Comment exploiter le web passif?

Le web passif, ce flot de visiteurs qui ne font rien d’autre que de cliquer un peu partout sans but, représente probablement 80% des internautes. Sinon plus. Ces visiteurs à qui on demande de voter, de noter, de participer, de commenter, de partager, mais qui ne font rien malgré qu’on place de beaux boutons ou de beaux incitatifs.

Sachant que la moitié du contenu sur la page d’accueil de Digg est controlé par une centaine de personnes, qu’en est-il des milliers d’autres utilisateurs? Ils votent rarement. Commentent encore moins. L’envie de soumettre ne dure pas assez longtemps pour qu’ils réalisent finalement cette tâche.

Digg n’est qu’un exemple. La plupart des sites dits « User Generated Content » vivent la même situation. Et ils sont chanceux car ils ont la masse critique qui permet au site de « rouler » tout seul. Plusieurs resteront dans l’ombre parce que cette masse n’est pas atteinte. Je doute fort que sur Wikipedia, qui est une très belle réussite, 80% des visiteurs aient déjà écrit ou modifié un article.

C’est un peu le paradoxe du web 2.0 qui fait la promotion du partage et de la collaboration, mais où la majorité des participants glandent dans leur coin en attendant que quelqu’un d’autre ne lui fournissent du contenu qu’il pourra juger intéressant ou non. Et par juger, je ne parle pas de voter, mais bien d’aller voir ailleurs tout simplement.

Donc mon questionnement est : Comment tirer profit de ces passifs? Quoi faire avec ces personnes qui veulent qu’on divertisse leur petit nombril, mais qui ne veulent pas bouger un iota pour participer? Autrement dit, quelle modèle de site Internet pourrait-on inventer qui ont les avantages des sites collaboratifs, mais qui utilisent les passifs? Collaboration et passivité sont difficiles à concilier… mais impossible?

Parenthèse : Je réfléchis tout haut alors si vous ne comprenez rien, ce n’est pas grave. Fin de la parenthèse.

Les contraintes :

– Coûts faibles. Le contenu ne doit pas être créé par des rédacteurs chèrement payés
– Collaboratif. Le contenu doit être organisé par les visiteurs, principalement les passifs.

Comme dans la vraie vie, nous nous entourons de gens avec qui nous avons des affinités soit au plan personnel ou professionnel. Ces liens se créent d’eux-mêmes. Du moins, c’est la perception que j’ai. Contrairement à, par exemple, LinkedIn où il faut créer son profil, envoyer des invitations, etc. C’est moins naturel que de créer des contacts dans un 5 à 7.

Bref, j’aimerais avoir vos idées. Le web collaboratif est-il parfait? Comment peut-il être amélioré? Quoi faire pour inciter le monde à participer? Comment être aussi efficace en dépendant moins de la participation de la communauté? Doit-on développer l’intelligence artificielle? La solution passe-t-elle par des applications 3D qui se rapprochent du monde réel comme Second Life? Est-il utopique d’espérer faire participer plus de 20% du monde?