On a plus 20 ans. En affaires aussi!

Pour la première fois depuis que j’ai commencé à m’amuser dans le monde des affaires à 17 ans (déjà 18 ans???? On rajeunit pas!), je me suis surpris la semaine passée à dire « C’est la dernière fois que je pars un projet comme ça à mon âge ».

Pas que ça ne va pas bien, au contraire, la sauce prend, l’optimisme est à son meilleur, les ventes décollent, la demande et l’intérêt vont en grandissant. Et quand un gars pas vendeur comme moi vend, c’est que le potentiel est excellent.

Par contre, à 35 ans, le contexte est différent de 20 ans.

De 17 à 20 ans, j’étais chez mes parents. Pas d’enfants ni de responsabilités particulières. Je me couchais à 3-4h du matin après avoir programmé pendant des heures en écoutant du gros beat. Je recevais plein de chèques en dollars US ce qui était payant avec un dollar canadien à 0.63$ dans le temps!

Aujourd’hui, avec une famille, c’est différent. Décider d’investir des milliers de dollars de mon argent dans une nouvelle aventure à des impacts sur d’autres gens que seulement ma petite personne.

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On ne démarre pas une entreprise à temps partiel

Ce billet fait suite à un excellent billet du pote Phil Gauvin « Stop quoting 37 Signals to justify your 9-5 ».

Démarrer une startup en travaillant 32.5 heures par semaine et en prenant des pauses clopes ou café 4 fois par jour? Peut-être. Si vous êtes bien chanceux. Pour la majorité d’entre nous, démarrer une entreprise veut dire ne pas compter ses heures et en faire un tas. 40. 50. 60. 100 s’il le faut.

En fait, c’est cette partie qui importe au final « S’il le faut ».

En effet, l’entrepreneur ne « punche » pas. Il fait ce qu’il doit être fait pour avancer. Get things done comme disent les anglos. Ça prendra le temps que ça prendra, mais faut le faire.

Ok, une fois que l’entreprise est stable et roule d’elle-même, on peut lever le pied un peu, se permettre des vacances, avoir un beat plus molo. Surtout avec une famille, travailler 70 heures+ par semaine est intenable.

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Quand les entrepreneurs de gauche pourraient être de droite

J’aime bien Sylvain Carle. D’abord comme entrepreneur ainsi que pour son implication reconnue dans le monde des startups et ensuite pour son appartenance affirmée et assumée à Québec Solidaire.

Sur ce point, j’ai une position tout aussi affirmée et assumée, mais vers la droite. Sylvain a d’ailleurs écrit un très bon billet sur être de gauche et entrepreneur. Je devrais être un anti-Sylvain Carle me direz-vous? Non, au contraire, on peut être d’opinions divergentes et se respecter. Le plus comique, c’est que dans quelques-unes ne mes échanges avec lui sur le sujet, on se rejoint sur la forme.

Dans les faits, je suis tout aussi solidaire que lui (pas dans le sens de la formation politique, rassurez-vous!). En effet, qui est contre la vertu? Ce n’est pas vrai que les gens plus à droite rêvent de transformer les pauvres en pétrole pour faire encore plus de profits. Ce n’est pas vrai non plus qu’il n’y a que l’argent qui compte. Trop, c’est comme pas assez.

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Le designer, co-fondateur des années 2010?

Dans les années 1990, les co-fondateurs d’une startup techno pouvaient être uniquement des gens techniques. Une bande de programmeurs pouvaient réaliser à eux-seuls un produit aux allures bric à brac et faire du fric.

Dans les années 2000, la partie fric devient moins évidente. Parmi les co-fondateurs, on retrouve maintenant un gars de business. Il ne connaît rien au côté technique, répète les mots des ingénieurs pour faire semblant de comprendre, mais il excelle dans les poignées de main et la création de contacts. Mieux, il est capable de « closer » des deals.

Dans les années 2010, un aspect des startups émerge de plus en plus comme étant critique : Le design. Avoir un co-fondateur qui excelle dans le design est peut-être ce qui fera la différence.

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Liberté économique ou sacrez nous la paix et laissez-nous travailler

Pourquoi les jeux vidéo ne sont pas programmés en Visual Basic? Ou encore les systèmes informatiques des avions et satellites ne sont pas en Cobol?

Parce qu’ils sont contraignants. Parce qu’ils empêchent de faire ce que l’on veut si on ose sortir du sentier asphalté, balisé, illuminé et gardé par des chiens bioniques qui nous mordent si on met un orteil en dehors. Pire, parce qu’ils ne sont pas performants.

Quand on veut créer quelque chose de tordu, qui sort de l’ordinaire ou qui dépasse l’imaginable, on a besoin de liberté. La liberté d’agir, d’essayer, de se tromper, de réessayer, de repousser les limites, d’optimiser, de performer, etc.

Dans le monde du business, c’est la même chose. Un environnement entrepreneurial contraignant ne favorisera pas la création d’entreprises et d’emplois.

