Quoi? Tu n’as pas de blogue? Tu n’as pas de liste d’amis? On n’a pas voté pour toi sur tel site? Ton avatar n’est pas affiché dans le top de tel digg-like? Tu n’as pas plus de X abonnés feedburner? Ton nom ne donne que 20 résultats sur Google? Personne ne te cite? Tes invitations pour être ajouté à une liste d’amis sont refusées? Ouch, ça, ça fait mal à l’égo, non? Bienvenue dans le monde de l’égo 2.0!
Certains l’avouent, d’autres le nient, mais malgré tout, quand on utilise les trucs à la mode du web 2.0, ça vient avec un ego plus ou moins gros. Les blogueurs par exemple, moi le premier. Au début, on dit bloguer pour le fun, peu importe si on nous lit ou non. Par contre, à mesure que notre compteur feedburner augmente, l’esprit « je m’en fous » disparaît peu à peu. « Merde, il y a vraiment du monde qui me porte attention! ». Rares sont ceux avec 100 abonnés et plus qui vont dire qu’ils ne soucient pas d’être lu ou non…
Que dire des listes d’amis / contacts des réseaux sociaux? Sur LinkedIn par exemple, je reçois plein d’invitations de personnes que je ne connais même pas. Elles veulent m’ajouter à leur liste de contacts. Peut-être que j’ai mal compris, mais sur LinkedIn, ne devrait-on pas uniquement avoir dans notre liste ceux que l’on connaît? Ne devrait-on pas pouvoir dire « Oui, je connais bien ce type et il a fait de l’excellent boulot dans tel projet »? À quoi ça sert d’avoir d’être connecté avec 250 Average Joe dont on a au mieux qu’une vague idée de qui ils sont? Grossir artificiellement notre « réseau » de contacts pour faire croire que l’on est connu?
Et les médias citoyens comme Agoravox ou Cent Papiers? J’avais du plaisir à écrire jusqu’à ce qu’un enfoiré qui n’était pas capable de me sentir s’est amusé avec ses copains à descendre ma cote (En une semaine, ma quote est passé de 4.2 à 3.0…). Du coup, j’étais un rédacteur avec trop peu d’étoiles pour garder mon ego à un volume confortable.
Bref, c’est l’ère de l’ego 2.0, un genre de concours de popularité virtuel dont il est facile de tomber dans le panneau. Ce n’est pas mal en soi puisqu’il se passe la même chose dans un bureau, à l’école ou chaque endroit où l’on socialise. On aime être reconnu, se faire accorder de l’attention et se faire flatter dans le sens du poil par ses pairs. Il faut seulement attention à ne pas se prendre trop au sérieux puis rester terre à terre. Après tout, le nombre d’abonnés feeburner ou le nombre de contacts n’est pas un réel avantage pour flirter avec une jolie demoiselle dans un bar…