Ventes, marketing, pis tout ça

Alors mon pote, les ventes ça va? La croissance est toujours bonne? Super, lâche pas, t’es le meilleur!

Ou au contraire, ça vivote et plutôt qu’un fleuve au fort débit de revenus tu n’as qu’un mince p’tit filet d’eau? Ouin, j’veux pas te dire ça de même, mais nul doute que ça craint ton affaire.

Pour ma part, j’ai profité du congé des fêtes pour prendre du recul question ventes et marketing, histoire de répondre à une couple de questions, comme genre:

  • Pourquoi faire du marketing?
  • Qui veut-on attirer et pourquoi?
  • Pourquoi ont-ils besoin de notre outil?
  • Pourquoi nous plutôt que le compétiteur?
  • Si on ferme est-ce que les clients vont se rouler en boule dans un coin et pleurer?
  • Pourquoi vouloir développer les ventes?
  • Il se passe quoi si on ne fait rien?
  • Il se passe quoi si, au contraire, on investi à fond?

Pourquoi faire du marketing? T’es débile Steph ou quoi? Pour faire du fric voyons!

Et bien, on peut voir ça autrement aussi. Quelqu’un de plus brillant que moi dont j’oublie le nom a déjà dit que le marketing sert à compenser un produit de marde.

Effectivement. Si ton produit est merdique alors ça va prendre du bon marketing pour convaincre les clients d’acheter.

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Progresser

Des fois je trouve que le monde se casse le cul avec des détails. Ou encule des mouches comme aime dire le pote Phil.

Ça doit être la sagesse de mes 40 ans, mais quand je regarde avec du recul pourquoi je suis rendu où je suis, c’est-à-dire dans une position pas pire confortable, je me dis que j’ai du prendre une couple de bonnes décisions.

Sans doute une tonne de mauvaises, mais avec des bonnes pour compenser. Comme on dit, va à gauche ou va à droite, mais décide.

Je n’ai pas beaucoup de grosses victoires. Mes gros coups se compte sur les doigts d’une main amputée.

Par contre, je suis un abonné au club des p’tites victoires. Les petits gains. Les quick wins. Des trucs qui semblent anodins ou insignifiants. Mais qui au fil du temps, ça donne un putain de gros tas de victoires.

Comme au football. Les meilleures équipes ne sont pas celles qui font des hail mary à chaque jeu ou des courses de 55 verges. Ce sont celles qui pilonnent l’ennemi à coup de jeux de 4-5 verges. Un premier essai. Un autre. Et un autre.

Et BOOM, touché. 7-0.

Des p’tits jeux bien éxécutés. La base, une course au centre, pas le jeu truqué qui fonctionne rarement. Pendant 60 minutes. Rien de spectaculaire. Mais ça donne une victoire au final.

Et c’est ça qui compte, non? Lire la suite de « Progresser »

Pourquoi toi? Ou petite réflexion sur la croissance

Au début de DashThis il y a 6 ans, c’était simple. La nouveauté de notre produit était suffisante pour attirer et retenir l’attention puis transformer ça en profits.

Avec le temps, la qualité, les features, le service ont remplacé la nouveauté comme facteurs pour générer des revenus et croître.

Mais aujourd’hui? Il y a comme un plateau qui m’embête. Oui, on est en croissance et oui, ça va très bien, mais je sens qu’il manque de quoi pour passer au prochain niveau.

Je sens qu’il nous manque une personnalité. Distincte, unique, forte, claire.

Pour ceux qui me connaissent, Stéphane Guérin est assez difficile à imiter.

Mais DashThis? C’est moins clair. Pour moi du moins.

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L’art d’être heureux et de s’en câli**er

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Je me suis rendu compte que mon dernier blog post datait du 30 mars. C’est loin hein?

Après 1300 billets et 11 ans à bloguer (j’ai commencé à 2006, fou raide!), j’ai comme perdu la motivation.

C’est permanent? Temporaire? Fouille moi!

Pas que je n’aime pas raconter des histoires, au contraire. J’adore écrire et partager. J’aime aussi quand une personne me dit que mon blogue l’a aidé, qu’il est un fan ou qu’il me lit depuis longtemps.

Par contre, j’ai aujourd’hui plus le goût d’être under the radar comme on dit en français.

Si on a des fans, on a aussi des détracteurs. Avant j’avais le goût de mettre de l’énergie à défendre mon point de vue ou de débattre. Aujourd’hui? Je m’en turbo sacre.

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DashThis est maintenant rendu à 275 employés!

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Oups. J’ai fait une erreur dans le titre. DashThis emploie 27 personnes et non 275. C’est poche hein?

