Un site prétend avoir 100 000 visiteurs uniques par mois. Il vend ses publicités en fonction de ce nombre et l’annonceur croit avoir l’attention de 100 000 clients potentiels.
Mais!
Sur ces 100 000 visiteurs uniques, combien représentent réellement un intérêt pour l’annonceur?
Si on enlève le 35% de visiteurs qui proviennent de la recherche et qui ont quitté aussitôt parce que ce n’est pas ce qu’il cherchait, on a maintenant 65 000 clients potentiels.
Si on ajoute à ça, le 15% des visiteurs qui proviennent de la recherche, mais qui ne sont pas le client type de l’annonceur. Par exemple, un article économique sur la porno peut attirer beaucoup de personnes qui ont un intérêt autre qu’économique! On a maintenant 50 000 clients potentiels.
Si on ajoute à ça, un 40% de visiteurs qui ne viennent qu’une seule fois et/ou qui n’ont vu qu’un nombre minimum de pages et/ou qui ne sont restés que quelques secondes. Ceux-ci n’ont fort probablement pas vu la pub. Nous avons maintenant 10 000 clients potentiels.
On pourrait sûrement en enlever encore un peu en comptant ceux qui utilisent des « Ad Blockers » ou bien seulement en vérifiant le calcul utilisé pour arriver au nombre de 100 000 visiteurs uniques.
D’une part, on se retrouve avec un auditoire dit ciblé, artificiellement gonflé, avec un coût pour les annonceurs tout aussi gonflé. D’autre part, des résultats décevants proportionnels à la surévaluation du trafic. Pourtant, si une pub a reçu 1000 clics sur 10 000 visiteurs (10%), c’est beaucoup mieux pour l’annonceur que 1000 sur 100 000 (1%).
Bref, l’audience réelle est un truc tabou dont on ne veut pas vraiment savoir les détails quand il s’agit de mettre en jeu les revenus. Pourtant, je pense que c’est très important de comprendre de quoi se compose un trafic pour comprendre qu’elle est la vraie valeur retournée aux annonceurs.
Mais bon, Steph, tu es trop idéaliste. On dit 100 000 visiteurs alors casse nous pas les pieds avec tes calculs qui pourraient nous faire passer pour des arnaqueurs!