Comment vendre en ligne partout sur planète?

Une des questions que je me fais le plus poser est « Comment tu arrives à vendre partout dans le monde »?

De un, il ne faut pas croire que parce qu’on vend dans plusieurs pays qu’on vend nécessairement plus. Le terrain de jeu est plus grand, oui, mais ça amène d’autres défis. En particulier est que si je peux vendre à un australien, un australien peut lui aussi vendre à mon voisin.

Il n’y a rien de facile que ce soit local ou international.

De deux, dans un monde où un produit est assez uniforme au niveau planétaire, on n’a pas à se battre contre des barrières culturelles. Par exemple, introduire de la poutine au porc confit en Indonésie est probablement plus complexe que de vendre un téléphone intelligent. Les outils technologiques, je crois, ont plus tendance à être uniformes que d’autres domaines.

De trois, nous répondons à un besoin universel : Partout où il y a un accès à Internet, il y a des agences Web et marketeux qui font du business avec le Web. Et qui dit business, dit investissement et éventuellement, quelqu’un aura besoin d’un rapport ou d’un dashboard pour faire le suivi de performance.

Ceci étant dit, vendre à un néo-zélandais n’est pas plus facile que de vendre à son voisin. En fait, si on n’est pas capable de convaincre quelqu’un dans son entourage que le produit à de la valeur, difficile d’imaginer convaincre d’autres acheteurs dans d’autres pays.

On revient donc à la base : Identifier un besoin, proposer une solution qui a assez de valeur pour qu’une personne décide de vous payer en retour.

Mais tu t’en fous de ça right? Tu veux deux-trois trucs de pro? OK, ok… Lire la suite de « Comment vendre en ligne partout sur planète? »

S’associer avec un inconnu

Il y a deux lecteurs cette semaine qui m’ont contacté pour me parler d’une éventuelle association avec une autre personne. Pas la même personne pour les deux cas, bien sûr, deux personnes différentes. Mais bon, vous comprenez.

Le point commun étant qu’ils sont en présence d’un inconnu, c’est-à-dire quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas quelque jours avant. Donc, pas un ami ou une connaissance. D’où leur interrogation sur le sujet.

Faut-il faire confiance? S’embarquer? Quels sont les risques? Les avantages?

C’est difficile pour moi de juger alors que je ne connais pas les types en question. Par contre, je peux raconter une de mes expériences.

Il y a quelques années, un type que je venais tout juste de rencontrer dans un 5 à 7, appelons-le Jim, m’offre de me rencontrer avec un autre type que je ne connais pas, appelons-le Bob, pour discuter d’un projet.

Jim que je ne connais pas vraiment et Bob que je ne connais pas du tout. Jim est un beau parleur qui sait mettre en confiance alors pourquoi pas. Je n’ai rien à perdre à écouter à part un peu de temps.

Bob a une Porshe, une grosse montre avec des cadrans dont il ignore la fonction et un beau veston. Ça impressionne sûrement les pitounes dans un bar, moi je suis plutôt accroché par un millionnaire en t-shirt / gougounnes. Mais bon, chacun ses goûts.

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T’es qui toi?

Alors mon pote, tu t’es fait des belles cartes d’affaires, enregistré ta compagnie et tu as les poches grandes ouvertes pour faire entrer des montagnes de fric? Mais oups, il y a quelque chose qui cloche : Où sont les millions de visiteurs sur mon site Web?

Vendre un produit ou un service, c’est une histoire de relations. C’est quand la dernière fois que vous avez donné votre carte de crédit à quelqu’un ou un commerce que vous ne connaissiez pas?

Tout le monde a ce réflexe normal quand quelqu’un essaie de nous vendre sa salade: T’es qui toi?

Cette annonce de 1958 résume bien la situation :

I don’t know who you are.
I don’t know your company.
I don’t know your company’s product.
I don’t know what your company stands for.
I don’t know your company’s customers.
I don’t know your company’s record.
I don’t know your company’s reputation.
Now—what was it you wanted to sell me?

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Pourquoi tu cours?

Ceci est un billet hors-série, bien que je crois que le sport et les affaires c’est intimement lié en terme d’attitude.

En voyant le statut RunKeeper de Joé Bussière hier, faisant son jogging sous les 5 minutes du kilomètre, je me suis dis (encore) « C’est quoi ton problème Steph? ».

Je ne suis définitivement pas rapide.

En effet, je cours et fais du vélo régulièrement depuis 15 ans. Bon an mal an, je pédale 2000-3000 km et cours 40-80 km par mois. Steady. J’ai toujours été régulier. Tellement que ma performance est des plus stables depuis des années. Moyenne 26-27 km/h sur le vélo et pace de 5:30/km à la course sur un 10 km.

Si je cours à 5:00/km, je me blesse, c’est automatique.