Par contraintes, on parle de taxes, impôts, règles fiscales complexes, règles d’emploi, lois, règlements, paperasse, permis, cotisations, vérifications, règles d’importations et d’exportations, douanes, etc.

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Du business en Suède, Chine et Thailande pour DashThis

En quelques jours, nous avons eu pour DashThis un mandat de développement de tableau de bord personnalisé en Suède en plus de nouveaux utilisateurs en provenance de Russie, d’Iran, de Grande-Bretagne, de Chine, de Taiwan et de Thailande. Tout ça sans effort marketing.

Si ça amène des défis différents que de travailler avec des clients locaux, c’est drôlement stimulant. En tout cas, moi je m’amuse comme un gamin dans son carré de sable.

Je fais de l’Internet depuis 1991 et j’ai commencé à faire des affaires en 1996. Rudimentaire, mais affaires quand même. Je me rappelle qu’un premier mandat avait été la création d’un logo pour un belge. On était en 1996 sans Paypal. Le chèque envoyé par avion. C’était le début de mon aventure internationale quoi!

J’ai encore sur mon tableau à la maison les deux dollars américains qu’un roumain m’a envoyé après avoir spammer quelques personnes ici et là pour un jeu pyramidal attrape-nigaud (vous savez, il y a 5 noms sur un liste, on met le sien, enlève le dernier et envoie 1$ aux autres. Moi je l’ai fait sans envoyer le pognon… oups!). Je trouvais comique de recevoir par la poste une lettre d’outre-mer avec deux dollars à l’intérieur, 2 mois plus tard!

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Startup, patience et réalisme

A 17 ans, avec mon associé de l’époque, on pelletait des nuages pendant 1 heure et après on allait faire du vélo de montagne ou faire le party. On avait suffisamment travaillé pour la journée. Fallait bien se reposer! De toute façon, on allait être millionnaire d’ici quelques semaines.

Je me rappelle que je passais un peu trop de temps à choisir la couleur de ma future Porsche. J’aimais bien le bleu.

Je me rappelle aussi nos premières prévisions financières. Je devais agrandir les colonnes dans Excel pour contenir tous les chiffres.

« Wow, t’as vu ça man, on va être riche dans 2 mois selon les prévisions! »

Disons qu’on a vite réalisé que c’est plus compliqué que ça le monde des affaires.

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Être unique plutôt qu’être le meilleur

Est-ce qu’on peut réussir sans être le meilleur? S’il y a des domaines où il est difficile d’éviter la perfection, les compétitions sportives où uniquement le meilleur gagne par exemple, en affaires c’est différent.

En fait, au pif je dirais qu’une majorité de notre économie est composée d’entreprises qui ne sont pas les « meilleures ».

Parce que d’être les meilleurs, c’est tout qu’un défi. J’ai Google en tête qui a tassé ses concurrents avec un meilleur outil de recherche. Et de loin. Mais pour un iPhone d’Apple versus un Blackberry, la différence n’est pas aussi nette. On préfère un ou l’autre, mais de là à trancher objectivement qu’un est meilleur que l’autre?

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On s’arrangera avec les problèmes plus tard

Je pense que ma grande naïveté est un solide plus dans ma façon de voir l’entreprenariat. En effet, j’ai cette forte tendance à ne pas me soucier de ce qui pourrait arriver. Je dis « pourrait » parce que naïf ne veut pas dire imbécile.

Si je conduis mon auto dans un mur de béton, de sérieux problèmes VONT arriver. Mais si je conduis mon auto sur une route qui n’est pas sur Google Maps, des problèmes, tout comme des surprises, POURRAIENT arriver.

À l’opposé du spectre, ceux qui essaient de tout planifier et tout prévoir. Ça a évidemment du bon de savoir ce qui va se produire, mais ça peut aussi causer de l’immobilisme, des réunions inutiles et des comités superflus (on voit ça souvent dans les grands projets de nos jours).

Pire, a tout vouloir prévoir, on devient parano quand on ne contrôle pas toutes les variables. Les entreprises qui voulaient contrôler les messages sur les réseaux sociaux l’ont vite réalisé.

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Foncez? Tout le monde vous admire? Vraiment?

Le gouvernement du Québec a lancé hier son « plan » pour implanter et nourrir une culture d’entreprenariat au Québec. Tout ça dans un beau document plein de beaux mots et de belles couleurs.

On n’en doutera pas : Le gouvernement peut faire de beaux documents avec de belles couleurs et lancer le tout en grandes pompes avec la crème des ministres dans une belle conférence de presse.

Pis après?

Est-ce que dans 3 ans, après qu’il y ait eu 150 M$ par année de dépensé, on va tous applaudir Jean Charest en louangeant son plan et en se questionnant pourquoi ne pas avoir fait ça avant?

J’en doute.

J’en doute parce que ça cloche.

Ça cloche parce qu’on est plus souvent déçus que surpris des beaux documents avec de belles couleurs lancés en grandes pompes avec la crème des ministres dans une belle conférence de presse.

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