Vouloir tout faire et vouloir tout avoir

Michelle Blanc nous a pondu un excellent billet. Le genre qui me rejoint beaucoup parce que ça rejoint des expériences passées, des présentes et probablement des futures.

En gros, un entrepreneur entreprend. S’il est bon, chanceux ou les deux, le succès sera au rendez-vous. Mais des types comme moi ont de la misère à rester en place et gérer ce qui est devenu stable. Ça devient monotone.

Il y a bien sûr l’entrepreneur gestionnaire qui peut gérer des tonnes de projets, qui excelle dans la gestion de haut-niveau. Ce n’est pas mon cas. Je suis le taponneux qui doit avoir les deux mains dedans. Je suis celui qui ne dormira pas pendant une semaine parce qu’un détail technique n’est pas peaufiné à mon goût.

Ce qui est trippant, c’est de bâtir de quoi de nouveau. D’essayer autre chose. De lancer une tonne de projets. D’avoir des idées débiles et les réaliser puis se faire un fix de succès quand on peut.

Par contre, a trop vouloir tout faire, on ne fait rien de bon et tout à moitié.

Et c’est là que ça dégonfle parce qu’on ne peut pas réussir à temps partiel. Même si on engage des gens compétents. Le leadership, la vision, l’implication, ça se fait à temps plein.

Je ne connais pas les gens ni leur situation dans l’histoire racontée par Michelle, mais à priori, ma réaction serait de vendre tout ce qui est une distraction à mon nouveau projet. Une fois la tête claire, on a tout le loisir de se concentrer sur le nouveau bébé et de le développer à fond.

Autre chose, si ça fait déjà des années que ça roule et que la concurrence gruge la tarte depuis un bon moment, je dirais que le train est passé. Comme si je lançais un autre site de rencontres aujourd’hui. J’ai beau en avoir vendu deux, le marché étant saturé comme il est, aussi bien explorer des terrains moins convoités.

Bref, ce n’est pas évident comme choix, mais quand notre dada est de partir des trucs, un peu de ménage ne fait pas tort. Il faut savoir vendre ses pommes quand elles sont mûres il paraît!