Quand les SaaS deviennent des commodités

Baisse les barrières à l’entrée et le marché sera inondé de kossins. Classique en économie, non? C’est ce qui se passe dans le monde du SaaS (Software as a Service) depuis un moment.

Je suis abonné à plusieurs groupes Facebook et autres newsletters dans le monde des startups et ça me sidère chaque jour: Il existe des milliers de produits SaaS aussi variés qu’identiques l’un de l’autre.

C’est normal. Le coût pour lancer une entreprise en ligne a tellement baissé qu’on peut produire un SaaS pour moins de 5000$ de nos jours. Résultat, tout le monde s’improvise entrepreneur.

Heureusement, le marché est là pour mettre un peu de réalité dans tout ça.

Un compétiteur avec une copie pratiquement identique de DashThis m’écrit sur Linkedin pour qu’on jase un peu… « I’d love to pick your brain to understand what agencies are doing, learn from your experiences and how do you look at the overall market and see if there is an opportunity to work together. »

Bien sûr mon pote, rêve toujours.

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L’intelligence artificielle pour la business

Mon dernier billet a suscité plusieurs réactions, à mon étonnement. Ça me dit que le sujet intéresse particulièrement. Ça adonne bien, je m’y intéresse depuis mon époque à l’université où j’ai pris un cours un peu trop abstrait à mon goût.

On va se le dire tout de suite: Je ne suis pas un expert en IA qui a le pedigree pour diriger un centre de recherche. Ho que non! Avec ma formation scientifique j’arrive à peine à comprendre en surface comment la bête fonctionne.

Mais d’un autre côté, avec mon expérience d’entrepreneur et mon orientation sciences appliquées j’arrive à comprendre à quoi ça sert et comment s’en servir.

Et c’est là la beauté de la chose. Pas besoin de savoir comment c’est fait pour s’en servir!

Tout comme on a pas besoin de savoir comment fabriquer un micro-ondes pour le faire fonctionner et concocter des recettes.

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La désillusion de l’intelligence artificielle

« Dis Steph, comment peut-on appliquer l’intelligence artificielle à YXZ? »

Mauvaise question mon pote.

La bonne question est « Dis Steph, peux-tu m’aider à bien définir le problème et réfléchir à des solutions? »

Ça ne me fait pas de doute. On est dans le « Peak of inflated expectations » du « Hype Cycle ». Autrement dit, on essaie d’appliquer l’IA à toutes les sauces pour en tirer profit. Comme la bonne vieille ruée vers l’or.

Comme en 1999-2000 quand tout le monde faisait n’importe quoi avec le Web. Avoir un .com dans ton nom ouvrait les portes du financement facile. On connaît la suite, peu ont survécu à la réalité. C’est par la suite que le web utile a connu ses belles années. Lors du « Plateau of Productivity ».

Comme aujourd’hui dire que tu fais de l’IA tu as accès à plein de financement, de programmes gouvernementaux, de facilités quelconque que tu n’aurais pas autrement.

Juste parce que tu « fais » de l’IA…

Parce qu’il faut encourager l’innovation…

Ça, c’est faire les choses à l’envers. Trouver un problème à une solution.

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À propos de mon nouveau projet

« Pis Steph, c’est quand tu lances ton nouveau produit? »

Cette question là, on me la demande régulièrement. Question amusante tout de même. J’aime toujours raconter des histoires autour de ça. Après tout, je suis le fondateur low profile, introverti pas très bavard. Sous-entendu, kossé tu fais Steph?

La réponse de haut niveau est simple: Je réfléchis aux choses qu’on a pas le temps de réfléchir quand on est dans le day-to-day.

Tsé, quand on a trop la face collée sur l’arbre, on ne voit pas la forêt.

Concrètement, ça veut dire lire beaucoup, penser au long terme, discuter avec les gens du milieu, poser des questions, écouter, identifier des problèmes, imaginer des solutions… et essayer de voir clair là où d’autres voient de la brume.

La plupart des idées sont à chier et ne vont pas bien bien loin. Quelques unes sont bonnes et ont peut-être un potentiel. Une est excitante et représente, à mon avis, le futur, mais revient à foutre le feu dans la cabane. J’y reviens.

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Et puis, 2019?

Un peu d’ordi avec un café en ce lundi matin 30 décembre venteux pré-tempête. Je réalise que c’est le moment des revues de fin d’années. Plusieurs compagnies et individus jouent le jeu.

Et moi de me dire “Hmmm… 2019… qu’est-ce qu’il y a eu dont?

Mon cerveau est peut-être engourdi, mais rien de spécial me vient en tête.

Ordinaire serait le bon mot.

Une année ordinaire où tout a été comme ça devait être.

Ce n’est ni bien, ni mal, ni spectaculaire, ni moche. C’est dans les attentes. Pas en dessous, ni au dessus. Prévisible. Stable.

Ordinaire.

Comme du gazon qui pousse. Ou du vin qui goûte le vin. Ou une paire de souliers avec des lacets. Ou du papier collant qui colle. Tu vois le genre.

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L’évolution du party de Noël

Est-ce que nous imiterons cette année la compagnie qui a versé 10M$ en bonus à ses 198 employés? Ou encore celle qui fête Noël dans un tout inclus dans le sud?

Spoiler: Non. Quand même pas. On a des moyens, mais on a pas ces moyens!

De toute façon, l’idée n’est pas de se comparer et jouer au voisin gonflable, l’idée est de faire ce que l’on pense le mieux pour célébrer la fin de l’année, de remercier l’équipe et de passer du bon temps ensemble.

