J’avais déjà parlé de Mémostars sur ce blogue. Une idée intéressante dans les mains d’un entrepreneur de talent comme Vincent Aubert, c’est rarement mauvais. Mais comme tout projet novateur, il faut arrimer le tout aux besoins du marché. Ça, c’est la partie où on se casse quelques dents avant de s’en mettre plein les poches. Si on se rend là.
Dans le cas de Mémostars, contrairement à beaucoup de startups, ils n’ont pas de problème de ventes, mais d’acquisition d’utilisateurs. Généralement, c’est l’inverse. On a des users, mais on est incapable de faire du fric.
Beau problème me direz vous? Ça dépend. Dans un modèle d’œuf ou la poule, les ventes doivent être en équilibre avec la base d’utilisateurs. Si les utilisateurs sont difficiles à aller chercher, on est pas plus avancé.
Heureusement, quand un entrepreneur a du pif qui écoute les clients, de nouvelles opportunités émergent. Gadon, il y a 2 besoins urgents parmi les annonceurs : Écouler les incroyables inventaires de pub vidéo et celui des éditeurs de contenu texte (blogues et journaux) qui ne survivent plus avec les seuls revenus bannières.
Bang! Ça en prenait pas plus pour faire naître Reveal!
L’expertise acquise avec Mémostars est bien sûr très utile dans un tel pivot, le marché et les utilisateurs sont sensiblement les mêmes. La technologie créée peut être réutilisée. Bref, on est en présence de repackaging des mêmes ingrédients.
Au lieu d’un frite sauce et sa tombée de fromage en grains, voici maintenant la poutine!
Mais cette fois, au lieu d’évangéliser et d’essayer de convaincre tout le monde, on offre exactement ce que le marché veut et dont il ne trouve pas de solution. Si ce n’est pas une occasion d’affaires ça, je me demande c’est quoi.
Résultats? Si ça a pris un an pour avoir quelques milliers d’utilisateurs sur Mémostars, ils diffusent maintenant à près de 1M d’utilisateurs par mois en quelques semaines.
On disait équilibre entre utilisateurs et ventes? Les utilisateurs entrent par camion et les annonceurs sont désespérés de pousser leurs vidéos. 1+1 = ?
L’autre aspect brillant de ce projet est de permettre aux éditeurs de contenu de rentabiliser leur contenu puisque, c’est connu, les bannières, ça marche que dalle aujourd’hui.
Reveal permet aux visiteurs d’avoir accès gratuitement au contenu tout en étant équitable pour l’éditeur. On ne dit pas depuis plusieurs années que les grands médias ont un problème pour rentabiliser leur contenu et que les abonnements payants ne sont pas la solution?
Comment je disais déjà? Ha oui, 1 +1 = ?
Bref, je trouve ça franchement inspirant ce genre d’histoire. Rien de magique. Seulement un gars qui a du pif, qui sait écouter et qui peut rallier des gens à sa cause pour lancer un produit qui botte des culs. Mais quand même, faut le faire!
Ils auront sans doute plein de défis devant eux, mais l’aventure semble partie avec des conditions agréablement favorables.
Ha et c’est un produit de chez nous. Made from Quebec City!
Je vais laisser le mot de la fin à Vincent : « La morale de cette histoire: il est important de cerner et de répondre au bon “pain” de l’industrie plutôt que de tenter d’en créer un ».