Pas du tout au contraire!

Mais il y a un truc que j’ai remarqué ces derniers temps, plus le nombre d’employés grossit, plus on est pris au sérieux, on a un meilleur pouvoir d’attraction des talents, tout le monde fait “wow, ça va bien vos affaires!”…

Pourtant, le nombre d’employés d’une compagnie en dit aussi long sur sa santé que la longueur de tes lacets ou la qualité de l’élastique qui retient tes bobettes.

En effet, tu peux avoir 100 employés et être archi endetté, à perte, non profitable, en train de mourir ou toutes ces réponses en même temps. Tu peux aussi vouloir gonfler ta prestance corporative pour te vanter d’avoir une “grosse” compagnie. Tu peux être financé, pas faire une cenne de revenus et être en train de tout flamber. Tu peux aussi faire une grosse gaffe d’engager trop de monde trop vite et te péter la gueule tout aussi rapidement.

A l’inverse, il existe des micro boîtes de 1-10 employés qui font une tonne de fric.

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F*** la compétition, même quand c’est Google

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Merde, Google vient d’ouvrir son produit de création de dashboard à tous, gratuitement.

Ça y’est, on est mort. On ferme boutique. Ciao bye, ç’a été l’fun le temps que ça duré.

Ben non, je niaise. M’en sacre pas mal de Google Data Studio comme tel. Autrement, c’est une bonne nouvelle pour nous qui valide le marché quand un gros joueur sort un tel produit.

Je suis peut-être têtu, borné ou insouciant, mais je n’ai pas l’habitude de me soucier de la compétition. J’ai plutôt l’habitude de me soucier de mon client.

En fait, quand j’ai parti DashThis voilà 6 ans on me disait à tous les jours “Ça marchera pas ton affaire, je peux tout faire ça direct dans Google Analytics!

En effet.

Mais moi je visais ceux qui cherchent à ne PAS faire ça dans Google Analytics. Ho, il n’y en a peut-être pas beaucoup, mais sur la planète, il y en a assez pour me faire vivre et me permettre de construire une belle entreprise.

Google, avec son produit Google Analytics ou son produit de dashboards Google Data Studio ne fera jamais tout, parfaitement, pour combler 100% des besoins de 100% du marché. Dans les p’tites craques, insignifiantes pour un géant, c’est là qu’on se trouve.

DashThis est un produit de niche. On occupe probablement 0.001% du marché et on vit très bien de même. Peu importe ce que les autres font, l’idée est d’être à l’écoute de ceux qui recherchent quelque chose de différent et de combler ce trou, si petit soit-il.

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La foutue règle 5/25 de Warren Buffett

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Je suis tombé dernièrement sur la règle de productivité de Warren Buffett qui consiste à faire une liste des 25 choses que l’on veut faire dans la vie, de la mettre en ordre d’importance puis de ne garder que les 5 premières et foutre le feu aux 20 autres.

Je me suis dis « C’est amusant. Mais pas besoin de ça moi, je sais déjà ce que je veux faire dans la vie. »

Mais j’avais un p’tit doute.

L’idée est que tant qu’on garde en tête l’ensemble des 25 choses que l’on veut faire on ne fait alors rien de bon parce que nous ne sommes pas assez focus. Les 20 dernières choses nous empêchent d’être 100% dédié aux 5 premières.

Ça fait du sens.

« Je vais faire la liste » que je me suis dis. Je suis un gars simple, je ne cherche pas à faire des millions de trucs dans la vie. Enfin, je crois?

Ha bin gadon, c’est plus facile que je pensais de lister les 15 premières choses. Un peu de misère avec les 5 dernières, mais en moins d’une heure de réflexion, ma liste des 25 était pas mal finale.

Reste à mettre ça dans l’ordre.

Oups, je sais que je vais devoir rayer les lignes 6 à 25 alors ç’a une influence sur mon tri. Disons que l’item 25 est facile à placer, mais le 4-5-6-7-8-9-10? Lire la suite de « La foutue règle 5/25 de Warren Buffett »

Nouveau logo, nouveau site Web, nouvelle image pour DashThis

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Et bien voilà, après beaucoup de travail, le projet de refonte visuelle de DashThis est enfin complété. Je suis suuuuuper fier du travail de l’équipe qui a réalisé tout le rebranding de DashThis. Nouveau logo, nouvelle image, nouveau site Web. Une très belle évolution. Out l’image startup-sans-moyen-de-sous-sol. In l’image de qualité professionnelle qui aspire à botter des culs partout sur la planète.

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Mais!

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2016, une année débile pour DashThis. Watch out 2017!