Et c’est aussi toujours bon de se rappeler d’où on vient. À ce sujet, voici la petite histoire de nos partys de Noël depuis le début. 🎅🎅🎅

2011: C’est assez tranquille disons. Je suis seul dans ma grosse équipe de un alors on fête sans flafla. Peut-être que j’ai été “wild” et que j’ai changé de sorte de fromage dans ma sandwich? Malgré tout, j’étais sur quelque chose avec un gros 6000$ de ventes pour les premiers mois d’opération.

2012: Premier “vrai” party de Noël! Un dîner à 5 au Bistro la Cohue. Payé à même nos profits, c’est bon signe, non? Un gros 250$ ou à peu près. Ça semble peu, mais c’est pas mal le max qu’on pouvait se payer. Être bootstrapped, c’est aussi faire ce genre de choix.

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Pourquoi viser gros?

Je viens de terminer le livre de Rand Fishkin, Lost and Founder. Excellent livre qui m’a beaucoup rejoint. Surtout qu’il parle en toute transparence des difficultés qu’un entrepreneur rencontre comme les terribles décisions, la dépression, voir trop grand, etc.

Ça me conforte beaucoup dans ma vision des choses. Ça fait longtemps que je suis un disciple de la philosophie Basecamp, d’être un entrepreneur lifestyle plutôt qu’un Elon Musk. Même qu’aujourd’hui mon entreprise est plus “grosse” que ce que j’avais envisagé (je disais même max 10 employés à l’époque!)

Mais, comme tout le monde qui a un peu de succès j’imagine, l’idée d’être plus gros, plus vite m’a souvent taquiné l’esprit. L’attrait financier est généralement la raison principale. Et souvent l’erreur en même temps.

D’autant plus que les mouches nous court après. Chaque mois on reçoit des demandes pour financer notre croissance. Des investisseurs qui recherchent des bons placements et qui veulent multiplier leur mise avec des bonnes compagnies.

Combien tu veux? 2M$? 5? 10? Pas de problème mon pote! Signe avec ton sang et ton âme ici.

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Où sont les entrepreneurs avec qui parler?

– It feels lonely at the top

Une phrase classique que chaque dirigeant connaît, peu importe la taille de son entreprise. En haut de la pyramide, tout dépend de lui. Et s’il veut du support et de l’écoute, et bien il doit chercher ailleurs.

Je suis en train de lire le livre de Rand Fishkin, Lost and Founder, et c’est vraiment excellent. Un livre transparent et sans bullshit comme j’aime.

Ça m’a frappé après seulement quelques pages: Je veux être le pote de ce gars là! Il a tout l’air de celui avec qui on veut discuter des hauts et des bas de la vie d’entrepreneur techno!

En effet, les personnes qui comprennent exactement nos vies ne sont pas légion. Crois moi, ouvre le hood d’un entrepreneur et tu verras plus de doutes et d’insécurité qu’il n’y paraît.

J’ai une vie sociale satisfaisante, un bon réseau social comme la gang du club de patin de vitesse où mes trois enfants pratiquent ce sport. De très bons amis que je suis toujours content de voir. Ma famille proche et moins proche est assez unie et géographiquement accessible ce qui aide énormément aussi.

Mais professionnellement?

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L’étrange chemin de l’acquisition d’une compagnie SaaS

On est rendu là. À un moment donné, la croissance organique à des limites. Doubler les revenus de 500$ à 1000$ c’est facile. De 5M$ à 10M$, c’est une autre game. Ça va prendre des méthodes plus musclées. Une façon classique est de faire l’acquisition d’autres compagnies.

Les plus gros achètent les plus petits. On a la santé, les moyens et les ressources pour le faire alors pourquoi pas? On peut au moins explorer l’idée.

Toutes SaaS florissante attirant les mouches, on a eu notre lot de tire kickers. Ainsi, je sais assez bien comment ça fonctionne. D’autant plus que j’ai moi-même passé dans un processus d’acquisition il y a quelques années.

Devenir l’acheteur plutôt que l’acheté. Je n’ai jamais été dans ce siège. Avouons que c’est rigolo et que ça fait big shot!

Alors, comment on fait ça?

Tout d’abord, racheter une compagnie est un moyen alors ça doit partir d’un objectif. L’objectif ici est de continuer d’avoir une bonne croissance. Donc idéalement une offre complémentaire à notre produit. Sinon on pourrait acheter une boutique spécialisée dans les savonnettes au parfum de lavande, mais pour la synergie on repassera.

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Growth 500, Elon Musk et lifestyle business

Le Growth 500, la liste des 500 entreprises canadiennes qui ont enregistré la plus forte croissance sur 5 ans. DashThis l’a fait l’année passée pour une première fois. On récidive cette année avec une 64e place.

Entouré de gros noms comme Shopify, Unbounce ou Chocolats Favoris.

Pas pire, pas pire!

» Lire le blog post officiel de DashThis

Mais est-ce que ça aurait pu être mieux? Ou pire?

Dans le fond, DashThis est parti de l’idée de faire une lifestyle business, pas de révolutionner le monde. L’objectif était le lifestyle, le moyen était DashThis. C’était très « Basecamp / 37 signal » comme philosophie: croissance lente, auto financé, profitable au jour 1, des semaines de travail raisonnables (quoique j’ai eu mon lot de semaines de 60h+), mettre les clients en avant, gérer serré. Au diable le standing, repasser des chemises, faire la une de TechCrunch et être un « m’as-tu vu ».

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