Joost, la prochaine révolution du web?

 

 

Comment peut-on s’attendre à moins qu’une bombe webatomique de la part de ceux qui ont créé Skype et Kazaa? Ces deux trucs qui ont bouleversé des grandes industries traditionnelles que sont la téléphonie et la musique. Je me suis intéressé un peu plus à leur nouveau projet : Joost.

Qu’est-ce que c’est? C’est le meilleur de la télé mixé au meilleur du web.

En d’autres mots, ça ressemblera beaucoup plus à une expérience de télévision qu’à de simples vidéos en ligne comme sur YouTube. Ça devient de la télé sur demande accessible n’importe quand, n’importe où sur n’importe quel support connecté au web.

Liberté de choix

Ça veut dire que je pourrai regarder les émissions que JE veux quand JE le veux. Ça veut dire aussi que je n’aurai plus à payer pour des canaux que je ne regarde pas, mais que je dois obligatoirement payer parce que ça vient en forfait.

Ça se traduit par une liberté de choix. Présentement, il est impossible d’avoir la télé à la carte avec les seuls canaux que je désire. C’est du vol sans cagoule en plein jour. Ridicule…

À la sauce web

Sur le web, ça veut dire qu’on pourra partager nos « playlists ». Ça veut dire qu’on pourra discuter avec d’autres fans d’une série. Ça veut dire que je pourrai regarder une émission de Los Angeles, de Paris ou de Tokyo si je le veux. Ça veut aussi dire que les annonceurs et producteurs auront des statistiques fiables sur l’auditoire.

De la pub intelligente

Parlant d’annonceurs, ça sera plus facile de diffuser des annonces très ciblées en fonction des goûts, des choix vidéo et même des choix de nos amis. Autrement dit, étant un homme, c’est inutile de me lancer des annonces de sous-vêtements féminins. Sachant que moi et mes potes sommes du Québec et que nous écoutons le football le dimanche, c’est le moment de nous lancer des pubs de chips et de bière!

Des coûts relativement minimes

Avantages majeurs pour Joost en comparaison à youTube : La bande passante et l’entreposage. Joost utilise le peer-to-peer, ou le point à point. C’est-à-dire qu’au lieu d’héberger eux-mêmes les vidéos, ce sont les utilisateurs qui se les échangent. Ceux familiers avec bit torrent ou kazaa savent ce que c’est.

So what?

YouTube paie 1 M$ par mois en bande passante. Joost ne paiera qu’une fraction ridicule puisque la bande passante sera en majorité absorbée par les utilisateurs.

De plus, les vidéos sont « streamés » (comment ça se dit en français ça?) et encryptés pour limiter le piratage. Tout le monde y gagne donc. Les diffuser gagnent ce qu’ils méritent et les consommateurs ont ce qu’ils veulent.

Côté financement? Les deux fondateurs se sont servis de leur part du gâteau de 2.6 MM$ qu’ils ont reçus lors de la vente de Skype en 2005. Pas de problème de ce côté j’imagine…

Bref, si ça se passe comme ce que j’en comprends, ce sera dément. Comme consommateur, je serai aux anges. Les annonceurs et diffuseurs en profiteront également. Gageons que les grands réseaux de TV ne la trouveront pas drôle. J’ai hâte de voir comment ils vont réagir… eux qui sont habituellement lents à réagir.