Malheureusement pour les catastrophistes et heureusement pour les autres, il semble que le pire de la crise soit passé. Les prophéties d’apocalypse n’auront pas lieu et encore une fois, les esprits calmes et modérés auront eu raison de ne pas paniquer.
En relisant mes 2 billets sur la COVID-19, ici et là, je me dis que mon approche zen sans panique aura été mieux que de céder à l’hystérie.
Faut être réaliste: Le virus est encore là pour un bon moment. On doit apprendre à vivre avec et plein de trucs ne seront pas comme avant tant qu’il n’y aura pas de vaccin. Le lavage des mains, la distanciation physique et limiter les contacts, c’est important pour garder la pandémie à un niveau faible et surtout pour ne pas inonder la capacité des hôpitaux.
Malgré tout, on se dirige vers une reprise quasi normale de nos vies. On apprend en cours de route et on s’adapte. Mes inquiétudes pour le moment sont à propos de mon prochain voyage au Mexique et si mes enfants pourront faire du patin de vitesse l’automne prochain… Y’a pire comme misère!
Alors quelle note je me donne pour ma gestion de crise de la COVID-19 des 3 derniers mois? Disons 85%. Peut-être même 90%.
Pourquoi? Et bien tout d’abord, comme leader de ma famille, leader d’une entreprise, impliqué dans des cercles de la communauté, je crois qu’un bon leader doit montrer l’exemple. En évitant de paniquer de un, et deux, en cherchant à être rationnel plutôt qu’émotif, et trois en minimisant / nuançant les histoires de bonhomme sept heures des catastrophistes.
Comme j’aime souvent dire, si tu me vois fuir en courant alors cours toi aussi. Sinon, pas de stress mon pote.
Pour moi, si le capitaine du bateau panique alors tout l’équipage va paniquer. Ça sera le sauve-qui-peut chaotique plutôt que chacun se concentre sur son boulot. On voit les vrais leaders en temps de crise, pas quand tout va bien.
Ensuite, il faut faire un état de la situation. J’ai réalisé assez rapidement que je n’étais pas vraiment à risque. Ni moi, ni ma famille, ni mon entreprise. On est dans une tempête plus que dans la fin du monde. Et comme j’aime dire, si le bateau était bon avant, il sera bon pendant et après la tempête.
Assure toi que les écoutilles sont fermées, que les armoires sont bien barrées et pour le reste, assis toi et prends un scotch en attendant que ça passe.
Il faut aussi essayer de se faire une idée de comment ça va se passer et combien de temps ça va prendre. Moi j’avais dit mi-mai, début juin, on devrait en savoir assez sur la bestiole pour nous permettre de reprendre une vie sensée. Mais aussi, je ne croyais pas que le confinement allait durer des mois. C’est juste insensé économiquement et socialement. Mieux vaut s’adapter que de se cacher. Pas trop pire dedans hein!
Et aussi, il faut faire une utilisation modérée des médias sociaux. C’est tellement facile de tomber dans la peur anecdotique. On lit les journaux et on voit qu’un type de 30 ans est mort de la COVID-19. Ça y’est, tous les jeunes de 30 ans vont mourir!
Puis il y a le marché boursier. C’est l’indicateur par excellence de l’émotivité humaine. Y’a une pandémie? Crash incroyable! On se rend compte que ce n’est pas si pire? La bourse remonte. C’est l’fun quand même, grâce aux catastrophistes il y a plein d’aubaines!
Par ailleurs, comme la bourse, même les catastrophistes sont présentement plus positifs. Si un catastrophiste arrête de catastropher alors c’est clair: On va s’en sortir!
Finalement, j’ai une grande confiance en la créativité et la résilience des humains. Présentement, les plus grands cerveaux de tous les laboratoires de tous les pays de la planète travaillent ensemble pour trouver des traitements et vaccins. Et ça avance à une vitesse incroyable. C’est de toute beauté!
Même mes gamins sont heureux d’être de retour à l’école. Et plus ça va, plus il y a d’experts qui disent que le 2m chez les enfants, c’est moins bon qu’on pensait au début. Comme quoi ça évolue très positivement.
Et pourquoi pas une note de 100%? Et bien de un, j’aimerais être meilleur à dealer avec les catastrophistes. Il y en a qui sont de sérieux défis à raisonner. De deux, je pourrais être meilleur à filtrer l’information. C’est fou la quantité de bêtises qu’on peut lire ou entendre. Et de trois, et bien comme tout bon esprit scientifique, je me garde toujours un doute.
Bref, j’ai une pensée pour tout ceux qui ont acheté du papier cul pour les 10 prochaines années. Pensée aussi pour ceux qui se sont arraché les cheveux en paniquant. J’ai conservé les miens en restant zen, mais j’arrive du coiffeur et j’ai fait un don important s’il y a des intéressés.