Depuis le début de ce blogue en 2006, j’écris comme je parle à mes potes. Sans gêne et sans détour. J’exprime ma pensée. Ça m’aide à structurer mes idées. C’est un blogue. Un carnet personnel. Pas un journal scientifique.
Pas un journal?
Ouin, genre comme pas trop tsé! Alors est-ce grave si on dit des trucs qui ne sont pas 100% vérifiés? Pas grave comme oublier de ranger le lait dans le frigo, mais grave comme affirmer sous serment que la terre est carrée.
Un peu de contexte…
Hier en parlant de Needium, je me suis fait apostropher sur Facebook par une personne visiblement choquée comme une bonne sœur qui aurait vu un mamelon dépasser de la toge de sa collègue.
La cause? Avoir dit que Needium était fermé. La première réaction du type en question a été « What an asshole » avant d’éditer son commentaire. Quand même, il n’en démordait pas : J’avais enfreint la sacro-sainte règle non-écrite numéro un du blogueur : « Aucune fermeture non-officiellement annoncée tu ne dévoileras ».
Je mérite donc la mort par lapidation avec des tisons ardents salés.
Le plus drôle, c’est que je ne fais que dire ce que tout le monde se dit. Ce n’est pas un secret. Les fondateurs se sont poussés, le projet n’a pas levé comme espéré, la shop va fermer. Point.
De là à en faire un drame et me radier de l’Ordre des blogueurs amateurs?
Come on man!
De plus, c’était pour mettre la table à un billet plus général décrivant que c’est tout sauf facile de lancer une entreprise. On s’en sacre tu ben si Needium n’est pas vraiment fermé, mais qu’ils soient en réorganisation temporaire. Ou en pivot pour reprendre le terme à la mode pour décrire qu’on s’est planté, mais avec style.
J’avais posé quelques questions la veille et après quelques recherches, par exemple sur Linkedin où les employés de Needium ont mis leur job à « past ». Le site ne répond plus depuis plusieurs jours. Leur blogue n’a pas été mis à jour depuis longtemps de même que leur Facebook et Twitter. Pas de nouvelle officielle nulle part ailleurs. Silence radio complet.
OK, je saute peut-être vite aux conclusions. Avouons quand même que ça ressemble à la marmotte sur le bord du chemin. La trace du pneu faisant la longueur du corps maintenant en 2 dimensions. D’accord, d’accord, je n’ai pas pris le pouls de la marmotte alors qui suis-je pour affirmer son décès?
Alors quoi, je dois me sentir mal d’avoir déduit que ça allait fermer et d’en avoir parlé? Est-ce que le même type m’aurait enguirlandé pour avoir dit la même chose dans un bar?
En bout ligne, il ne faut pas trop dramatiser. J’ai pas révelé le secret de la Caramilk ni divulgué les épices du poulet PKF. Je ne suis pas blogueur pour Techcrunch non plus. Et vous savez quoi, si la marmotte ressuscite et gagne une médaille aux Olympiques, je vais me lever et applaudir ses efforts et sa persévérance. That’s the spirit groundhog!
Bref, une grande respiration et on reste zen.