœur parce que je me sens honoré par de telles demandes. Par contre, je refuse immanquablement quand on me demande de signer un NDA.

Un NDA?

Ouais, un NDA  ou non-disclosure agreement. Un papier qui dit qu’on ira en enfer si on parle dudit projet à un quidam. Je ne suis pas un avocat ni un financier. Encore moins un escroc. Je suis un good guy prêt à rendre service et donner mon avis pour aider un entrepreneur. Gratis en plus. Je vais peut-être seulement me têter un lunch si vous êtes de Québec.

Un NDA rend la chose plus formelle. Je ne suis plus le good guy avec qui on veut jaser informellement, mais un conseiller en bonne et due forme. Par conséquent, il faudrait que je charge des honoraires de consultant. Élevés bien sûr parce que mon temps est précieux! Ça semble intéressant pour arrondir les fins de mois, mais ça ne m’intéresse pas du tout.
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Même pas lancé et déjà 25 employés!

Même pas lancé et déjà 25 employés dans les bureaux les plus techno-startup-chill-buzz en ville. Et c’est vrai ça Steph? Ben non, c’est tout faux. Mais c’est ce qu’on veut que tout le monde croit quand on lance une startup.

No way qu’on veut avoir l’air d’une bande de zigotos, 1, 2 ou 3 fondateurs et un pigiste dans un sous-sol miteux. Qui voudra payer pour nos services alors qu’on a aucun standing? Il faut avoir l’air pro et big pour jouer dans la cour des grands. Comme si c’était mal vu de démarrer.

Pourtant.

Les exemples de compagnies qui ont démarré dans un sous-sol miteux sont nombreux. Google et Apple parmi les plus connues. Possiblement la majorité des startups technos avant d’avoir du financement. Toutes mes entreprises sont nées dans mon vénérable bunker ou dans un appartement cheapo.

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Changer le monde n’est pas pour tous

Les évangélistes de l’entrepreneuriat disent souvent qu’un entrepreneur doit vouloir changer le monde avant toute chose. Autrement dit, si le but premier est de faire du fric, ça volera moins haut que si on veut éliminer la pauvreté dans le monde par exemple. Guy Kawasaki le répète souvent d’ailleurs et à même nommer son blogue comme tel.

Si c’est bon d’être idéaliste et de vouloir construire quelque chose de plus grand que soi, je doute que ça soit par pur altruisme qu’un entrepreneur se lance en affaires. En effet, la plupart des gens que je connais, directement ou indirectement, sont en business purement pour eux.

Oui oui, au diable changer le monde : On le fait pour sa propre poche! Mais tant mieux si ça change le monde. Personne n’est contre la vertu.

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Accorder produit et marché

« Accordez-vous donc, c’est si beau l’accordéon ».

J’aime cette expression pour désamorcer une chicane entre deux personnes. Ça s’applique aussi en affaires entre un produit et un marché. C’est une traduction libre de « Product market fit ».

Pour une startup ce fameux « product market fit » est à la base de l’entreprise. Sans cet accord produit et marché, tout est chambranlant. Ça explique pourquoi des projets ont de la misère à lever et d’autres deviennent naturellement des vedettes. Avec un product market fit optimal, les utilisateurs en viennent à ne plus s’imaginer vivre sans le produit. Apple est plutôt bon dans ce domaine.

Quel marteau choisir…

Si on compare ça au monde de la construction, regardez les outils. Même si un marteau est un marteau aux yeux de n’importe qui, il est vu différemment par le constructeur professionnel et de l’amateur. Mes outils achetés chez Canadian Tire me conviennent. Le pote Éric passerait au travers en une journée.
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Out la table de babyfoot?

En lisant un article sur Goldstar, le 5e plus gros revendeur de billets de spectacles et événements en Amérique, un passage m’a frappé :

« Our goal as a company is to get people to go out more, so we don’t have a foosball or ping pong table,” Graff says. There’s no Xbox 360. We don’t do laundry or have a cafeteria. Everyone works hard and gets home to their lives. I’ve previously been at jobs that required 60-80 hours a week. We don’t do that. We work smarter, not longer. But we also have fun. Employees get comp tickets to shows. Plus our venues are constantly inviting us to some great events, so we go out a lot too. »

Si ce n’est pas tout un contraste avec la philosophie startup des années 2000 où le bureau est notre 2e maison, c’est quoi?

Le babyfoot pour vos beaux-yeux?

D’un point de vue des ressources humaines, avoir des gadgets comme un xbox, la table de babyfoot, la cafétéria, le gym, la machine a pop-corn, le hamac, la massothérapeute et autres kossins du genre fait parti du « package » pour attirer et retenir les employés.

D’un point de vue business, c’est un investissement qui demande une contrepartie : faire plus d’heures au bureau. Voyez-vous, ce genre d’environnement est plutôt rare dans les milieux où le monde se pousse systématiquement après 35 heures. Ça ne ferait qu’augmenter les pertes de temps plutôt que d’augmenter les heures au bureau.

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La publicité comme modèle d’affaires

La pub comme élément clé ou unique d’un modèle d’affaires pour une startup? Pour vrai? Je ne peux pas croire que ça se retrouve encore sérieusement dans des plans d’affaires en 2011. Et pourtant. Le cas typique : Notre site web est unique, on va attirer des millions de gens gratuitement et on va retirer d’importants revenus de pub.

Vraiment?

Pour une startup, quelle sont les chances de se rentabiliser à partir de la pub? C’est-à-dire partir de zéro revenus à on paye les bills et on fait de l’argent.

La preuve par l’absurde

On peut dire que généralement, un site Web fera 1$ de revenus publicitaire pour 1000 pages vues. Ça peut varier un peu pour des audiences ciblées, mais gardons ça simple. On est loin du 50$/CPM que j’avais en 1999.

Mettons que vos frais mensuels, salaires, loyer, etc, s’élèvent à 50 000$.

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Le repos est aussi important que le boulot

Une brève discussion sur Facebook avec Olivier Labbé m’amène à souligner l’importance de faire autre chose que de travailler. En effet, Olivier se demandait où je prenais le temps pour m’entrainer. C’est vrai que les entrepreneurs ne sont pas réputés pour avoir une tonne de loisirs.

Pourtant.

Je ne lui ai pas dis que je dors 8 heures par jour, que je m’entraine 5-6 fois par semaine dont une ou deux longues sorties le week-end, que je cuisine tous mes repas (ma blonde dira que c’est souvent trop long), que je joue avec mes enfants, que j’écoute des films et séries à la tivi, que je joue régulièrement du drum, que je me tape une tonne de lectures, que je fais des rénos / entretien de la maison. Et le comble, ça fait quelques samedis que je glande parce que je ne trouve rien à faire.

Plus que 50 heures, c’est bon à rien

Et je suis loin de travailler 32 heures par semaine. Ça ressemble plus à 45-50 heures. Plus que ça, je deviens légume. Alors comme j’ai plein de trucs à faire, faut que chaque heure soit productive. Et si ça n’avance pas, c’est que je suis mal organisé.

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