Je suis en train de lire Outlier de Malcolm Gladwell (qui a écrit l’excellent Tipping Point). Dès l’intro il prétend que le succès n’est pas seulement une question d’efforts et de talent. Mais aussi de chance. Comme la chance d’être né au bon endroit au bon moment.
À titre d’exemple, il regarde les alignements des deux équipes de hockey qui s’affrontent au championnat Canadien. Un truc drôle, la majorité des joueurs sont nés à l’hiver. Un peu au printemps, presqu’aucun à l’automne.
Pourquoi? Et bien, la date cut-off pour faire les ligues mineures est le 1er janvier. Par conséquent, le jeune de 7-8-9-10 ans qui est né le 3 janvier sera habituellement plus physiquement développé et plus mature que son ami né 12 mois plus tard, le 20 décembre.
Ainsi, plus développé et plus mature, il fera les meilleures équipes, jouera avec les meilleurs joueurs, sera invité aux meilleurs programmes de développement, se trouvant bon il sera plus motivé, ses parents voyant du talent investiront davantage, etc, etc.
Tout ça parce qu’il est né en janvier au lieu de décembre. Je vois la même chose au baseball de mon gars ou dans le patinage de vitesse. Les “plus fort” par catégorie d’âge sont souvent un an plus vieux que mes enfants parce que leur date de fête est à l’été alors que la date cut-off est le 1er juillet…
Tout ça m’a amené à me poser la question: Si je suis rendu ici dans ma vie, c’est quoi les éléments de chance qui expliquent mon succès outre mon “talent” et les efforts que j’ai mis?
Être né dans le bon pays
Évidemment, naître en occident dans une famille blanche de classe moyenne aisée, ça aide déjà beaucoup. Être né au Yémen dans une guerre civile, dans un pays pauvre, sous-développé sans véritable réseau d’éducation, aucune doute que mes chances auraient été grandement diminuées.
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