La nuance entre startups bootstrappées et financées

Le capital de risque, principalement d’amorçage et de démarrage, est de plus en plus d’actualité ces derniers temps au Québec. Hier par exemple, l’annonce d’un accélérateur techno dans Saint-Roch à Québec.

Et c’est tant mieux!

Tant mieux parce que plus il y a d’outils, d’exemples à succès, de financement, de mentorat, plus ça motive l’entreprenariat.

Pour certains, appelons-les entrepreneurs hardcore, tout ça n’est pas essentiel. Ils se lèvent le matin et se bottent le cul jusqu’au soir pour réussir. Ils vont monter leur entreprise de toute pièce avec leurs économies ou 2-3 jobs en même temps. Ce sont des adeptes du bootstrapping.

Chez ces gens, je remarque une grosse différence par rapport aux entrepreneurs financés : L’importance du modèle d’affaires.

En effet, au jour 1, les revenus sont la préoccupation principale. Toutes les décisions sont prises en fonction de leur impact sur les revenus. Simple de même.

Pour plusieurs startups financées, ce n’est pas rare d’entendre qu’on s’occupe du produit et/ou d’atteindre un public assez large avant de même réfléchir aux revenus. Ha bien sûr, ils ont toujours une idée, mais entre une idée et un modèle viable qui fonctionne, il y a un monde.

Ce n’est ni bien ni mal, ce sont deux façons de faire. S’il y a des gens prêts à risquer leur fric sans savoir comment l’argent va couler du robinet, c’est bien leur problème.

Perso, je préfère mettre la priorité sur les revenus avant tout autre chose. Simplement parce que dans l’ensemble du monde des affaires, rares sont les secteurs où l’on peut éviter le sujet bien longtemps. On n’imagine pas ouvrir un restaurant et dire au banquier qu’on s’occupera des revenus une fois qu’au aura trouvé assez « d’utilisateurs ». Ou d’acheter un immeuble à logement et d’offrir des loyers gratuits bien longtemps.

Évidemment, je n’ai jamais eu de capital de risque alors dur de juger ce côté de la médaille. Si j’en avais eu / demandé est-ce que j’aurais eu plus de succès? Peut-être. Peut-être pas. Dans les faits, mon bilan est plutôt positif après toutes ces années à me débrouiller par mes propres moyens.

Tôt ou tard, le modèle d’affaire prendra sa place en tête des priorités. On peut penser à Facebook qui cherche comment tirer un max de profits de ses 900 M d’utilisateurs. Le pétard mouillé en bourse démontre que ce n’est pas évident.

Qu’en pensez-vous? Doit-on voir le capital de risque plutôt pour du financement d’expérimentation que de démarrage comme tel?