Blogue et twitter, même désillusion

J’apprends des chiffres intéressants chez Martin Lessard à propos de Twitter : 14 millions d’utilisateurs, 60% de taux d’abandon après 1 mois. En comparaison, on sait que la durée de vie moyenne d’un blogue est d’environ 3 mois et que 95% ne survivent pas 6 mois. Ça serait donc pire pour Twitter?

Moi aussi j’ai de quoi à dire

Tout le monde croit avoir de quoi à dire jusqu’à ce qu’ils aient l’occasion de le dire (lire ceci). À cet instant, beaucoup se rendent compte que communiquer et être intéressant n’est pas à la portée de tous. Si être intéressant est subjectif, communiquer régulièrement est un exercice compliqué.

Plus court, c’est mieux?

Ça dépend de quoi on parle, mais bon, avec le blogue, écrire 2 phrases, ça semble vide. Twitter avec ses 140 caractères, c’est plus facile, non? Oui, si on ne fait que reprendre le contenu des autres (retweet). Non si l’on tente d’être original. L’originalité demande un effort ou à tout le moins, une inspiration dont tout le monde n’est pas dotée. C’est comme ça.

Complexe 2.0

Par expérience, je pense qu’à force de lire un paquet de gens qui produisent du bon contenu, certains ont tendance à croire que c’est facile. À l’époque, il n’y avait qu’une poignée de journalistes et de chroniqueurs. Aujourd’hui, tout le monde peut être chroniqueur. Si n’importe qui peut l’être, pourquoi pas moi?

La faute aux bonnes raisons

Dans le fond, c’est bien simple autant pour Twitter qu’un blogue. Pourquoi s’adonner à cet exercice? Quelles raisons nous poussent à le faire? Je vais toujours comparer ça au jogging. Celui qui court pour être mince dans 2 semaines n’a rien compris et abandonnera rapidement. Celui qui court pour son bien-être ou parce qu’il se fixe un objectif de faire un marathon dans 2 ans aura de meilleures chances de réussir. C’est une question d’attitude et de motivation.

Bref, peu importe le médium, produire du contenu n’est pas à la portée de tous. Si vous avez le goût soudain de bloguer ou de twitter sans bonne raison, allez dormir un peu. Ça va passer.