Le bordel est pris aux Etats-Unis avec le rejet, hier, du plan de sauvetage de 700 MM$ pour sauver les conneries de quelques individus trop greedy. Plusieurs bourses ont chuté dramatiquement, la pire chute depuis 1987. On parle de pire depuis 1929. Le pétrole à descendu et l’or à grimpé (je ne suis pas économiste, mais quand l’or grimpe, c’est que les gens placent leur billes dans des valeurs sûres).
Alors, ça change quoi dans notre vie? Aujourd’hui, pas grand-chose tant qu’on ne va pas consulter notre relevé de placements (ce que j’hésite à faire). En 2001, lors d’une même crise, j’avais des placements qui avaient chuté de 50%. De quoi causer un peu d’insomnie.
Et demain? Alors là, c’est de la spéculation. Pour le Web par contre, j’aurais tendance à dire que ça ne sera pas plus rose qu’ailleurs. Surtout pour les startups. En fait, je pense qu’il y a trois types de startups et que peu d’entre elles survivront. Comme en 2000-2001.
Les startups nouvellement financées
Les jeunes pousses, celles qui viennent d’avoir leur première ronde de financement, vont certainement souffrir d’anxiété prochainement. C’est normal, avant de réinvestir dans une compagnie qui n’est pas encore profitable, les investisseurs garderont leur pognon le temps que le ciel devienne plus clément. Pas d’investissement. Pas de revenus. Ça ne fait pas des enfants forts.
Les startups financées proches de la rentabilité
Dans ce cas, les mieux gérées devraient passer au travers. Si le financement est coupé, au moins elles peuvent respirer avec leurs revenus. « Mais Steph, les revenus sont 100% tirés de la pub! » Oups, ça c’est mal. En effet, si c’est comme en 2001, le premier poste budgétaire coupé par les entreprises est la pub. Moins de dépenses en pub, moins de revenus. On ne paie pas 50 employés avec AdSense. Encore, les mieux gérées, saines et prévoyantes devraient s’en tirer. Les autres? Bye-bye!
Les startups autofinancées ou rentables
Ça, c’est notre cas avec Percute. Pas de dettes. Pas de compte à rendre. Des revenus récurrents. Des clients plutôt à l’abri de la volatilité. Une gestion serrée. Pas de dépenses de luxe ou insensées. C’est un peu gênant quand on voit du monde piger dans le gâteau sans modération alors qu’on ne se contente d’une petite pointe. Mais lorsqu’on s’apperçoit que le gâteau donne des maux de ventre, on est bien contents de s’être retenu dans le buffet. Plusieurs PME survivront sans trop de problème. Curieusement, ce sont des PME dont on entend peu ou pas parler.
Bref, une crise économique ce n’est plaisant pour personne. Par contre, ça a l’avantage de faire le ménage que personne ne voulait faire. Ça élimine les entreprises mal gérées et c’est aussi l’opportunité pour d’autres de faire des acquisitions à petit prix ou de distancer des concurrents. Et opportunités il y aura. Si vous n’êtes pas en train de vous noyer dans la crise, gardez les yeux ouverts!