En affaires, il n’y a pas d’ami, seulement des partenaires comme le veut l’adage. Vraiment? Je suis un idéaliste, j’aime croire que c’est possible d’être en business avec un pote et qu’on n’en viendra pas à se planter un couteau dans le dos pour une poignée de dollars.
Avoir un ami comme associé va dans le sens du pourquoi je suis en affaires : Pour avoir du fun.
Un filtre a cons efficace
Règle générale, l’amitié est un superbe outil pour filtrer les imbéciles, beaux parleurs et autres manipulateurs. Ces personnes ne restent habituellement pas nos amis longtemps. Avec un inconnu, il faut activer le filtre à cons et partir de zéro. Et comme le temps c’est de l’argent…
Comme dirait l’ado branché : Mon best
Mon premier associé a été un pote du secondaire avec qui je jouais de la musique et avec qui j’ai fait les 100 coups. C’était ce qu’on appelle un « meilleur ami ». Le partenariat en affaires a été très naturel. J’ai eu une idée et c’était évidemment le premier à qui j’en ai parlé. Qui d’autre que son meilleur pote pour se lancer dans une aventure un peu débile?
On a fait nos premières armes, erreurs et expériences sur le tas. Beaucoup d’insuccès, un peu de succès, mais surtout une vente lors de la folie Internet fin des années 90 qui a été pas mal profitable. Après avoir tout vendu, on s’est perdu de vue. J’en ai profité pour retourner finir mon bac et faire une maitrise. Lui a décidé de se lancer dans d’autres choses.
C’était un pote. Ça a bien fonctionné. Aucun regret dans cette aventure
The master of puppets
Un autre bon partner n’était pas un pote au début. On est devenu partenaires et par la suite de bons amis. Pas le choix quand on passe la moitié de nos journées ensemble pendant des années.
Le gars est un champion des ligues majeures. Le genre qui fait croire à un pingouin qu’il est un frigidaire et le vend à un eskimo avec une garantie prolongée.
Par contre, la colle de la relation était celle de la business. L’amitié est un élément d’affaires dans le calcul coûts et bénéfices. C’est normal, nous sommes d’abord des associés avant d’être des amis. « Nothing personal, it’s just business. » quoi.
Avec le temps et des chemins différents, l’amitié perd évidemment de la vigueur.
Le gars du Bac
Mon partner actuel, c’est un collègue d’université. Avant de devenir des bons potes, on a appris à travailler ensemble. Faut le dire, on bottait des culs dans les travaux d’équipes. La vie étudiante étant ce qu’elle est, on est aussi devenu de bons amis.
Bien avant de s’associer, on sait qu’on est en présence de quelqu’un de brillant, qui veut des résultats et qui livre la marchandise. Si ce n’était pas le cas, on n’aurait pas été co-équipiers longtemps à l’université. Puis étant un pote avant d’être un partner, il y a ce côté intangible qu’on peut se faire réellement confiance.
Ironiquement, on a déjà eu une aventure dans le monde des startups qui n’a pas fonctionné. Les rôles étaient cependant inversés, lui le vendeur, moi le gars de techno. Cette fois, c’est le contraire. Et ça fonctionne bien! Si on n’avait pas été potes, je ne suis pas certain qu’on aurait tenté une 2e expérience ensemble.
L’amitié en affaires? Absolument. Il y a des inconvénients, bien sûr, mais les avantages compensent largement. C’est déjà assez difficile de même sans avoir à s’entourer de gens qui vont nous entourlouper à la première occasion.
Et vous, les potes en affaires?