On a beau avoir de l’expérience dans le démarrage d’entreprise, on apprend à chaque fois et ça ne se passe jamais comme la précédente.
En 1997, j’ai juste eu à programmer, avoir un peu de talent et être à la bonne place au bon moment. Puis du jour au lendemain je faisais 10 000$ par mois à partir de mon sous-sol (US avec le dollar canadien à 0.63$!) avant de revendre à gros prix avant que la bulle ne pète.
Facile!
En 2005, le contexte de consultant où je bossais m’a permis de lancer Percute à peu de frais. Puis cette idée de faire des Swaff m’a amené vers un nouvel associé doué de la parole qui a ce don de faire aligner des planètes. Résultat, Nofolo est né d’un accouchement sans complication, en bonne santé et se porte très bien aujourd’hui.
Facile!
En 2011, je lance DashThis. Pour une fois, ce n’est pas aussi facile. On peut comparer ça aux études universitaires versus secondaire. Là, je dois travailler fort en étant très incertain du résultat. D’ailleurs peu de gens vont croire à mon projet.
Comme sauter en parachute et douter qu’on a bien vérifié d’avoir mis le parachute dans le sac.
Persévérance et travail acharné. C’est pas mal ça.
La traversée du désert comme je l’appelle tire à sa fin cependant. Depuis les 6 derniers mois les revenus augmentent, les clients se pointent à la porte sans aucun marketing, on doit étirer les délais et gagner du temps parce qu’il est impossible de tout prendre ce qui se présente en offrant un service cinq étoiles.
Ça vient d’Australie, du Brésil, des États-Unis, d’Angleterre, de France, de Finlande, de Suède et d’un peu partout pour qu’on règle leur problème de reporting. Même des gros joueurs nous font confiance (Ça vous dit quelque chose le chocolat Hershey’s?)
On est au point de bascule, ce qui ne m’est jamais arrivé avant. C’est le moment où il faut faire le saut de foi (leap of faith), c’est-à-dire de passer à l’autre vitesse et d’investir dans le projet. Il faut trouver du financement, engager, trouver des locaux sur le sens du monde, se structurer, améliorer les processus et la communication.
C’est là qu’on passe du stade de projet de sous-sol à véritable entreprise. Il y a encore beaucoup de travail à faire avant de regarder en arrière et d’en rire en se disant « Merde, comment on a pu réussir ça? ». Mais ça progresse bien!
Je dirais que c’est ce moment que je préfère, là où après autant d’incertitude et de progrès à l’aveuglette on réalise que ça marche. Que ce n’est plus un rêve, mais bien la réalité. Pas de quoi partir sur une balloune et s’acheter une Porsche Cayenne Turbo de chaque couleur, mais disons qu’on a fait beaucoup de chemin depuis 15 mois.
Avis aux intéressés, plus de détails bientôt, mais on cherche des passionnés qui aimeraient se joindre à l’équipe. Designer intégrateur programmeur ou tout ça en même temps. De la vraie main d’œuvre de startup touche-à-tout qui n’a pas peur de l’aventure. C’est underground. Il n’y a pas de iPad à gagner. L’attitude est aussi importante que le talent… Envoyez-moi vos CV à stephane@dashthis.com