Liberté économique ou sacrez nous la paix et laissez-nous travailler

Pourquoi les jeux vidéo ne sont pas programmés en Visual Basic? Ou encore les systèmes informatiques des avions et satellites ne sont pas en Cobol?

Parce qu’ils sont contraignants. Parce qu’ils empêchent de faire ce que l’on veut si on ose sortir du sentier asphalté, balisé, illuminé et gardé par des chiens bioniques qui nous mordent si on met un orteil en dehors. Pire, parce qu’ils ne sont pas performants.

Quand on veut créer quelque chose de tordu, qui sort de l’ordinaire ou qui dépasse l’imaginable, on a besoin de liberté. La liberté d’agir, d’essayer, de se tromper, de réessayer, de repousser les limites, d’optimiser, de performer, etc.

Dans le monde du business, c’est la même chose. Un environnement entrepreneurial contraignant ne favorisera pas la création d’entreprises et d’emplois.

Par contraintes, on parle de taxes, impôts, règles fiscales complexes, règles d’emploi, lois, règlements, paperasse, permis, cotisations, vérifications, règles d’importations et d’exportations, douanes, etc.

Tôt ou tard, une personne qui a du succès avec son projet sera confronté au manque de liberté économique. Ça en décourage plusieurs d’aller plus loin. Un triste exemple est les fondateurs du Canard Goulu et Station Blü qui ne recommenceraient pas si c’était à refaire.

Pas parce que leur projet d’affaires est nul, au contraire, parce que l’environnement est trop contraignant. Ça prend tout qu’une motivation de béton pour aller plus loin.

Mais qu’est-ce que la liberté économique?

Et bien c’est simple : Sacrez nous la paix et laissez-nous travailler.

Impôt simple, peu élevé ou mieux, inexistant (moins d’impôt veut dire plus de réinvestissement dans l’entreprise).

Aucun des zillions de programmes et de subventions (des économies pour ainsi avoir moins d’impôt, gadon!).

Fiscalité simple (Tsé, une case revenus, une case dépenses, une case profits et hop, c’est fait).

Pas de zillions de déductions complexes et incompréhensibles dont la maîtrise relève de la sorcellerie (Le golf n’est pas déductible, mais le Grand Prix, oui. Qui a décidé ça et pourquoi? Come on man!).

Pas de bureaucratie inutile (je vous épargne ma douloureuse expérience sur le site du Registraire des Entreprises fraîchement rénové à coups de millions sensé améliorer le processus ou encore mes trente-douze appels au Revenu pour me faire expliquer comment fonctionne les différentes taxes quand on offre un produit sur Internet).

Faciliter l’emploi (pas de zillions de cotisations, de programmes et de subventions). Etc.

Je le répète : Sacrez nous la paix et laissez-nous travailler.

Le gouvernement quant à lui pourra se concentrer sur ses fonctions essentielles : La sécurité, la justice, l’éducation, l’environnement, le territoire, la santé. Qu’on fasse les lois pour protéger l’accès à tous et qu’on punisse les fin-fins qui ne respectent pas les règles du jeu.

Ça empêchera que de généreux contributeurs des partis au pouvoir aient des passe-droits alors que des petits commerçants se fassent harceler par des fonctionnaires du Revenu qui se prennent pour Jack Bauer.

Pour le reste, sacrez nous la paix et laissez-nous travailler.