Du béNOvolat

Vendredi dernier, c’était notre première séance de bénévolat chez NOFOLO. En effet, on a décidé de donner une demi-journée de notre temps à chaque mois à un organisme sans but lucratif. La raison? La même que bien du monde, c’est-à-dire de redonner un peu à la société. NOFOLO va très bien, on est en croissance et nous pouvons nous permettre d’en donner. À notre niveau, mais donner quand même.

À notre niveau?

Oui et c’est important de comprendre que la charité, en temps ou en argent, n’est pas une course à l’exploit. Certain peuvent en donner beaucoup, d’autre moins. C’est donner qui compte. Pas besoin d’être Bill Gates ou mère Théresa.

Actuellement avec ce qui se passe en Haïti, il y a un buzz avec qui fait le plus gros don. Ceux qui ne font pas de don se font regarder de travers. D’autres vont même jusqu’à publiciser le relevé de transaction de leur don sur leur blogue. Par maladresse j’espère. Car rendu à ce point, on peut se questionner sur l’altruisme. Quand le don, en temps ou en argent, sert à s’acheter une bonne conscience ou une belle image publique plutôt que de sincèrement vouloir aider, c’est douteux. Comme les médecins bénévoles qui veulent se faire payer leur temps en Haïti.

Replacer les valeurs au bon endroit

On est bien avec nos deux autos, nos paires de jeans griffées à 100$, nos TV plasma, la maison 2 étages avec foyer, etc. C’est facile de perdre de vue que ce n’est pas tout le monde qui a la même chance. Ça nous donne une autre perspective quand on est réellement en contact avec la pauvreté. Ça aide à rester ou devenir humble.

Pas de préjugé? Plus facile à dire qu’à démontrer

Seulement par l’accueil reçu, nous voyons bien que ça leur fait plaisir de recevoir notre aide. C’est un monde nouveau pour moi. J’avais certaines craintes face à mes préjugés, mais finalement, ça passe très bien. Suffit d’avoir le désir honnête et sincère d’aider et le reste passe tout seul. Même la bouffe était bonne.

Bref, je me demande qui a reçu le plus de cette demi-journée de bénévolat, eux ou moi. Sans compter les autres aspects positifs comme l’impact sur l’esprit d’équipe. En bout de ligne, c’est une expérience que je serai heureux de répéter.