Digg, ce site de partage de signets (eh… traduction de social bookmarking) très populaire est sensé être démocratique. Autrement dit, les utilisateurs affichent des liens vers des nouvelles ou autre contenu puis votent pour ce qu’ils trouvent intéressant. Ceux ayant le plus de votes sont promus sur la page d’accueil, leur donnant une grande visibilité.
En théorie, ce principe est beau puisque le meilleur contenu du web est filtré par un réseau d’intelligence humaine. En pratique, c’est autre chose parce qu’où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. Donc, spam, tricherie, arnaque, etc.
Pour combattre ça, Digg doit changer sa façon de faire. Soit Digg devient contrôlé par une élite ou des utilisateurs modérateurs soit l’algorithme est tellement modifié pour éviter les dérapages que ça n’a plus rien à voir avec le système théoriquement ouvert. Dans les deux cas, n’a de démocratique que le nom.
C’est la 2e option que Digg a choisi, celle de réduire la collaboration de son site collaboratif (duh!). Entre autre, les liens votés par un même groupe d’amis seront mal vu puisque c’est facile d’encourager ses amis à voter. En d’autres mots, ceux sans amis auront plus de chance de voir leur lien apparaître sur la page d’accueil de ce site social (duh!).
Alors le Web démocratique, c’est possible ou pas? Pas vraiment si je comprends bien ce billet de Publishing 2.0. Il montre en exemple Wikipedia qui n’est pas vraiment démocratique, mais largement contrôlé par une bande d’experts. Et c’est parfait ainsi sinon bonjour le spam. Il parle aussi de Google qui contrôle le Web avec son fameux PageRank. Le PageRank est tout sauf démocratique. Et c’est parfait ainsi sinon bonjour le spam.
Bref, de beaux principes pour le Web. Mais en réalité, le Web démocratique n’est pas réalisable sans céder sur l’hommerie. Réduire l’hommerie, c’est augmenter le contrôle et par conséquent, réduire la démocratie.
Qu’en pensez-vous : Un site Web populaire 100% démocratique, c’est possible?