Surfer le web, ça vous dit quelque chose? Oui, si vous êtes de la première génération d’internautes. Non, si vous venez tout juste de découvrir Internet. Si c’est le cas, d’où sortez-vous? Mais bon, pour les autres, rappelons-nous ces expressions populaires de l’époque : Surfer sur le web, naviguer, explorer, etc. De nos jours, qui dit encore « Hey, aujourd’hui j’ai surfé sur le web »?
Cet article de CNN Money est particulièrement intéressant à ce sujet. Autrefois, nous surfions ou naviguions parce que notre présence sur Internet était aléatoire, nous menant de sites en sites au fil des clics. Nous explorions le web comme Marco Polo explorait les mers. Il y avait même des livres (en papier, oui, oui!) qui répertoriaient les meilleurs sites pour surfer! Que dire des émissions TV ou magazines sur « comment surfer sur le web »…
Aujourd’hui, on ne surfe plus. Ou très rarement. Nous utilisons Internet pour des tâches spécifiques. Nous avons nos habitudes bien précises : e-mail, Google, météo, MSN, etc. Marco Polo a établi une colonie quoi.
Internet est devenu omniprésent, voire essentiel. Beaucoup de contenu est consommé sur le web, propulsant notre temps passé en ligne pour voir le dernier vidéo comique envoyé par nos amis sur Youtube. Perso, je ne compte plus les heures que je suis devant mon écran, branché à Internet avec mon MSN bien ouvert.
D’ailleurs, se rappelle-t-on qu’à une époque pas si lointaine il y avait des forfaits Internet « 10 heures par mois »? Que peut-on faire avec 10 heures de connexion Internet par mois? Que dire d’un vidéo populaire sur Youtube qui est téléchargé des millions de fois qui représente des petabytes ou des exabytes de données. Pardon? Un petabyte est 1 million de Go, ou 1 suivi de 15 zéros. Un exabyte est un milliard de de Go, ou 1 suivi de 18 zéros. Imaginez le temps de chargement avec les bons vieux modems 56 K…
D’un point de vue marketing, c’est très intéressant. On peut maintenant savoir qui fait quoi, où et quand. Un segment par ici, un autre segment par là, une pub bien ciblée ici et une autre tout aussi ciblée là. Voilà! On est bien loin de la bannière diffusée en masse pour rejoindre le plus de personnes possible. Le nombre d’affichage ne veut rien dire que si le taux de conversion n’est pas au rendez-vous.
D’un point de vue business, cette sédentarité web qui s’installe présente aussi son lot d’opportunités. Il doit bien y avoir moyen de transposer au web le modèle « Salon – Divan – TV – Dépanneur – Bière – Chips », non? Que peut-on faire pour faciliter la vie de cette patate de divan qui passe des heures à regarder des vidéos sur Youtube ou à regarder ce que ses amis font sur MySpace ou Twitter?
Bref, pour un type comme moi qui était sur Internet en 1991 avec un modem 2400 bps avec la patience d’attendre 45 minutes pour voir une photo de 30 ko sur le site de la NASA, prendre conscience d’où est rendu Internet à peine 15 plus tard est vraiment fascinant. Et vous, qu’avez-vous fait de votre surf web?