Quand on se compare, on se pose des questions. Est-ce que je suis « pas pire »? Est-ce que je suis en forme? Est-ce que je pourrais être meilleur? Certainement, mais à quel prix? Est-ce que ça vaut la peine? Et surtout, est-ce que je suis heureux?

Le pote Phil vient tout juste de terminer son premier 50 miler (oui, oui, 80 km dans le bois sibole). 12 heures de course. C’est débile mental.

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Spektrum, un exemple à suivre

T’as une idée de projet, mais pas un rond? Tu devrais peut-être t’inspirer de Spektrum, une boîte de développement Web de Québec.

Franchement, ils m’impressionnent. Ils viennent de lancer un nouveau projet, Snipcart, un panier d’achat automatisé plug and play, après avoir lancé Signsquid, une solution de signature électronique. Tout ça en gérant la boîte de développement.

Puis les produits sont bien mis en boîte. Pas un truc fait à la va-vite sur un coin de napkin. Bravo!

Comme plusieurs boîtes web, ils ont une approche hybride. C’est-à-dire qu’ils financent leurs projets en offrant du service (développement de sites Web). La beauté de l’histoire, c’est que ça semble leur réussir plutôt bien. (Je connais les gens chez Spektrum, mais je ne suis pas dans le secret des dieux).

Pour beaucoup d’entrepreneurs, c’est une voie naturelle à suivre. En effet, on sait faire des sites Web alors on va vendre nos services et travailler sur les projets perso en même temps. Ça permet de faire entrer du fric en limitant les dettes et le nombre d’actionnaires autour de la table.

Par contre, ça demande une discipline militaire et une vision à long terme très claire. C’est très facile de tomber dans le piège de se concentrer uniquement sur ce qui fait entrer du fric à court terme (le service). Il est aussi facile de s’éparpiller et de tirer partout. Courir plusieurs lapins à la fois, c’est un jeu risqué. Chaque projet en soi est une entreprise après tout et c’est déjà dur d’en réussir une seule.

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L’USP, ce petit truc qui te distingue

La plupart des entrepreneurs que je connais sont des gens experts dans un domaine technique. Je suis moi-même dans ce moule. Comme on connaît bien gros notre domaine, le passage vers l’entreprenariat est souvent naturel. Comme le mécanicien qui ouvre son garage de mécanique.

Si c’était juste ça, ça serait trop facile. Une fois qu’on a inventé un beau joujou, il faut le vendre. Et c’est là que le sport commence.

Ces temps-ci, je me casse la tête à mieux identifier et qualifier les leads. Comprendre pourquoi un tel ne peut plus vivre sans notre outil alors qu’un autre nous trouve totalement insignifiant. Bien sûr, on veut en trouver plus comme le premier et perdre moins de temps avec le deuxième.

Ce qui nous amène à la base : C’est quoi qu’on fait?

Ça l’air con comme question, mais ce n’est pas évident à répondre. Parmi toutes les solutions et alternatives, pourquoi un client te choisirait?

En anglais, on appelle ça un Unique Selling Proposition (USP) ou argument de vente unique en français.

On fait un outil de reporting? Oui, mais c’est sans saveur. Tout le monde fait des outils de reporting.

Alors comment on se distingue?

Une bonne façon de mettre le point sur notre USP est de définir ce que nous ne sommes pas. Dans le cas de DashThis, c’est facile de sortir ça selon les discussions avec des prospects : Nous ne sommes pas un outil de BI, nous ne sommes pas un outil de data mining, nous ne sommes pas un outil pour les analystes hard-core ultra compliqué avec des zillions de features, nous ne sommes pas un outil de dashboard en temps réel et nous ne sommes pas un outil pour l’opérationnel.

Wow! Au moins nous savons ce que nous ne sommes pas. Maintenant, on est quoi?

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Ces gens qui s’invitent au party

Par expérience, quand on a un projet qui a du potentiel, les gens qui ont du talent à flairer les bonnes affaires finiront par cogner à la porte. Qui sait ensuite où ça peut mener?

Investisseurs, partenaires, employés, associés… On en croise des gens. Beaucoup. Même pour une entreprise pure play sans bureaux et sans territoire physique comme la nôtre, on jase avec beaucoup de monde.

Depuis que j’ai lancé DashThis, j’ai eu plusieurs offres de gens désirant s’impliquer dans l’aventure. Des fois, ça « fit », d’autres non. Quand on démarre, on a besoin de tout. Du fric, de la crédibilité, des partenariats, du temps, du jus de bras et du jus de cerveau.

Des personnes que j’estime beaucoup m’ont proposé d’investir dans mon projet. Le timing n’était peut-être pas parfait par contre. En mode exploratoire où l’on est à trouver le « product / market fit », il y a trop de flou pour que les balises d’un investissement soit claires. Je ne voulais pas brûler une occasion ni sauter des étapes. Plus que l’argent ici, il y a le mentorat avec des gens d’expérience qui ont réussi dans mon créneau de même que le réseau de contacts qui peut ouvrir des portes.

