Décidemment, ce blogue et moi avons un problème de communication. On dirait un vieux couple. J’ai encore envie de lui (me semble que j’aimerais que blogue soit féminin là…), mais ça ne me tente pas de faire d’effort. Trop bien dans mon divan à regarder la tivi. Je ne suis pas seul on dirait.
Le problème est d’avoir réalisé ce que je voulais réaliser avec ce blogue. C’est le blues du gagnant quoi. On bosse fort pour un objectif, on est content de l’atteindre, mais après il y a comme un vide. Tous les gens qui se fixent des objectifs vivent ça. Les athlètes, les entrepreneurs, les étudiants, etc.
C’est sûr que je pourrais aller beaucoup plus loin avec ce blogue professionnellement parlant. Mais à quoi bon? Je n’ai pas envie d’être une grosse vedette du Web. Pire, ces derniers mois, je me suis rendu compte que j’étais mieux tout seul dans mon carré de sable que de faire parti d’une gang bidon, une clique de « tu me flattes, je te flatte », une élite webesque quelconque.
A vrai dire, j’ai toujours admiré les gens qui réussissent tout en restant inconnus. Et à l’inverse, trop de gens qui attirent de l’attention sont de beaux contenants vides. Il faut choisir son camp! Je n’ai rien à prouver à personne. Sauf à moi-même.
L’autre chose, un peu comme la pyramide de Maslow, une fois certains besoins comblés, on cherche autre chose. Dans mon cas, j’ai plus envie de parler de politique et d’activité physique. De beaux terrains minés ça!
Le premier, la politique, c’est en s’exprimant qu’on se fait des ennemis. La politique c’est souvent aussi sensible que la religion. On ne parle pas de politique pour le fun. On prend position. Et ça provoque des réactions. Certains aiment. D’autres détestent. Avez-vous remarqué que beaucoup de gens d’affaires ne parlent jamais ouvertement de politique? Ce n’est pas pour rien… J’aimerais cependant faire parti du débat plutôt que d’être spectateur. Est-ce que je suis prêt à vivre avec les risques? Je ne sais pas.
Le deuxième, le sport, est tout aussi miné. Je cours depuis des années, mais irrégulièrement et n’importe comment. J’ai débuté un programme pour faire un marathon pour me structurer et avoir un objectif. Je suis tanné des blessures alors je veux faire les choses comme du monde.
Le problème à parler sport, c’est le contrat intrinsèque à la divulgation d’objectifs : Comme je viens de parler de marathon, je n’ai pas le choix d’être sur la ligne de départ sinon je suis un couillon. Mais comme je ne sais pas si mon squelette peut endurer plus de 2h de course, c’est hasardeux de s’aventurer dans ce créneau. Être vu comme un beau parleur, ça nous remet dans la catégorie des beaux contenants vides de contenu.
Pourtant, bloguer sport peut être un excellent outil de motivation personnelle. À propos, j’aime bien le nouveau blogue de Patricia Tessier (Et tiens donc, son blogue professionnel m’a l’air moins vivant que son blogue de course).
Alors what’s next pour Steph? Je ne sais pas trop. Un peu de tout et de rien probablement. Bloguer pour mon propre plaisir comme je le fais en jouant du drum. Un bon jam de temps en temps sans s’investir à vouloir en faire une carrière. Et comme le dit si bien Olivier Mermet, ma principale audience, ça sera moi.