Série comment lancer sa startup en 12 étapes: 12e étape – La diversification

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Bravo mon pote. Si tu t’es rendu ici, c’est que ça marche ton affaire. En fait, rendu à cette étape, tu n’es même plus une startup.

En effet, une startup, ça se cherche. Ça teste des modèles d’affaires, des idées, ça pivote si ça ne marche pas. Quand on est rendu en mode croissance, c’est fini l’exploration et le défrichage, on est sur l’autoroute pour jouer avec les grands.

Je suis assez content de dire que DashThis n’est plus une startup depuis plusieurs mois déjà. Nous sommes rentables et les affaires sont prévisibles, contrairement à une startup.

Mieux, nous ne pensons plus à la survie à court terme, mais pensons plutôt au futur, au long terme.

On vient de passer à travers la traversée du désert (tsé, là où tu ne sais pas si tu vas t’en sortir vivant?). C’est quoi la prochaine étape?

Bien souvent, une entreprise va se diversifier. Par exemple :

  • Lancer un nouveau produit demandé par les clients
  • Investir dans des projets connexes
  • Acheter un concurrent
  • Intégrer les composantes verticales ou horizontales de son domaine, comme un McDonald’s qui achètent des terres pour assurer son approvisionnement de patates.
  • Faire de la recherche et développement pour tester de nouvelles idées

Visiblement pas le genre de « thinking » d’une startup qui peine à générer des revenus.

Pour ma part, je vois ça de 2 façons.

#1 Lancer un nouveau produit.

Si tu as des clients c’est que tu as un réseau de distribution. Même sur Internet, ça veut dire qu’on a un système qui prend un produit et le met dans les mains des clients.

Et bien on peut réutiliser ce système pour y faire entrer un nouveau produit!

Nous avons une clientèle d’agences et celle-ci a une tonne de besoins. Même pas besoin de leur poser la question, ils nous disent ce qui les agace dans leur quotidien. Pourquoi? Parce que nous sommes ceux qui ont réglé un de leur problème. Peut-on en régler un autre?

Mieux, avec un produit complémentaire l’idée est d’aller chercher aussi une nouvelle clientèle qui ne connait pas notre premier produit. Bang! T’as maintenant une business avec deux produits qui créent une synergie. Le produit A fait connaitre le produit B et le produit B fait connaître le produit A.

#2 Être un prédateur plutôt qu’une proie.

Je me rends compte avec l’expérience que c’est assez simple d’aller chercher du capital pour faire des projets qui demandent du fric, comme une acquisition par exemple. En fait, même pas besoin de chercher, les opportunités se présentent d’elles-mêmes.

Alors tant qu’à se battre avec d’autres, pourquoi ne pas les tasser du chemin en les achetant?

On peut soit acheter et garder le produit comme Procter & Gamble qui aurait trois marques de savon par exemple. De sorte que peu importe quel savon le client prend, c’est le nôtre. Ou acheter pour intégrer, c’est-à-dire, fermer le concurrent et intégrer ses clients.

Bien honnêtement, acquérir un compétiteur n’était pas dans mes pensées voilà 4 ans. Je me demandais si j’allais finir la semaine en vie. Mais aujourd’hui?

Penses-y : Si acquérir un nouveau client coûte 500$ et que le revenue mensuel moyen est de 200$, puis qu’acheter un compétiteur et ses 500 clients te coûte 650 000$, c’est peut-être une bonne affaire. Sans compter le temps et les efforts que ça prend pour aller chercher ces 500 nouveaux clients.

Mais bon, rendu là on est dans les beaux problèmes. J’aime mieux me casser la tête à me demander où je vais que de me demander si le bateau est en train de couler, voire s’il va même flotter un court instant.

Et vous savez quoi? En 4 ans, j’en ai vu beaucoup de startups démarrer, de proche ou de loin. Quatre ans plus tard, la majorité ne sont plus de ce monde. Comme quoi l’entrepreneuriat n’est pas un monde facile. Je remercie souvent le ciel d’avoir pu réussir autant de projets en 20 ans!

Ça fait le tour de ma série « Comment lancer sa startup en 12 étapes ». J’espère que vous avez apprécié et que mon humble expérience pourra servir. Je reste dispo pour discuter de vos projets, n’hésitez surtout pas, c’est plus facile qu’on pense de parler aux gens!