Ça fait un an aujourd’hui que j’ai quitté Percute / Nofolo. C’est long, mais court en même temps. On dirait que c’était hier. D’un autre côté, Nofolo a beaucoup de succès et a engagé plein de monde depuis. C’est l’fun de voir ça!
Probablement que la moitié des employés n’auraient aucune idée de qui je suis si je me pointais là-bas. Pourtant, je leur ai demandé de mettre un buste en bronze bien en vue dans l’entrée et qu’ils rendent un culte quotidien avec le sacrifice d’un agneau albinos, mais il semblerait qu’ils aient d’autres priorités…
Des regrets?
J’ai jamais aimé le concept des regrets. Quand je décide, j’assume. C’est certain que je ne suis pas fait en bois et qu’on passe par toutes sortes d’émotions et de questionnements. Surtout que ça faisait 5 ans que je bossais là-dessus (Percute a vu le jour en 2006). On ne parle pas de faire une folie comme changer de pâte à dents Crest pour du Colgate.
En quittant, deux choses pouvaient se produire : Je réussi ma nouvelle aventure ou je me plante. Si je me plante, je n’aurai pas de regrets parce que j’aurai essayé et fait mon possible.
Le bon
Le gros avantage de quitter aura été de retrouver une liberté d’action. Ça guette beaucoup d’entrepreneurs de type « technicien ». On part des trucs en ayant les mains 100% dedans. Puis avec la croissance amène la gestion et d’autres responsabilités qui font qu’on s’éloigne de ce qu’on aime faire. Dans mon cas, j’aime résoudre les problèmes des gens en leur patentant des outils.
Le moins bon
Repartir à zéro. Boostrapper. Être seul. L’éternelle question « Kossé t’as fait là!?!? ». L’incertitude. L’insécurité. Trouver de nouveaux associés. Ne pas savoir ce qui va se passer après demain. Ce n’est pas facile de partir une compagnie.
Le démarrage, c’est 2 ans de misère. Partir avec une hypothèse, valider, adapter, réessayer, faire un pas à gauche, un à droite, derrière, deux en avant, convaincre un client, puis un autre, puis un autre jusqu’à ce que la sauce prenne.
Comme j’ai dit à ma blonde, celle-là c’est ma dernière. À mon âge, je ne bâtis plus pour vendre, mais pour garder.
Le bilan
Je m’attarde rarement sur ce que j’ai laissé derrière et sur les « j’aurais donc dû ». Je m’attarde plutôt sur ce que j’ai créé. Et en 1 an, j’ai fait beaucoup de chemin avec DashThis. J’ai des clients dans plusieurs pays, des revenus, un salaire, plusieurs collaborateurs efficaces.
J’ai même un nouvel associé qui, curieusement, me libèrera de mes tâches en technologie pour que je me concentre uniquement sur le développement des affaires. Steph qui fait des ventes? C’est le monde à l’envers! En autant que ça ne demande pas de cravate, ça me va.
Bref, si c’était à refaire, je le referais parce que je suis un idéaliste et mon bonheur passe avant l’argent. Mais avec une jeune famille et du temps de plus en plus précieux, ça serait un pensez-y bien. Par contre, faut pas hésiter longtemps quand on croit à quelque chose et foncer.