Le web dans 5 ans…

Un billet de notre gérant d’estrade favori, intitulé « le web dans 5 ans » m’a fait réfléchir sur ce que sera le web « business » dans 5 ans. En fait, je me questionne surtout pour le côté entrepreneuriat : Comment seront les startups de garage dans 5 ans? Sera-t-il encore possible de se lancer à faible coût? Avec une poignée de bonne volonté et un sceau d’enthousiasme?

Tout d’abord, je pense qu’il serait prophète de malheur de dire qu’il n’y aura plus de startups de garage : Il y aura toujours des personnes ingénieuses qui nous arriveront avec des idées incroyables et qui nous surprendront. Par contre, il serait naïf de croire que de démarrer des affaires sur le web sera aussi facile en 2012 qu’en 1996. Près de 20 ans plus tard!

À l’époque, n’importe qui avec un peu de vision lançait un site et faisait un tas de fric en quelques mois. En 2000, plusieurs ont compris le potentiel de faire de l’argent rapidement et se sont lancés dans n’importe quoi avec le désastre que l’on connaît. En 2007, il y a encore de très belles opportunités d’affaires sur le web, mais les choses se compliquent dû à la compétition mondiale et la présence de gros joueurs avec de gros moyens.

En 2012? Comme dans toute industrie mature, je crois qu’il sera aussi difficile de se lancer en affaires sur le web que de lancer un restaurant aujourd’hui. Plus de 80% des projets conventionnels ne survivent pas 5 ans. Pourquoi ça serait différent sur le web? Aurait-on idée de se lancer dans la construction d’automobiles en 2007? Oui, avec des milliards derrière nous. De notre sous-sol? C’est plus difficile. Pourtant, il y a 100 ans, un type seul avec 2-3 outils pouvait construire une auto et démarrer son empire.

Plus ça va, plus il est difficile de tout faire seul. Alors plus ça va, plus les startups dans le garage familial sans moyen auront de la difficulté. Qui réussira sur le web dans 5 ans? Ceux avec des idées, une vision et le réseau de contacts pour mettre son entreprise en place. Ce n’est pas sorcier, c’est de même que le « business » fonctionne depuis toujours.

Les idées, c’est bien beau, mais encore faut-il les mettre sur le marché. Quiconque lance un site web à partir de zéro aujourd’hui sait que c’est difficile. Ce sera quoi en 2012? Et les histoires du programmeur isolé dans son obscur sous-sol devenu millionnaire feront sans doute parti des bonnes légendes urbaines.

Le boom techno comme la ruée vers l’or, la conquête de l’ouest, l’ère industrielle et les autres révolutions ont une fin. On passe à la consolidation et puis le web sera comme si on l’avait toujours eu. Comme les autos ou le téléphone. Mon avis? Bâtir un réseau de contacts sera plus profitable à long terme que de chercher l’idée à un million de dollars