C’est quand même drôle. Pour un gars qui a toujours fait presque 100% du développement techno de mes projets Web, je me demande si j’ai mis les mains dans le code 15% de mon temps dernièrement. En effet, je suis plutôt occupé par la paperasse, les meetings, la stratégie, d’autres meetings, la formation, l’analyse, encore de la rédaction et probablement encore d’autres meetings.
Le paradoxe du mécanicien
Mon ancien patron chez Oricom m’a dit ça un jour : Si tu veux faire de la mécanique, pars toi pas un garage. En effet, en se lançant en affaires, le mécanicien devra déléguer et s’occuper plutôt de la direction, de la stratégie, des ventes et du développement de ses affaires. C’est paradoxal parce que le mécanicien se lance en affaires parce qu’il adore faire de la mécanique. J’adore faire des applications Web, mais plus ça va, moins je vais en faire.
It’s part of the game
Évidemment, ça fait parti de la game. Je sais bien que plus les choses avancent et que l’entreprise croît, plus je dois délaisser des détails. Il faut déléguer et laisser le développement de notre bébé à d’autres. Pas facile, oui. Mais imaginez si Bill Gates n’avait pas délaissé le code un peu…
Y réfléchir avant de se lancer
Pour ma part, c’est tout de même facile. Je vis bien avec le fait de moins développer. C’est facile quand on engage des gens plus compétents que nous. Mes nouvelles tâches me passionnent tout autant. Mais pour d’autres, ça serait inconcevable de ne plus mettre les mains dans le code. Ceux-ci devraient y penser deux fois avant de se lancer en affaires. S’ils continuent à coder, ils ralentissent le développement de leur entreprise. S’ils délaissent le code, ils vont le faire à reculons.
Bref, être un artisan passionné par son métier n’est pas toujours compatible avec la vie d’entrepreneur. Même en s’entourant de gestionnaires pour nous aider, il faudra tôt ou tard déléguer et faire confiance à d’autres pour réaliser nos projets. C’est là que les meilleurs se transforment en communicateurs qui brillent à transmettre leur vision à leurs employés. Les autres deviennent des contrôleurs paranoïaques. Pas facile la vie d’entrepreneur!