La sécurité est-elle vraiment un inconvénient d’une startup?

J’ai eu plusieurs discussions dernièrement concernant les emplois dans des PME comme la nôtre. D’abord parce que nous sommes à la recherche de personnel compétent, mais aussi à cause de la crise économique actuelle. En gros, j’ai souvent droit à quelque chose du genre : « Intéressant ta boîte Steph, mais je ne peux pas courir le risque d’être dans une startup ».

Risque?

Quel risque? La grosseur de la boîte? Ha ok, vous voulez dire que parce qu’une entreprise a 1000 employés et a un chiffres d’affaires de centaines de millions, votre emploi est moins à risque que dans une p’tite boîte de sardine avec une poignée d’employés? Vous ne lisez pas les journaux n’est-ce pas?

À mon avis, une société mal gérée est aussi à risque que n’importe quelle autre, peu importe sa taille. La différence, c’est que la grande va foutre à la porte des centaines de personnes du coup alors que pour la petite, c’est à l’unité.

Bénéfices etc.

Sinon, le risque, c’est quoi? La rémunération globale? Peut-être. Une petite boîte n’arrivera pas à offrir le même plan d’assurance corporative qu’une grande entreprise. C’est certain. Ni la cafétéria gratuite, la garderie, le gym, etc. Mais la startup offre autre chose. Du défi, de la polyvalence et du dynamisme difficile à retrouver dans les grosses structures par exemple. D’ailleurs, la personne qui ne regarde que le côté pécunier n’est pas fait pour une startup. Donc on n’en veut pas.

Une startup, c’est un voyage d’aventure avec son sac à dos, 100$ de budget, vers une ville lointaine sans avoir trop d’idée par où ni comment on va y arriver C’est un sac à surprise. Une grande shop, c’est le voyage dodu dans un autobus nolisé avec plein de p’tits vieux, des arrêts prévus, un horaire détaillé à la minute près et l’air climatisé. Sans tracas, sans stress. Ça convient à bien du monde. Pas à moi.

Bref, travailler dans une petite boîte, c’est une question d’attitude. Il n’y a rien de certain dans la vie. Pas même un job dans une grande entreprise. Et d’ailleurs, il faut se demander de quoi à t’on peur réellement? Sortir de sa zone de confort? De ne plus jamais se retrouver de job? Allons donc… un peu de confiance!