D’autres, de parfaits inconnus, style chasseurs de startups, m’ont contacté pour m’offrir de tout et de rien. Principalement des gens des USA. C’est amusant car je n’ai vraiment pas l’habitude de ce genre de contact aussi direct et détaché, leur culture est tellement différente. Le fit n’est pas là cependant. On parle de relations humaines, pas d’acheter une canne de tomates.

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« Don’t be greedy »

Pour faire suite à mon dernier billet, il convient de nuancer mes propos. C’est bien de charger dans la fourchette supérieure plutôt que de jouer dans le moins cher. Mais, le prix qu’un client convient de payer n’étant pas infiniment élastique, il ne faut pas exagérer non plus.

Le terme élastique est là où toute la magie se passe. Le jeu consiste à l’étirer proche du maximum sans qu’il ne pète et nous orvole dans face comme on dit en bon québécois.

Pour ça, j’ai 2 règles assez simples pour me guider :

Don’t be greedy

On apprend de ses erreurs. J’en ai fait une pas pire au début de DashThis. Un client voulait nous donner un autre mandat. Moi le smath j’ai vu trop gros.

Pour un projet qu’on aurait eu fastoche et qui aurait été profitable à 5000$, j’aurais pu demander 8000. Ou même 10 000$. Peut-être même être baveux et demander 12 000$.

Mais non.

J’ai demandé 36 000$.

Ça semblait faire du sens. Du moins pour moi. Mais le client a coupé court à ça en me disant « Ok, on va y aller avec l’autre qui nous a quoté à 3000$. On aurait été jusqu’à 8000$ avec vous, mais 36000$ c’est trop ».

BANG. Dans les dents Guérin. T’a voulu être trop gourmand. Maintenant, t’as pas 8000$ ou 5000$, t’as sweet fucking zero. Rien. Nada. Pouet pouet.

Un tien vaut mieux que deux tu l’auras

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Comment déterminer des prix?

Alors mon pote, tu vas vendre ça combien ta patente? Trop cher et tu n’auras pas de client. Pas assez cher et tu ne feras pas d’argent.  Pour certains, un tel prix sera abordable, pour d’autres, exorbitant. Les prix sont définitivement une plaie pour un entrepreneur.

A moins d’être dans une industrie traditionnelle. Ton yogourt vendu 50% plus cher que le concurrent aura besoin de nous transformer en Superman. A l’inverse, s’il est 50% moins cher, il donnera l’impression d’être « cheap ».

Mais pour un service professionnel, une application mobile ou un truc SaaS? Comment déterminer la valeur d’un bien souvent flou ou intangible? Perso, voici quelques idées qui me guident.

Connaître ses coûts

C’est con, mais ce n’est pas parce qu’on est entrepreneur qu’on sait compter. Si ça te coûte 1M$ opérer et que tu vends tes joujous 10$, il faudra que tu en vendes 100 000 seulement pour être kif-kif. Facile si tu as conclu un partenariat avec Walmart. Plus dur si ta stratégie est le porte à porte.

Ne pas surévaluer sa capacité de distribution

Dans le service virtuel ou réel, ce n’est pas parce que tu ouvres un site Web que ça va cogner à ta porte. Au contraire. Quand on part de zéro, c’est difficile de prévoir les ventes de la prochaine année.

Avant de penser avoir 1000 ventes, commençons par en avoir une. En divisant notre coût d’opération par les efforts pour obtenir une seule vente, ça donnera une idée de ce qui nous attend pour être rentable.

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Comment se porte ta mousse de nombril?

Quoi, tu connais pas la compagnie X? Pourtant elle a pignon à 2 pas de chez toi.
Chosebine Qui? Connaît pas. Un blogueur de Montréal? Ha bon.
Ha, il y a un évènement Y à cette date? Pas au courant.

C’est drôle comment des fois on oublie que nous ne sommes pas grand-chose à la grandeur de la planète. C’est humain de vouloir se la jouer plus grosse que la réalité des fois. Même moi avec ce blogue. Ça me fait un petit velours quand j’entends un « Tu es LE Steph Guérin »?

Oui oui, c’est moi. Célèbre blogueur. Un grand parmi les plus grands. Je n’ai pas inventé le pain tranché, mais c’est tout comme.

Non mais, il y a des français qui ont profité de leur passage au Québec pour venir me rencontrer. Tsé quand tu fais partie du plan de voyage au même titre que le bonhomme Carnaval!

J’en vois / entends tous les jours. Des gens se péter les bretelles et jouer aux vedettes. Des cliques, il y en a partout, dans tous les groupes sociaux. Les gens du Web n’y échappent pas.

Seth Godin appelle ça des tribus. Clique m’apparaît un bon synonyme.

Attention, qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas: Les réseaux sociaux et les communautés, virtuels ou réels, sont très importants et c’est essentiel de s’impliquer, professionnellement ou personnellement.

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