Est-ce ça le prochain MySpace?

Un des acteurs de la vente de MySpace a NewsCorp, Richard Rosenblatt, vient d’amasser 220 M$ en capital de risque pour sa prochaine compagnie, Demand Media.

Le projet est ambitieux et peut sonner étrange : Il s’agit d’un vaste entrepôt de user generated content (contenu généré par la communauté) construit sur un tas de noms de domaines génériques. Un projet qui, semble-t-il, devrait atteindre 2 MM$ en valeur dès 2008. Oui oui, 2 milliards!

Si ce n’est pas un semblant de bulle 2.0, c’est quoi? Les investisseurs mettent de l’argent n’importe où pour trouver le prochain MySpace? Faut dire que NewsCorp leur a piqué sous le nez pour pas très cher compte tenu de ce que vaut MySpace aujourd’hui. Too late guys! Alors pour se reprendre, investissons dans tous les projets, peu importe le potentiel!

Est-ce que le projet à du sens au moins? Mentionnons que M. Rosenblatt n’est pas le premier venu. Il a vendu son site de commerce électronique iMall 565 M$ à Excite en 1999. Il a ensuite été recruté par l’équipe de MySpace.

En gros, la compagnie achètera des millions de noms de domaines génériques. Un nom de domaine générique est par exemple Candy.com ou Cellphones.com. Un mot descriptif plus qu’une marque de commerce. Ensuite, des sites web seront crées automatiquement autour de ces domaines. Finalement, les utilisateurs qui sont tombés sur ces sites généreront du contenu avec des blogs, des profils, etc.

L’idée principale est l’utilisation des domaines génériques. Plusieurs sont devenus riches avec ces domaines. Le principe est qu’une bonne proportion de personnes n’utilise pas les outils de recherche, mais tape un mot directement dans leur navigateur. Par exemple, cellphones.com. Il ne reste qu’à profiter de ces visiteurs pour leur fournir du contenu et/ou des publicités.

Personnellement, je ne suis pas attiré par MySpace. Je ne le serai pas plus par ce type de site. Mais c’est peut-être une bonne façon de créer du trafic instantanément. Il ne reste qu’à voir les outils web 2.0 qui seront utilisés pour ajouter de la valeur au concept. Est-ce que les utilisateurs embarqueront? Dur à dire.

Bref, encore une compagnie hautement spéculative, volatile et risquée où sera engloutis des millions pour espérer tirer le bon numéro et gagner des milliards. Qui a dit qu’il n’y avait pas de bulle 2.0?