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Je suis en vacances. J’ai la paix pour travailler. Réfléchir surtout, puisque penser c’est l’essentiel de mon travail après-tout. Tant qu’à avoir la paix, pourquoi pas écrire un brin? Me semble que je néglige trop ce bon vieux blogue qui a fêté ses 10 ans cette année.

Alors comme tu résumerais 2016 chez DashThis mon Steph?

Tout d’abord, l’année à bien commencé avec la fin d’un conflit entre associés. J’ai gagné. Il a tout perdu, victime de lui-même, de son arrogance et son entêtement légendaires. Par contre, ça a occupé la majorité de mon temps en 2015. Une victoire du gros bon sens qui m’a coûté cher en temps, en argent et en stress.

Les batailles légales c’est pour les imbéciles. Les gens raisonnables négocient et règle à l’amiable. Premier conseil, en cas de conflit, reste ouvert et négocie. Deuxième conseil, si tu es pogné avec un imbécile, prépare toi, arme toi de patience et d’un avocat style Hulk.

Ensuite, j’ai pu m’attaquer aux problèmes de ma compagnie en pleine croissance. Premier truc à régler sur la liste, virer le CEO qui n’est pas à sa place. Hey, c’est moi ça! Alors j’ai démissionné de mon poste et confié ce rôle à mon ancien associé chez Nofolo.

Plusieurs personnes s’improvisent gestionnaires, mais rares sont ceux qui ont le talent et compétences nécessaires. C’est l’fun dire qu’on est le CEO de la shop, mais ça vient avec toute qu’une barge de responsabilités. En gros, peut-être que tous les problèmes ne sont pas de ta faute, mais s’ils ne sont pas réglés c’est ton entière responsabilité.

Avec un nouveau CEO vient habituellement un brin de ménage et d’optimisation. Il fallait mettre les bonnes personnes dans les bonnes chaises et laisser aller ceux dont le rendement était insatisfaisant. Disons que certains, un en particulier, ont abusé de ma confiance un peu trop généreuse.

Bref, dehors les poubelles.

Maintenant, il faut se donner les moyens de réussir. On n’est plus une startup, mais une compagnie bien vivante, en croissance et rentable. On s’est donc monté une équipe digne de nos ambitions. Lire la suite de « 2016, une année débile pour DashThis. Watch out 2017! »

La différence entre service client et succès client

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Il y a de ces billets que j’écris pour moi, simplement pour me faire une tête sur un sujet. Ç’en est un. Si tu ne veux pas m’écouter réfléchir, clique ici.
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J’ai récemment lu le livre Customer Success: How Innovative Companies Are Reducing Churn and Growing Recurring Revenue. C’est un putain de bon livre pour tout proprio de boîte SaaS. Comme moi tsé!

Pourquoi le succès client?

Écoute, c’est bien simple: Pas de succès client, pas de succès pour toi non plus.

Fût une époque où une firme de logiciels faisait 90% des revenus avec son client (nous dirons lifetime value) au moment de signer le contrat et de lui laisser le CD d’installation. On vendait une licence perpétuelle d’utilisation. Il pouvait y avoir une portion installation et maintenance prévue au contrat, mais pour le vendeur, la “job” était faite.

Aujourd’hui, avec le modèle SaaS (Software-as-a-Service), ça a changé. Les licences ne sont plus achetées, elle sont louées sur une base régulière, mensuelle ou annuelle par exemple.

Donc, au lieu de faire 90% de tes revenus avec ce client dès le premier mois, si ton client reste 20 mois avec toi alors tu n’auras que 5% le premier mois. C’est un problème. Ou un défi. C’est selon.

Du coup, tu ne peux plus te permettre de le prendre pour acquis et de le négliger. En fait, tu dois travailler pour conserver ton client chaque mois.

Le client n’est plus prisonnier d’un vendeur, il a maintenant le choix et la liberté. Et il ne se gêne pas pour se pousser s’il n’est pas satisfait.

Et s’il se pousse, non seulement tu perds, mais ton compétiteur gagne alors tu es doublement perdant.

On appelle ça le churn.

C’est quoi ça le churn?

Le churn, c’est un client qui décide de ne plus être client. Si tu pensais recevoir 10 000$ de lui sur 20 mois (500$/mois), mais qu’il cancelle son abonnement après 2 mois alors tu as perdu 9000$.

Pire, si tu as 2 clients et que tu vises une croissance de 50% alors tu devrais acquérir 1 client, right?

Mais non, si tu perds un client, alors tu devras maintenant en acquérir 2!

C’est là que le taux d’abandon ou churn rate vient fesser un entrepreneur qui n’avait pas vu ça de même. Lire la suite de « La différence entre service client et succès client »