Je me rappelle au début des années 2000, le web était surtout une question de grandeur. On parlait de marché illimité, sans frontière, de milliards de clients potentiels, d’occasions infinies, etc. En d’autres mots, c’est un modèle horizontal, très large. Think Global qu’ils disaient.
Et si l’inverse fonctionnait aussi? C’est-à-dire très localisé, vertical, en essayant de pénétrer un petit marché en profondeur plutôt qu’en surface? Plusieurs se sont cassés les dents en voyant trop grand. Think local qu’ils auraient dû se dire.
En fait, ça fonctionne déjà et je n’invente rien ici. Prenons l’exemple de petits portails régionaux qui semblent ridicules vis-à-vis les grands portails nationaux et mondiaux. Pourtant, plusieurs arrivent à tirer des revenus et profits très intéressants qui, toutes proportions gardées, n’ont rien à envier aux plus gros.
Même chose pour des services web comme la livraison de pizza. La pizzeria peut offrir un service à valeur ajoutée avec le web et le mobile, mais ça ne lui sert à rien d’offrir sa pizza à Tokyo pour des raisons évidentes de livraison.
Small is the new big?
En décidant de lancer une entreprise, question marché on a deux choix à cibler :
– Worldwide, donc planétaire. On vise la loi des nombres qui dit que si on prend 1% du marché, on est plus que riche. On fait le site en plusieurs langues et on y va à fond la caisse sur toute la planète.
– Local, comme un marché physique dans un rayon de 50, 100 ou 300 km ou encore un marché virtuel de niche. Au lieu de viser 1% du marché large, on vise ici 20, 30 50 ou même 80% d’un petit marché.
Perso, j’aime bien cette approche plus personnalisée. C’est plus traditionnel et on ne se sert pas des avantages du web pour atteindre un marché énorme, mais on n’a pas les coûts qui viennent avec tels que le support, les infrastructures, la logistique et la mise en marché dans plusieurs cultures.
Bref, c’est un peu la question à savoir si c’est mieux d’être roi chez soi ou bien clown dans un royaume. On peut aussi décider d’être roi dans le royaume, mais ici, il y a peu d’appelés et encore moins d’élus!