Startups et chaleur humaine

Chaleur humaine. Je trouve ça poétique par rapport au mot « relation ». Il y a un poète en poncho et chapeau de paille qui sommeille en moi, c’est bien évident. Mais bon, je m’égare là.

Chaleur humaine disais-je donc.

Mon billet d’hier m’a amené quelques discussions intéressantes, principalement par rapport aux événements sociaux où je dis que c’est une perte de temps. Ça mérite un peu de nuance.

Qu’on se comprenne bien : Je ne crois pas qu’on puisse faire une entreprise tout seul de son côté sans jamais parler à des gens. Les affaires, c’est d’abord et avant tout une question de relations humaines et de confiance. On n’achète pas un produit, on achète une relation.

Comme me disait Gozmike sur Twitter « Startup in a vacuum is a great way to build something nobody gives a shit about ». Et comment!

Seul dans son silo, c’est mal

Je dis depuis toujours qu’il faut parler de ses idées, sortir dehors et confronter ses projets au vrai monde. Moi le premier : Mes idées sont très bonnes jusqu’à ce que j’en parle. C’est bon pour l’humilité, mais c’est aussi excellent pour enrichir un projet.

L’aspect social d’une entreprise est essentiel. Avoir des fans, bâtir une communauté, être vu comme un leader et reconnu par d’autres experts. Ça prend une présence régulière et pertinente dans les réseaux sociaux autant physique que virtuelle.

De plus, c’est à prendre avec un grain de sel et un autre de jugement. Si votre clientèle cible est dans les événements sociaux, il faudrait être fou pour ne pas tous les courir.

Startup = pas encore décollé

Mon point était surtout qu’en démarrage, on a certainement des choses plus importantes à faire que d’aller se faire voir à tout ce qui est social. Ça ne veut pas dire d’aller à aucun, ça veut dire de modérer et de se concentrer sur la survie de sa startup.

Parce que oui, une startup, c’est un échec en devenir jusqu’à preuve du contraire. La majorité des startups échouent. Sachant ça, mieux vaut mettre toute les chances de son côté.

Par contre, une fois qu’on est établi, que la business roule tout seul alors là, courez les événements autant que vous voulez! Rendu là, on a juste ça à faire de toute façon. Ce n’est pas différent de la pyramide de Maslow. On commence par les besoins de base (bâtir un cash flow) et on fini par l’accomplissement personnel (aider, socialiser, s’impliquer).

Kiss babies?

Dans le rayon de ce qui résume ma pensée: To Be Successful You’ll Need to Shake Hands and Kiss Babies. Autrement dit, pour réussir une entreprise à l’international, on n’a pas le choix de sortir et d’aller voir les clients là où ils sont.

Finalement, si on rêve d’avoir une Silicon Valley bien à nous au Québec, les événements sociaux sont importants. Tisser des liens, s’encourager entre nous, faire parler de nous… le monde attire le monde quoi.

Bref, il y a quelques exemples d’entrepreneurs qui sont partout sauf dans leur startup. Et après ça, ils se demandent pourquoi ça n’a pas marché. Focus mon pote!