Si j’avais à miser 10$ à savoir si Capazoo serait éventuellement un flop ou un succès, j’aurais misé sur le flop. Pas que je détienne la vérité, mais pour plusieurs raisons, dont celle d’être de 2 à 4 ans trop tard dans la mode des réseaux sociaux. Et aussi qu’à trop vouloir en faire, on ne fait rien de bon. Puis souvent, avoir une tonne d’argent ne fait qu’amplifier les problèmes, surtout question incompétence.
Je parle de Capazoo parce que j’ai lu un intéressant post sur Montreal Techwatch (merci à Phil). Ho, c’est un délice pour ceux qui, comme moi, ont misé 10$ sur l’échec futur.
J’ai cherché le nombre d’utilisateurs enregistrés, mais je n’ai rien trouvé. Je me suis donc patiemment tapé toutes les pages du répertoire des membres. Ça donne un gros total de 6263 utilisateurs (174 pages). Je ne suis pas surpris. S’ils en avaient 1 M, ils l’afficheraient en gros. Autrement, il faut compliquer la vie des blogueurs qui veulent critiquer.
Entre autres, on y apprend que le buzz est à plat selon Technorati avec ses 122 réactions. Par comparaison, mon blog en a 1 106 et Facebook, celui qui est supposé souffir de l’arrivé de Capazoo, en a 311 754.
Puis, si on regardait Alexa? D’accord, Alexa n’est pas super précis, mais il n’est pas super précis également pour tous alors ça peut donner une idée pour comparer.
Capazoo vs Tout Le Monde En Blogue, petit site québecois.
Capazoo vs Facebook? Ouch.
Ensuite? Avant même d’être lancé, Capazoo a des frais d’hébergement de 5 M$ sur 3 ans. Puis prévoit que ces coûts passeront à 20 M$ au cours des prochains mois. CASHING! Ça fait cher le kilo, non? Je pense que j’aurais pu leur faire un serveur performant chez iWeb pour 1000$. Mais bon, faut bien dépenser quand on a 25 M$ dans le compte de banque.
Quoi dire de plus? Ils ont plus de 100 employés depuis des mois pour développer le projet. On est loin de la startup comme MySpace ou Facebook qui est parti dans un garage avec 3-4 personnes. Évidemment, pour combler le 2 ans de retard, ils doivent bosser plus. Perso, je crois que de mettre une armée de développeurs d’accélère pas les choses, mais les complique. Mais bon, ça c’est moi et je n’ai pas 25 M$ dans mon compte de banque.
Bref, je critique oui, mais avec 25 M$ en financement, 100+ employés et 2 ans de développement, je me le permets. On ne parle pas d’encourager un jeune avec un rêve, mais d’une grosse machine bien grasse. Je ne veux pas non plus jouer au prophète de malheur: Il y a des grosses têtes derrière ça qui savent comment faire de l’argent. J’espère qu’ils me prouveront que j’ai tort, qu’ils ne sont pas en train de faire l’erreur que plusieurs on fait en 2000 : Espérer acheter le succès.