L’entrepreneur en vacances

Entrepreneur et vacances, c’est deux concepts presque mutuellement exclusifs il me semble. Être un entrepreneur, c’est 24/7, beau temps, mauvais temps. Quand on investit autant de temps et d’énergie dans un truc où on est 100% dédié, la switch “on/off” n’existe pas. C’est plutôt un gradateur d’intensité. 💡

Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas décrocher, au contraire. C’est super important. 

Signe de mon décrochage estival, je niaise sur ce billet en juin. Oups. 😁

La plupart des jeunes entrepreneurs que je connais vont prendre des “congés” ici et là. Je me rappelle mes premières années, mes vacances c’était une fin de semaine de 4 jours de camping quelques fois dans l’été. 

C’était bien suffisant. Pour moi, travailler sur mon projet d’entreprise n’était pas du travail. C’était une passion. J’aimais ça. J’en mangeais. Je ne voyais pas les heures passer. Comme jouer du drum ou faire du vélo de montagne. La motivation est là. Toujours. Pas besoin de me forcer, c’est naturel. 

J’avais de la misère à partir une semaine. J’avais trop hâte de revenir pour me remettre les mains dans mes bébelles. Et c’était très positif, j’avais une énergie sans limite. ⚡

Puis quand sont arrivés les enfants et la famille, j’ai dû m’adapter. Je ne prenais pas tant des vacances pour moi, mais pour ma famille. Ç’a toujours été une priorité pour moi de mettre la famille en premier. J’avais surtout pas envie que mes enfants se rappellent de leur père comme un gars qui apporte du fric, mais qui a toujours été absent. Nope. Papa ne travaille pas trop et il passe beaucoup de son temps avec la famille. D’où la nécessité d’être efficace et d’optimiser chaque heure travaillée.

Alors on faisait des voyages à la plage. De 10 à 15 jours loin de la maison. Jouer dans les vagues. Faire des châteaux de sable. La piscine. Visiter des trucs amusants pour les mômes comme un aquarium. Ça ne paraissait pas pour les flots, mais le matin je prenais mon café sur le balcon face à la mer et je réglais quelques trucs sur ma tablette. J’en refaisais un peu avec l’apéro avant souper. Quelques fois un téléphone. Mais rarement plus d’une heure par jour. C’était le bonheur!

Je revenais de vacances frais comme une rose avec une femme et des enfants heureux. 

Happy wife, happy life comme on dit. 🥰

Puis avec les enfants qui grandissent, ma situation professionnelle et financière qui s’améliore, je pouvais m’en permettre un peu plus. Surtout que je pouvais compter sur une super équipe pour partir sans tracas. 🤩

Une autre chose qui était importante pour moi c’était de voyager. Surtout ne pas attendre à la retraite. Faut en profiter pendant qu’on peut, qu’on est en bonne santé. Et voyager avec les enfants, c’est une super belle aventure! 🤪

Donc on a été en Italie, Hawaii et Portugal. On devait faire Walt Disney l’année passée et le Japon cette année, mais la Covid a tout foutu en l’air.

Un bémol ici. Pas besoin d’aller aussi loin pour avoir de belles vacances. Mais comme la relation avec mon ex-associé était toxique, mon voyage annuel était devenu mon projet qui me gardait accroché. À ce stade, je n’avais plus de plaisir à travailler, c’était incroyablement pénible, alors je fuyais le plus possible le quotidien du bureau. Mon voyage annuel était mon refuge pour garder une certaine santé mentale. Sans mon voyage, c’était le burn-out ou la dépression.

Donc de vacances dont je ne voyais pas vraiment l’utilité dans le temps, mes vacances étaient devenues une nécessité pour rester un peu sain d’esprit. Puis j’étais pratiquement absent du 20 juin à la Fête du travail. Si avant je me permettais de rester “connecté”, maintenant je déconnectais tout. Mes réflexions en voyage étaient principalement sur comment me sortir de ce merdier. Rien de bien relaxant disons. Je revenais au travail avec le même problème sans solution. Alors je me concentrais dans la planification de mon prochain voyage. 🤷‍♂️

Maintenant que mon problème est réglé, que j’ai repris le contrôle, je retrouve le plaisir de travailler, ma motivation et mon feu sacré. J’ai pris des vacances cet été en famille, mais comme il y a quelques années, j’avais hâte de revenir et de me remettre au travail. Et puis mes réflexions ont été que sur du positif et du constructif: Bâtir le futur de la compagnie, de l’équipe, des prochains projets, etc. 

Bref, quand on a du plaisir et qu’on est heureux comme entrepreneur, quelques jours de vacances c’est suffisant. Quand on est dans un environnement malsain, les vacances sont une porte de sortie. 😕

En gros, c’est important de décrocher, de prendre du recul et se décoller la face de l’arbre pour mieux voir la forêt. Surtout quand on fait du travail qui demande beaucoup de jus de cerveau. Par contre, quand on a «besoin» de vacances, c’est probablement un symptôme d’un bobo plus grave. À régler au PC car il n’y a rien de pire pour une entreprise qu’un leader qui n’est pas entièrement en mode positif et constructif. 

Sur ce, bonne fin de vacances et on se souhaite une rentrée pleine d’énergie et sans merde de COVID. 🤘🚀

PS: On est toujours à la recherche de personnes fabuleuses pour faire partie de l’équipe! Et parlant de vacances, c’est 5 semaines, dont deux à Noël parce que perso, moi à Noël, I’m off. 🤩🎄🎅
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