D’un point de vue d’un éditeur de site web, ne pas jouer avec le placement des pubs adSense équivaut à ne pas vouloir faire de l’argent. Du moins, à ne pas vouloir maximiser ses revenus. Il y a plusieurs façons simples de générer plus de clics et, par conséquent, générer plus de revenus.
D’un point de vue d’un annonceur, combien de ces visiteurs qui atterrissent sur leur site sont en fait de vrais visiteurs intéressés par le message de la pub? Pour l’avoir testé plus d’une fois, je trouve qu’un nombre important de clics ne mènent à rien. Et par « rien », c’est vraiment rien. Avec la mesure d’audience, on voit facilement que la majorité des visiteurs ne font qu’effleurer la page d’accueil et qu’ils passent en moyenne moins d’une seconde sur le site…
Est-ce que c’est réellement tricher? Probablement pas. La plupart des méthodes utilisées sont conformes aux politiques de Google. Et si Google restreint trop, il y aura moins de clics. Moins de clics, moins d’argent pour Google pour acheter des sites web non rentables à 1.65 M$.
Donc, pour un annonceur, le moyen le plus sûr de ne pas perdre son argent au profit d’éditeurs qui « cachent » les pubs partout pour générer des clics « accidentels », c’est d’annoncer uniquement sur les pages de recherche Google. Les pubs sont uniquement affichées sur Google à la suite d’une recherche sur un mot clé défini par l’annonceur.
Par contre, ces pubs sont chères sans bon sens. J’ai moi-même expérimenté des pubs à 6$ du clic. Et ce n’est pas le plus dispendieux parce que c’est en français… C’est combien en anglais pour un mot comme « Finance » ou « Loan »?
Ainsi chaque fois qu’une personne clique sur cette pub, un 6$ sort de mes poches. Après 100 clics, c’est 600$. Quand ça vient de coûter 600$ et qu’il n’y a aucune vente et pire, aucune inscription ou demande d’information, ça coûte cher. Très cher.
Bref, tout ça pour dire qu’il y a un phénomène étrange là dedans : Les éditeurs doivent tout faire dans le possible du légal pour générer le max de revenus et les annonceurs doivent tout faire pour améliorer le taux de conversion. Mais comment améliorer celui-ci si la majorité des visiteurs n’ont pas de réel intérêt?
Espérer que les éditeurs sacrifient une part de leurs revenus pour afficher de la pub de manière plus « correct » pour les annonceurs est de rêver en couleur. Je pense que, malheureusement, le fardeau revient à l’annonceur qui doit mieux choisir ses mots clés, diversifier ses méthodes de publicité, répartir son budget autrement, améliorer sa page d’accueil, etc, etc.