Qui n’a pas peur de se planter et de perdre tout son fric dans une quelconque aventure d’affaires? Même si on planifie et replanifie, les plans ne sont généralement jamais suivi et/ou changent rapidement de sorte qu’on se retrouve toujours devant l’inconnu.
Je viens d’avoir une p’tite discussion avec un pote. On parle d’insomnie, de crise d’angoisse et d’anxiété. Pourquoi? Parce que c’est la peur de se planter, de subir un échec, de ne pas être capable de réussir, de faire rire de nous, de ne pas être celui qu’on aimerait être…
Définition de peur: Crainte, frayeur, émotion pénible produite par l’idée ou la vue d’un danger.
Autant qu’on peut être confiant en rêvant à nos projets, une fois plongé dans la soupe chaude on perd tous nos moyens. D’un coup que ça ne marcherait pas? D’un coup que je perdre tout mon pognon? Que ma femme n’ose plus me regarder? Que le monde me pointe du doigt parce que je suis un LOSER!
Se lancer en affaires n’est pas donné à tous. Ça prend une certaine résistance à la pression. Il faut être moindrement à l’aise devant l’inconnu et être apte à prendre des décisions rapidement sans avoir tous les détails en main. Un peu comme sur un champ de bataille.
Parlons-en du champ de bataille. Qui n’a pas peur d’être devant des mitrailleuses et des mortiers? On a tous peur de se faire découper par une rafale ou d’exploser. On a surtout peur de souffrir. D’être blessé et de ne pas pouvoir se relever.
On a tellement peur qu’on ne prend pas trop son temps pour réfléchir et on agit pour se sortir de là au plus vite.
C’est là la beauté de la chose : La peur est essentielle pour la survie!
D’après-vous, qui agira le mieux et le plus vite : Celui qui a un coussin dorée pour son derrière ou celui qui risque de tout perdre? Ok, peut-être pas le mieux, mais il agira dans son meilleur intérêt et c’est ça l’important.
La peur nous fait prendre conscience du risque. Elle nous force aussi à trouver des moyens rapidement pour se sortir du merdier. En affaires, si on risque une année de salaire, on est mieux d’agir avant de tout perdre.
Je pense que celui qui n’a pas assez peur risque de tout perdre parce qu’il a sous-estimé le risque. À l’inverse, s’il a trop peur, il sera paralysé comme un chevreuil devant une auto sur la route. Ce n’est pas tellement mieux!
Bref, une peur bien dosée est, à mon avis, bénéfique pour réussir. C’est une pression positive qui nous aide à rationaliser et peser chaque décision. Quand les ressources sont limitées et qu’on risque notre chemise, c’est essentiel de limiter au zéro absolu les gaffes qui pourraient être fatales.
Alors le problème n’est pas la peur, mais son contrôle. Demandez-vous pourquoi vous avez peur et ce qu’il faut faire pour vous sortir de là. Ensuite, agissez!