Je lisais le journal Les Affaires ce matin et dans la section « entreprendre » deux jeunes parlent de leur nouvelle entreprise. Un des deux déclare « De toute façon, le plan d’affaires ne fonctionne jamais comme on le voudrait ». Il marque un point.
J’ai repensé à mes plans d’affaires que j’avais fait au cours de ma vie d’entrepreneur. Combien ont fonctionné tel que décrit? Aucun. Je n’ai pas fait de plan d’affaires comme tel pour iMinR / Percute Technologies, mais j’avais quand même un plan d’action et des prévisions. Si tout c’était passé comme prévu, j’aurais acheté Google aux alentours de la semaine passée. Visiblement, il y a quelque chose qui cloche dans mon plan.
Établir un plan d’affaires, ça a bien sûr des avantages comme forcer la réflexion du « qui quoi comment où quand » de notre projet. C’est utile pour présenter à des banques et/ou investisseurs qui ne connaissent rien du domaine, mais qui veulent voir des chiffres, même sachant que la réalité sera très différente. C’est aussi utile pour pour participer à des concours.
D’ailleurs, mon frère m’a envoyé un coucours pour les jeunes entrepreneurs. Too bad. Nous n’avons pas de plan d’affaires et nous avons des trucs plus importants sur notre todo list. Comme faire un max de fric!
Personnellement, je suis plus à l’aise avec les preuves de concept. On a une idée, on monte un prototype, on le fait tester par le marché (petite ou grande échelle, peu importe) puis on ajuste. Souvent, une clientèle naturelle émerge des utilisateurs alors que le marché visé au départ n’est pas du tout intéressé. C’est le genre de truc qui n’est pas dit dans un plan d’affaires.
C’est le cas avec Percute Analytique (anciennement iMinR). L’idée et le produit ont tellement évolués depuis 2 ans que c’est devenu un projet bien différent. Par contre, le noyau et l’idée sont les mêmes : Un outil pour analyser et comprendre le trafic Web des entreprises.
Bref, au diable le plan d’affaires. Launch early, lauch often. On créé une première version puis on adapte le produit au jour le jour selon les réactions obtenues. À la fin, on a un produit fonctionnel et intéressant pour un public. Là, on peut aller voir des banques / investisseurs avec un truc concret et non avec une pile de feuilles de papier.
Qu’en pensez-vous, utile ou pas le plan d’affaires?
