Les entreprises manquent beaucoup d’intérêt pour le Web analytique. Pourtant, ce n’est pas parce qu’ils manquent de données. Avec tous les outils et les sources d’informations, il faut avoir les yeux fermés pour ne pas voir les possibilités.
Le problème du quoi
Le « quoi » dans le Web analytique, c’est une panoplie de faits. Il y a eu 100 visites. Il y a eu 500 pages vues. Les pages les plus vues sont A, B et C. Etc. Ça dit quelque chose, mais ça ne raconte rien d’intéressant. Comme dirait mon père « J’entends ce que tu dis, mais je ne comprends pas ».
Des rapports et encore des rapports
Qu’on prenne n’importe quel outil de mesure d’audience Web, par exemple Google Analytics, on a des dizaines de rapports. Ces rapports sont tous des « quoi ». En soi ça ne dit rien de concret. Le gestionnaire n’y voit aucun lien avec ses préoccupations.
Préoccupations dit-il?
Ben oui. Ce qui intéresse le boss, c’est le « combien ». Combien ça m’a rapporté? Combien j’ai économisé? Combien de loyaux clients avons-nous gagné ou perdu? Il se fout bien du quoi. Mais il s’en foutra moins si le quoi sert à justifier le combien :
- Notre formulaire a été consulté 100 fois (le quoi) et il a généré 10 leads (le combien)
- La performance est de 10% (le combien en pourcentage, c’est facile à comprendre et le boss aime ça)
- Ça s’est traduit par des ventes de 1500$ (Le combien avec un signe de piasse. Le boss aime encore plus ça)
- Nous avons des idées pour augmenter la performance, donc les revenus. Nous devrions les essayer (Le boss aime les gens avec de l’initiative qui augmentent les revenus)
Et le pourquoi?
Notre valeureux employé qui propose de faire des tests devra se pencher sur le pourquoi. Et ça, aucun outil de clickstream (qui enregistre l’activité sur un site Web) ne fait ça. Non. Il faut le faire à la mano. C’est là qu’est la valeur d’un analyste.
Il sait bien que le « quoi » ne dit pas tout. En effet, que la page XYZ soit la plus consultée veut dire que les visiteurs sont passés par là, mais ça ne veut pas dire que c’est ÇA qu’ils voulaient voir. Tu piges la nuance mon pote? Pour le valider, il faudra se creuser le coco.
Bref, avoir le « quoi », c’est une bonne base. Se pencher sur le « pourquoi » est déjà un pas plus loin que bien des entreprises. Et arrimer le tout à du « combien », principalement en pognon, alors là, c’est le nirvana du Web analytique.