Fuyez ces théoriciens de l’entreprenariat

Il faut en rencontrer un pour comprendre qu’on perd habituellement notre temps. De quissé? De ces théoriciens de l’entreprenariat bien sûr. Ils sont faciles à reconnaitre. Ce sont habituellement ceux qui vous font la morale, mais qui n’ont jamais rien entrepris.

Ces personnes sont fréquentes dans les organismes publics et para-publics de développement. Certains peuvent être utiles pour nous guider dans la maison de fous gouvernementale afin de se retrouver parmi la trop nombreuse liste de programmes, crédits et autres subventions.

Par contre, d’autres sont d’une nuisance extrême. Ce sont ceux qui prennent la peine d’afficher B.A.A. sur leur carte d’affaire. Ou pire, MBA sans jamais avoir occupé un poste de gestion. Ces personnes sont assis de l’autre côté de la table, là où on décide si votre projet d’affaires tient la route ou non. Et par conséquent, si on vous refilera du fric ou non.

On ne parle pas d’un groupe d’investisseurs ayant fait fortune et qui connaissent la game. Non. On parle de types qui ont lu les livres, mais qui n’ont jamais essayé. Ceux-là vous regardent dans les yeux et vous disent :

  • Il n’y a pas de marché pour ça
  • Trop de concurrence
  • Le plan financier ne tient pas la route
  • C’est quoi ça, les inter-nettes?

Puis, dans leur infini bonté et sagesse, ils vous disent quoi faire ou vous offrent de raffiner votre plan d’affaires.

Perso, je pense que ces personnes sont un frein à l’entreprenariat. De un, ils sont des cancres, parce que s’ils étaient réellement compétents dans le domaine, ils seraient dans l’action plutôt que derrière un bureau à se croire important. De deux, je n’ai pas d’étude sur le sujet, mais mon pif me dit qu’ils ne sont pas la crème des vecteurs de succès.

Qui sont-ils pour juger d’un projet? Laissons les entrepreneurs réaliser leur vision, bonne ou pas, et cheminer par eux-mêmes. S’ils ont besoin de mentor, ils iront cogner aux portes de ceux qui ont déjà réussi. Pas d’obscurs fonctionnaires qui n’ont jamais travaillé plus de 40 heures par semaine.

En fait, les rôles devraient être inversés et ça devrait être les entrepreneurs qui choisissent leur conseiller : T’es qui toi? Tu as réalisé quoi dans ta vie? Qu’est-ce qui te fait croire que tu peux me conseiller? Sur quel projet d’affaires as-tu travaillé? Donne-moi 10 erreurs ou mauvaises décisions que tu as fait dans ta vie?

Bref, évitez ces personnes ou ne les utilisez qu’en dernier recours. Eux et tous ceux qui vous font la morale sans s’être jamais mouillé. Les gérants d’estrade, c’est seulement bon pour remplir les poches de celui qui a eu l’idée de bâtir des estrades et de vendre des tickets.